La campagne “We Feel It Too” contient différents spots TV et YouTube analogues, de diverses durées, dont entre autres :
Un spot de 30 secondes qui montre différentes images successives en couleur et en noir et blanc avec la voix-off suivante :
“Wanneer iedereen doet alsof ze het volkslied kennen. (un couple et un homme avec la main sur le cœur)
Wanneer je beseft dat je de verkeerde keuze gemaakt hebt. (un homme aux couleurs belges entre dans un café où des supporters hollandais sont au bar et le regardent de manière hostile, il sort en réalisant son erreur)
Of wanneer je elke goal viert als een overwinning. (un groupe de personnes assises dehors dans un jardin regardent un écran, l’une d’elles saute debout et glisse dans l’herbe sur les genoux avec un geste de victoire)
Wanneer België met één doelpunt verschil moet winnen. (des personnes assises dehors à des tables regardent un écran et, à cause de la tension, un homme mort dans la balle de foot qu’il tient)
Wanneer de VAR je tactiek totaal verpest. (une des personnes du groupe assises dehors dans un jardin devant un écran se lève et, frustrée, jette son matériel de supporter sur le sol)
Of wanneer onze helden je helemaal gelijk geven. (les personnes assises dehors à des tables qui regardent un écran crient de joie et deux hommes se lèvent et se serrent la main)
Wij kennen dat gevoel. (des images de personnes avec différentes émotions se succèdent)
Unibet. Van spelers, voor spelers.”
Un spot de 30 secondes qui montre différentes images successives en couleur et en noir et blanc avec la voix-off suivante :
“Wanneer de match begint en je de afstandsbediening niet vindt. (un homme cherche quelque chose sur et sous son fauteuil)
Wanneer je amper durft te kijken. (un homme assis regarde avec les mains devant le visage)
Wanneer je elke goal viert als een overwinning. (un homme assis qui regarde l’écran avec un groupe de gens dehors dans un jardin saute debout et glisse dans l’herbe sur les genoux avec un geste de victoire)
Of wanneer de VAR je tactiek totaal verpest. (un homme fait le signe de VAR à un autre homme qui est au bar dans un café et réagit avec déception)
Wanneer jij wint, maar wij verliezen. (une femme saute debout alors qu’elle regarde une célébration mais d’autres supporters la regardent avec déception)
Of wanneer je beter had uitgecasht. (un homme met la tête dans un seau de glace)
Wij kennen dat gevoel. (des images de personnes avec différentes émotions se succèdent)
Unibet. Van spelers, voor spelers.”
Un spot de 15 secondes qui montre un homme couverts d’accessoires des Diables Rouges, avec un visage peint et une perruque aux couleurs belges, et un trident gonflable, rentre dans un café où ses amis sont assis au bar et réagissent en riant et en hochant la tête, avec la voix-off suivante:
“Wanneer je in al je enthousiasme bijna je limieten vergeet.
Wij kennen dat gevoel.
Ken je limieten. Speel verantwoord.
Unibet. Van spelers, voor spelers.”
Un spot de 15 secondes qui montre un barman qui sert un verre à quelqu’un derrière le bar tout en regardant son smartphone et il réalise trop tard qu’il était en train de verser à côté du verre, avec la voix-off suivante :
“Wanneer je extra cash kan winnen met het gouden doelpunt.
Wij kennen dat gevoel.
Voorspel gratis het Gouden Doelpunt en win cash.
Unibet. Van spelers, voor spelers. (et entre autres le texte suivant à l’écran : “Het Gouden Doelpunt. Win cash met je gratis pronostiek.”)”
Un spot de 15 secondes qui montre un homme aux couleurs belges qui rentre dans un café où des supporters hollandais sont au bar et le regardent de manière hostile, il sort en réalisant son erreur, avec la voix-off suivante :
“Wanneer je beseft dat je de verkeerde keuze gemaakt hebt.
Wij kennen dat gevoel.
Gebruik Cash-Out en krijg je inzet terug.
Unibet. Van spelers, voor spelers. (et entre autres le texte suivant à l’écran: “Cash-Out. Recupereer je inzet.”)”
Un spot de 15 secondes qui montre des gens assis dehors à des tables, qui regardent un écran, tendus, et sautent debout, contents, dont une femme qui montre l’arrière de son T-shirt, avec la voix-off suivante :
“Wanneer je eigen unieke weddenschap goud waard is.
Wij kennen dat gevoel.
Maak je eigen unieke weddenschap en verhoog je winst.
Unibet. Van spelers, voor spelers. (et entre autres le texte suivant à l’écran: “Bet Builder. Boost je Bet Builder winst.”)”
Le plaignant est d'avis qu'avec cette campagne, l'annonceur ne respecte pas certaines règles de l'Arrêté royal du 25 octobre 2018 relatif aux modalités d'exploitation des jeux de hasard et des paris exploités au moyen des instruments de la société de l'information.
Plus précisément, les spots lui semblent violer les dispositions suivantes de l'AR :
« Art. 2. § 1. Les publicités en faveur des jeux de hasard et des paris exploités par les titulaires d'une licence de classe A+, B+ ou F1+ via les instruments de la société de l'information ne peuvent pas:
1° exagérer les chances de gain ;
5° faire l'éloge des personnes qui jouent ou critiquer celles qui ne jouent pas; ».
En ce qui concerne ces dispositions, le plaignant fait valoir qu'à peu près tous les spots publicitaires montrent (au moins) une personne qui semble gagner, ce qui ne correspond en rien à la réalité. De plus, on peut selon lui également affirmer qu'il y a une certaine glorification de la personne qui a parié.
« Art. 2. § 1. Les publicités en faveur des jeux de hasard et des paris exploités par les titulaires d'une licence de classe A+, B+ ou F1+ via les instruments de la société de l'information ne peuvent pas:
12° mettre en scène :
a) des situations où des personnes jouent à un jeu de hasard ou un pari et, simultanément, consomment des produits alcoolisés et/ou du tabac ; ».
En ce qui concerne cette disposition, le plaignant fait valoir que, bien qu'il n'y ait pas d'utilisation/consommation immédiate de telles boissons alcoolisées (en fait, il peut aussi s'agir de boissons non alcoolisées), il trouve qu'il y a indéniablement plusieurs références à cela, comme entre autres : des verres à cocktail, une pompe à bière, l'intérieur d'un café, etc.
« Art. 5.Les publicités en faveur des jeux de hasard et des paris exploités par les titulaires d'une licence de classe A+, B+ ou F1+ via les instruments de la société de l'information ne peuvent pas:
1°, offrir des titres de jeu ou des bonus de quelque nature que ce soit, sauf sur leur propre site;
2° inciter au jeu en promettant une nouvelle participation ou le remboursement de la mise en cas de perte. »
En ce qui concerne ces dispositions, le plaignant a indiqué que dans le spot publicitaire concernant le ‘Gouden Doelpunt’ l'annonceur déclare qu'on peut faire un pronostic gratuit et gagner ainsi de l'argent.
En outre, le plaignant a noté que l'annonceur ne suit pas de près les directives COVID-19 en vigueur (et annoncées). Ainsi, dans plusieurs spots, on voit des personnes dans un café. De plus, ces supporters (hollandais) ne sont pas assis à table mais se tiennent (trop) près les uns des autres (sans respecter aucune mesure de sécurité). À sa connaissance, cela est toujours interdit et (au mieux) à partir du 9 juin 2021, nous pourrons à nouveau nous asseoir à l'intérieur des établissements horeca, à condition d'être assis avec un maximum de quatre personnes par table et qu'il y ait une distance de sécurité de 1,5 m entre les tables. Selon lui, les spots publicitaires suscitent donc des pensées erronées et peuvent induire les téléspectateurs (potentiellement mineurs) en erreur sur ce qui est ou n'est pas autorisé.
L'annonceur a tout d'abord communiqué de manière générale que sa politique publicitaire est conforme à la réglementation applicable ainsi qu'aux directives et à la politique de la Commission belge des jeux de hasard qui s'appuie sur des pratiques de marketing généralement acceptées. Il est également membre de l'Association belge des opérateurs de jeux (BAGO) qui souhaite contribuer activement à l'amélioration de la publicité et du marketing, et est également un membre fondateur de la plate-forme nationale de prévention www.playsafe.be, qui vise à fournir des informations claires et correctes aux joueurs en ce qui concerne le jeu responsable et offre une assistance en cas de comportement de jeu excessif.
En ce qui concerne la plainte, l'annonceur estime que les arguments soulevés par le plaignant sont inexacts et fondés sur une mauvaise interprétation et que, par conséquent, la plainte est manifestement non fondée.
En ce qui concerne l'article 2, §1, 1° et 5° de l'AR, il a fait valoir que, comme toujours, sa communication est basée sur l'expérience émotionnelle de ses clients, ou même par extension du grand public, qui est liée au fait de suivre des matchs sportifs.
Dans les spots publicitaires de sa campagne “We Feel It Too”, il montre des acteurs représentant toute la gamme des émotions qu'un match de football peut susciter : excitation, (risque de) perte, frustration, déception, (chances de) gain, joie, etc. Ces différentes émotions sont fortement soulignées à la fois visuellement et auditivement dans les spots, notamment dans le message à la fin du spot : “Wij kennen dat gevoel”.
La (chance de) gagner n'est qu'une des nombreuses émotions représentées dans les spots, parmi toutes les autres émotions, sans pour autant exagérer quelque peu la chance de gagner elle-même.
Selon l'annonceur, il est évident que ses spots publicitaires “We Feel It Too” visent à représenter toutes les émotions différentes que le public et les joueurs ressentent en regardant un match de football et que, à côté (de la chance) de gagner, ils montrent également (le risque de) perdre, la frustration et la déception afin de sensibiliser les téléspectateurs et de leur faire prendre conscience que non seulement gagner, mais certainement aussi perdre, est possible. En d'autres termes, l'objectif de sa campagne est de faire comprendre que le joueur de jeux de hasard doit réaliser que non seulement le gain mais aussi la perte sont possibles, qu'en d'autres termes, il n'y a pas de gain garanti lorsqu'on joue aux jeux de hasard. Il tient également à souligner que certains spots publicitaires se concentrent même exclusivement sur l'émotion liée au (risque de) perdre (“Wanneer je beter had uitgecasht. Wij kennen dat gevoel”) ou ne contiennent qu'un message sur le jeu responsable (“Connaissez vos limites. Jouez de manière responsable”) sans aucune référence à (des chances de) gagner.
Il ne voit donc pas de quelle manière ses spots publicitaires exagèrent les chances de gain ou font l'éloge des personnes qui jouent.
En ce qui concerne l'article 2, §1, 12°, a) de l'AR, l'annonceur a communiqué qu'il avait justement veillé très consciemment à ce qu'aucune boisson alcoolisée ne soit utilisée dans ces spots publicitaires compte tenu de cette disposition. Ainsi, le terme "soda" est explicitement mentionné sur les canettes qui apparaissent à l'écran afin de dissiper tout doute éventuel à cet égard.
L'affirmation selon laquelle il y aurait des références indirectes à la consommation de boissons alcoolisées n'est pas non plus fondée selon lui.
Contrairement à ce qu’affirme le plaignant, les verres contenant les boissons non alcoolisées sont des verres ordinaires "standard" et non des verres à cocktail. Le fait que certaines scènes se déroulent dans un café ou à l'extérieur, sur la terrasse d'un café, ne signifie pas non plus automatiquement qu'il y a consommation d'alcool. Il relève également que les images dans le café ou à l'extérieur sur la terrasse du café ne suggèrent nullement que des boissons alcoolisées seraient consommées mais, au contraire, que seules des boissons non alcoolisées sont consommées.
Enfin, il tient encore à souligner à cet égard que le plaignant lui-même indique et confirme qu'il n'est pas question d'une quelconque infraction à l'article 2, § 1, 12°, a) de de l'AR, puisqu'il n'y a "pas d'utilisation/consommation immédiate de telles boissons alcoolisées" dans les différents spots publicitaires. Il ne voit donc pas pourquoi le plaignant y fait allusion en évoquant des références indirectes à la consommation de boissons alcoolisées. Selon l'annonceur, l'AR est très clair et ne permet aucune interprétation large. L'article en question stipule uniquement que la publicité pour les jeux de hasard et les paris en ligne ne peut représenter des situations dans lesquelles les personnes participant à un jeu de hasard ou à un pari consomment simultanément des produits alcoolisés, ce qui n'est manifestement pas le cas dans ses spots publicitaires et, par conséquent, cette infraction alléguée n'est pas non plus fondée selon lui.
En ce qui concerne l'article 5, 1° et 2° de I'AR, l'annonceur a d'abord fait valoir que le ‘Gouden Doelpunt’ concerne une promotion dite ‘free to play’ ; il s'agit d'une offre où un joueur a une chance gratuite de gagner un prix en donnant des réponses exactes ou en faisant des pronostics corrects, sans aucune forme de mise requise (qui est une des conditions pour pouvoir parler d'un jeu de hasard ou d'un pari). Ce jeu de pronostic gratuit ne peut donc selon lui pas être considéré comme un jeu de hasard ou un pari, et encore moins comme une participation gratuite à un jeu ou un bonus au sens de l'article 5, 1° de I'AR. En effet, dans ce cas, rien n'est offert gratuitement aux joueurs, comme c'est le cas pour un bonus ou une participation gratuite à un jeu.
Il a par ailleurs ajouté que l'article 5, 2° de l'AR stipule clairement uniquement que le remboursement de la mise n'est pas autorisé en cas de perte, ce qui n'est pas le cas de sa fonction de "cash-out". En effet, cette fonction permet au joueur de récupérer la mise de son pari avant même que le résultat du pari ne soit connu, de sorte qu'il ne peut être question de perte.
En ce qui concerne les mesures relatives au corona, l'annonceur a tout d'abord relevé, pour autant que de besoin, que toutes les mesures relatives au corona ont été respectées lors du tournage des spots.
Il a ensuite fait valoir que, contrairement à ce qu'affirme le plaignant, les différents spots publicitaires en question ne sont pas de nature à induire le téléspectateur en erreur sur ce qui est ou n'est pas autorisé. Les mesures relatives au corona à respecter sont généralement plus que connues de la population et l'affirmation selon laquelle on pourrait en douter à cause de ces spots "We Feel It Too" est selon lui tout à fait insensée et non fondée.
Il a ajouté que depuis le 9 juin 2021, le secteur de l'horeca en Belgique est à nouveau ouvert à l'intérieur et que les fêtes dans les jardins sont autorisées jusqu'à 50 personnes, et que le comité de concertation a en outre entretemps assoupli les règles pour l'horeca et décidé qu'à partir du 27 juin 2021, 8 personnes par table seront à nouveau autorisées dans les cafés, de sorte que les arguments avancés par le plaignant sont désormais complètement dépassés.
Le Jury a pris connaissance des spots publicitaires en question et de la plainte qui les concerne, qui se réfère notamment d'une part aux dispositions de l'Arrêté royal du 25 octobre 2018 relatif aux modalités d'exploitation des jeux de hasard et des paris exploités au moyen des instruments de la société de l'information (ci-après : l'AR) et d'autre part aux mesures relatives au corona.
En ce qui concerne les dispositions de l'AR :
Le Jury a noté que le plaignant est d'avis que les spots publicitaires seraient contraires à l'article 2, §1, 1° et 5° de l'AR qui stipule que la publicité ne peut pas exagérer les chances de gain ni faire l’éloge des personnes qui jouent.
Suite à la réponse de l'annonceur, il a entre autres noté que l'objectif de celui-ci avec sa campagne publicitaire "We Feel It Too" est de représenter toute la gamme des émotions ressenties en regardant un match de football afin de montrer clairement que le joueur doit réaliser que non seulement le gain mais certainement aussi la perte sont possibles.
Le Jury a constaté que les spots en question montrent effectivement non seulement (les chances de) gain mais également (les risques de) perte, et qu'ils font également apparaître différentes émotions telles que la joie et l'excitation mais aussi la frustration et la déception chez les personnes réagissant au déroulement des matchs de football et ayant éventuellement placé un pari dans ce cadre.
Il est de plus d'avis que les émotions montrées dans les spots ne sont pas tant ou simplement associées aux paris gagnants ou perdants mais qu'elles se réfèrent plus généralement au fait que l'équipe nationale de foot gagne ou perde des matchs de foot.
Dans ce contexte, le Jury a estimé que les spots publicitaires en question ne sont pas de nature à créer une image irréaliste des chances de gain des paris ou à faire miroiter une forme de gain garanti lors des paris, et ne sont pas non plus de nature à présenter de manière arbitraire les personnes qui parient sous un jour positif au détriment de celles qui ne jouent pas.
Il a dès lors estimé que les spots publicitaires ne violent pas les dispositions susmentionnées et a donc déclaré la plainte non fondée sur ce point.
Le Jury a ensuite noté que le plaignant soutient également que les spots publicitaires seraient contraires à l'article 2, §1, 12°, a) de l'AR qui stipule que la publicité ne peut pas mettre en scène des situations où des personnes jouent à un jeu de hasard ou un pari et, simultanément, consomment des produits alcoolisés et/ou du tabac.
A cet égard, le Jury est d'avis que, comme le souligne le plaignant lui-même, aucune consommation immédiate de telles boissons par les personnes qui participent simultanément à un pari n'est montrée.
Il considère également avec l'annonceur, de manière superfétatoire, que le fait que certaines scènes se déroulent dans un café ou à l'extérieur sur une terrasse de café ne signifie pas automatiquement qu'il s'agit de boissons alcoolisées, et que l'annonceur a pris soin d'utiliser des verres neutres ou même de représenter explicitement des boissons non alcoolisées.
Il a dès lors estimé que les spots publicitaires ne violent pas la disposition susmentionnée et a donc déclaré la plainte non fondée sur ce point.
En ce qui concerne l'AR, le Jury a enfin noté que le plaignant considère qu'un spot en particulier serait contraire à l'article 5, 1° et 2° de l'AR qui stipule que la publicité ne peut pas offrir des titres de jeu ou des bonus de quelque nature que ce soit, sauf sur leur propre site et ne peut pas inciter au jeu en promettant une nouvelle participation ou le remboursement de la mise en cas de perte.
En ce qui concerne le spot ‘Gouden Doelpunt’ auquel le plaignant se réfère, qui dit entre autres “Voorspel gratis het Gouden Doelpunt en win cash.” et “Het Gouden Doelpunt. Win cash met je gratis pronostiek.”, il a noté suite à la réponse de l'annonceur qu'il s'agit selon ce dernier d'un pronostic de jeu gratuit qui ne peut en aucun cas être considéré comme un jeu de hasard ou un pari, et encore moins comme une participation gratuite à un jeu ou un bonus, étant donné qu'aucune mise n'est exigée.
Il a de plus noté que l'annonceur, en ce qui concerne le spot "Cash-Out" qui dit entre autres “Gebruik Cash-Out en krijg je inzet terug.” et “Cash-Out. Recupereer je inzet.”, a encore précisé que cette fonctionnalité permet à un joueur de récupérer la mise de son pari avant même que son résultat ne soit connu, de sorte qu'il ne peut être question de perte.
En ce qui concerne cette partie de la plainte, le Jury est d'avis qu'il ne peut se prononcer sur le contenu publicitaire concerné sans devoir également se prononcer sur le statut juridique et le caractère autorisé des produits et services spécifiques eux-mêmes offerts par l'annonceur dans le cadre de ce spot spécifique.
A cet égard, il rappelle qu'il ne lui revient pas de se prononcer sur les produits ou services faisant l'objet de la publicité et que sa compétence se limite au contenu de la publicité.
Le Jury s'est donc déclaré non compétent sur ce point.
En ce qui concerne les mesures relatives au corona :
Le Jury a enfin noté que le plaignant a également mentionné que les spots publicitaires montrent entre autres des personnes dans un café (au bar) qui se tiennent proches les unes des autres et s'est interrogé sur ce point à la lumière des mesures relatives au corona (alors) applicables, et il a examiné ce point à la lumière des dispositions générales de l'article 1, al. 1 et 2, al. 3 du Code de la Chambre de Commerce Internationale (Code ICC) en matière de responsabilité sociale.
À cet égard, le Jury est d'avis que les spots publicitaires en question se limitent à montrer des situations contrôlées communément associées à l'expérience d'un championnat de foot, nonobstant le fait que certaines scènes montrent des situations qui ne seraient pas (ou n'auraient pas été) autorisées en vertu des mesures relatives au corona.
Il est notamment d'avis que les spots publicitaires ne sont ainsi pas de nature à semer la confusion dans l'esprit du consommateur moyen quant aux mesures relatives au corona qui doivent à ce moment être respectées dans la réalité, et encore moins à remettre en question ces mesures ou à encourager leur violation.
Le Jury a dès lors estimé que les spots publicitaires en question ne cautionnent pas et n'encouragent pas un comportement illicite ou antisocial, et ne témoignent pas non plus d’un manque de juste sens de la responsabilité sociale de la part de l’annonceur au sens des dispositions susmentionnées.
Il a donc également déclaré la plainte non fondée sur ce point.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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