L’affiche digitale montre pendant 6 secondes le visage abimé d'un zombie se tournant lentement de gauche à droite, avec d’abord le texte “Vroeg of laat wil je verhalen met meer vlees aan” et ensuite “Vroeg of laat kijk je Canvas”.
1) La plaignante a communiqué que l’annonceur diffuse un visage de zombie effrayant via un affichage animé dans une station de métro. Elle trouve cela particulièrement choquant dans un lieu fréquenté par le public, dont de jeunes enfants. Selon elle, c'est complètement inadapté et cela peut toucher des personnes sensibles, lesquelles n'ont pas choisi de voir cette publicité.
2) La plaignante trouve cette image choquante pour un public de jeunes enfants qui ne font pas encore la distinction entre réalité et imaginaire, surtout dans l'espace public où il n'est pas possible de filtrer l'information en évitant que les enfants voient l'image.
L’annonceur a communiqué que cette publicité fait partie d’une grande campagne d’image qu’il a lancée cet automne à la télévision, sur les réseaux sociaux de Canvas et dans la presse écrite.
Le concept est que Canvas offre des histoires et des personnages fictifs complexes et qui ont plus de profondeur que le zombie moyen.
C’est donc aussi une campagne avec une visée humoristique, un clin d’œil à des « histoires avec plus de viande ».
Il a également renvoyé à un spot plus long (avec un réalisateur de programme qui écarte un zombie lors d’un casting) qui constitue le cœur de la campagne et dont a été tirée une bande-annonce de six secondes qui a entre autres été diffusée dans le métro. Le texte de ce clip est le suivant : « Vroeg of laat verwacht je meer van fictie – Vroeg of laat kijk je Canvas”. L’image du zombie est également incluse ici.
L’annonceur regrette les plaintes ; il n'avait certainement pas l'intention de choquer ou d'effrayer de quelque manière que ce soit. Il comprend également qu'un consommateur d’une autre langue qui ne voit le spot que furtivement dans le métro ne peut faire le lien entre l'image du zombie et le texte, et ne peut y trouver le clin d'œil humoristique. Mais même si la note humoristique du spot ne peut pas suffisamment être appréciée par un non natif, l'image du zombie dans le spot n'est selon lui pas plus effrayante que les nombreux spots d'Halloween à venir prochainement.
Néanmoins, il prendra les commentaires des plaignantes à cœur et, à l'avenir, il sera plus attentif à la diffusion de spots courts dans des endroits où passe un public multilingue, diversifié et de tous âges.
Le Jury a pris connaissance de la publicité en question et des plaintes qui la concernent.
Il a constaté que l’affiche digitale montre pendant 6 secondes le visage d'un zombie se tournant lentement de gauche à droite.
Suite à la réponse de l’annonceur, le Jury a bien pris note de la visée humoristique de la publicité et du contexte dans lequel celle-ci a été diffusée, à savoir comme référence à une campagne plus large qui vise à transmettre le message que la chaîne promue offre des histoires et des personnages fictifs complexes qui ont plus de profondeur que le zombie moyen.
Même s’il reconnait que ce concept de la publicité et les textes en néerlandais de celle-ci pourraient ne pas être clairs pour tous, le Jury est d’avis que l’image en question, qui n’évoque peut-être pas directement le thème d’Halloween, est néanmoins diffusée à une période de l’année où le public, dont les enfants, est familier de ce genre de visuels.
De plus, il est également d’avis de manière plus générale que ce visuel spécifique n’est pas de nature à effrayer le public en général ou à le choquer.
Il a également estimé que la publicité concernée n’est pas de nature à causer aux enfants un dommage sur le plan moral ou mental.
A défaut d’infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, le Jury a estimé n’avoir pas de remarques à formuler sur ces points.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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