L’affiche contient le texte « Que c’est bon les apéros qui n’en finissent pas » et un dessin de deux personnes attablées avec un verre en main et d’autres sur la table. En dessous, le texte « Retrouvez Bruxelles avec la STIB ».
Le plaignant trouve que la publicité sous-entend qu’on peut se bourrer la gueule, la STIB vous ramène à la maison. Il s’agit selon lui de la banalisation de l'alcoolisme de la part d'un service public.
L’annonceur a communiqué qu’il a lancé une campagne pour montrer la vie qui reprend avec les étapes successives du déconfinement et notamment la réouverture de l’horeca et le retour du beau temps.
En aucune manière, il n’encourage la consommation abusive de boissons alcoolisées. Un des deux personnages boit un verre de soft type coca, tandis que l’autre tient une bière en main. Il précise que la charte éthique publicitaire de la STIB prévoit expressément l’interdiction de toute publicité pour les boissons d’une teneur en alcool supérieure à 22 degrés.
Selon lui, l’incitation à l’alcoolisme et la consommation abusive d’alcool est une interprétation purement personnelle et subjective du plaignant ; d’autres personnes pourraient simplement y voir l’encouragement à passer du temps avec ses proches autour d’un soft, autour d’un apéritif dinatoire accompagné d’un ou deux verres d’alcool « léger » de type bière ou vin. Il ne souhaite en aucun cas promouvoir des consommations excessives de boissons alcoolisées ou inciter à des comportements dangereux.
Le Jury a pris connaissance de l’affiche en question et de la plainte à son égard.
Suite à la réponse de l’annonceur, il a noté que celui-ci vise à montrer la vie qui reprend suite à la crise sanitaire du coronavirus, avec les étapes successives du déconfinement et notamment la réouverture de l’horeca.
Selon le Jury, l’affiche avec la mention illustrée « Que c’est bon les apéros qui n’en finissent pas » évoque davantage l’ambiance générale des apéritifs en terrasse qui s’éternisent que la seule consommation de boissons, alcoolisées ou non. Il est d’avis que pour le consommateur moyen la notion d’apéritif recouvre bien plus que le seul fait de consommer des boissons et qu’il s’agit ici également du fait de passer du temps en ville avec ses proches et de rester longtemps en terrasse par beau temps.
Il est également d’avis que la publicité en question ne contient pas d’éléments visuels ou textuels qui inciteraient à la consommation (excessive) d’alcool et qu’elle n’est donc dès lors pas de nature à banaliser l’alcoolisme comme l’allègue le plaignant.
Le Jury a dès lors estimé que l’affiche en question ne témoigne pas d'un manque de juste sens de la responsabilité sociale de la part de l'annonceur sur ce point.
A défaut d’infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, le Jury a estimé n’avoir pas de remarques à formuler sur ce point.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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