Le spot montre des images du film en question, dont des images de deux filles au visage défiguré, qui sont attachées à des chaises et rient méchamment et hurlent.
Au début du spot, en haut à gauche, se trouvent les logos ‘Kijkwijzer’ pour l’âge recommandé de 16 ans, et la violence, le langage grossier et la peur.
Texte à l’écran : “Dit jaar – The Exorcist Believer – Nu in de bioscoop”.
Sous-titres (traduction du texte prononcé en anglais) :
“Die meisjes hebben iets meegebracht.
Ze kloppen synchroon.
Eén meisje leeft, één meisje sterft.
Jij mag kiezen.”.
1) La plaignante s'est référée à une expérience extrêmement désagréable qu'elle a vécue alors qu'elle regardait "The Voice Kids" avec son fils de 10 ans via l'application, à 21h45. Ils ont été confrontés à une publicité pour le film d’horreur "The Exorcist", qu'il était impossible de passer. Les images étaient choquantes et dégoûtantes et non seulement inquiétantes pour elle en tant que femme adulte, mais aussi pour son mari. Elle ne peut imaginer à quel point cela doit être angoissant pour un enfant.
En tant que consommatrice, elle est d'avis qu'elle a le droit d'être protégée contre les contenus choquants et déplacés, en particulier dans les publicités qui sont largement diffusées. Les images peuvent être potentiellement dangereuses pour un public sensible, comme les enfants et les personnes qui ont des difficultés à assimiler un contenu aussi explicite.
Tout en comprenant l'importance de la liberté artistique, il convient de respecter les limites et les responsabilités éthiques afin de protéger le public.
Elle demande que cette campagne publicitaire en cours ne soit plus diffusée dans les programmes pour enfants ou à des heures où les enfants peuvent encore être éveillés. Et même pour les adultes.
2) La plaignante trouve que le contenu effrayant de cette publicité pour un film d'horreur est inapproprié dans les programmes. Lorsqu'elle regarde la télévision via l'application, elle ne veut pas voir les images d'un film d'horreur qu'on peut voir au cinéma. Elle a un enfant de 4 ans qui se promène à la maison et qui a été très affecté par ce qu'il a vu. Il dort moins bien et a du mal à effacer de son esprit les images qu'il a vues. On ne peut pas passer la publicité et le temps de trouver le réflexe de l'éteindre, le mal est fait. Cela n'est absolument pas possible.
3) Le plaignant a été très choqué par la publicité pour ce film d'horreur. Il regardait la télévision avec des mineurs et ceux-ci ont été très affectés par cette publicité. Selon lui, la publicité pour les films d'horreur devrait être interdite au même titre que la publicité pornographique ou la publicité pour les cigarettes. Ce type de film est généralement classé R et n'a donc pas sa place dans les publicités.
4) La plaignante a communiqué qu'un fragment publicitaire particulier, qui commence immédiatement par des images du nouveau film "The Exorcist", l'a vraiment choquée (et certainement d'autres personnes) et lui a fait peur.
5) Le plaignant regarde régulièrement des programmes sur VTM Go en différé et ceux-ci ont été interrompus ces dernières semaines par la publicité pour le film "The Exorcist". Ses enfants ne dorment plus à cause de cela. Avant même de pouvoir détourner le regard, les premières images effrayantes défilent devant les yeux. Il trouve cela inacceptable, parce que la publicité apparaît soudainement et qu'il est impossible de l'éviter, et qu'elle se trouve également entre des programmes qui conviennent à ses enfants.
6) La plaignante a souffert de crises de panique lorsqu'elle a vu la publicité pour "The Exorcist".
L'annonceur a communiqué que ce spot promotionnel pour le film "The Exorcist: Believer" relève d'un partenariat avec son partenaire média DPG Media. VTM Go est également inclus dans ce package, on peut donc y voir le spot.
Il a fait valoir que les spots qu'il utilise dans ses campagnes sont toujours accompagnés des logos NICAM/Kijkwijzer nécessaires. Bien entendu, pour de tels spots, un ciblage spécifique est ajouté à la campagne et les films et programmes familiaux et pour enfants sont évités. À cet égard, il a ajouté que son partenaire média est immédiatement intervenu là où c'était nécessaire pour que cet incident ne se reproduise pas, et il a renvoyé à ce partenaire média pour de plus amples éclaircissements.
Le média concerné a communiqué que le public cible du programme autour duquel le trailer est placé est pris en compte. Si un spot ne s'adresse qu'à un public adulte, la programmation du spot est réglée de manière à ce qu'il ne puisse apparaître qu'après 21 heures, pas autour de programmes destinés aux enfants, et sur des profils connectés à VTM Go de plus de 18 ans. Malheureusement, en raison d'une erreur humaine involontaire, cette précaution n'a pas été prise avec ce trailer pendant une très courte période. Cette erreur a été corrigée depuis. Le média lui-même le regrette vivement, car il attache une grande importance à l'expérience télévisuelle de ses téléspectateurs, y compris les plus jeunes et leurs parents.
Quant aux plaintes concernant le contenu du spot lui-même, le média a ajouté que le trailer est représentatif du film "The Exorcist" lui-même, pas plus dur mais pas non plus édulcoré. "The Exorcist" est un film d'horreur et une sorte de suite au film du même nom réalisé il y a 50 ans et devenu depuis un classique du genre. Le film actuel est programmé dans les cinémas en tant que film 16+. Bien que les films d'horreur constituent un genre en soi, ils touchent un large public. Il est donc logique que de telles productions hollywoodiennes soient promues par tous les canaux habituellement utilisés pour promouvoir un film grand public. Il n'y a aucune raison d'utiliser d'autres critères pour une telle publicité que pour la publicité d'autres films destinés à un public similaire. Que tout le monde ne puisse pas apprécier les films d'horreur est compréhensible, mais cela s'applique aussi par exemple aux thrillers dans lesquels beaucoup de sang coule ou qui contiennent des scènes de sexe. Ce n'est pas une raison pour considérer le trailer de ce film comme inacceptable.
Le Jury a pris connaissance du spot faisant la promotion du film "The Exorcist : Believer" et des plaintes qui le concernent, tant à propos du contenu du spot en général qu'à propos de son caractère inapproprié en particulier pour les jeunes téléspectateurs.
Il a constaté que le spot montre des images du film d'horreur avec une recommandation d'âge de 16 ans, dont des images de deux filles au visage défiguré, qui sont attachées à des chaises et rient méchamment et hurlent.
Suite à la réponse de l'annonceur, il a entre autres noté que pour ce spot, un ciblage spécifique avait été ajouté à la campagne publicitaire dans le but d'éviter les films et programmes familiaux et pour enfants.
En ce qui concerne le contenu du spot en général, le Jury est d'avis que ce spot, comme c'est souvent le cas pour les bandes-annonces, se limite à montrer une sélection de passages du film promu et à donner ainsi des informations par rapport au genre du film.
Il est d'avis que les images utilisées visent ainsi à constituer une représentation fidèle du film, qui est la suite d'un classique du genre bien connu, sans pour autant être excessivement effrayantes pour le grand public auquel s'adressent le film et sa campagne de publicité.
Le Jury a estimé que cette publicité n’est pas de nature à choquer le consommateur moyen et ne témoigne dès lors pas en tant que telle d’un manque de juste sens de la responsabilité sociale ou professionnelle dans le chef de l’annonceur.
Néanmoins, le Jury est également d'avis que le spot visé est bien de nature à choquer les jeunes téléspectateurs qui y sont confrontés, ce qui a manifestement été le cas en l'espèce, comme en témoignent les différentes plaintes portant spécifiquement sur ce point.
Compte tenu de ce qui précède et sur la base de l'article 18.3 du Code de la Chambre de Commerce Internationale (Code ICC), le Jury a donc demandé à l'annonceur de ne plus diffuser la publicité en question dans un contexte où on peut s'attendre à ce que de jeunes enfants la voient.
A cet égard, le Jury a bien noté que l'annonceur avait déjà indiqué que son partenaire média était immédiatement intervenu là où c’était nécessaire afin que cet incident causé par une erreur humaine involontaire ne se reproduise pas.
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