VO féminine : « C’est le moment du Bon Moment Renault. »
VO masculine : « Pour vous qui cherchez l’âme sœur depuis des années sur des sites de rencontre … »
Homme : « Pas celle-là. Non, pas celle-là non plus. »
VO masculine : « …et qui soudain avez rencontré la femme de votre vie… »
Homme : « Ah oui, oui, oui ! »
VO masculine : « … et ses cinq enfants. »
Homme : « Ah, quand même ! »
VO masculine : « Pour vous, c’est le bon moment pour acheter une nouvelle voiture. »
VO féminine : « Chez Renault, c’est le bon moment pour profiter des conditions incroyables sur tous nos modèles disponibles immédiatement. WE portes ouvertes les 10 et 11 juin dans tout le réseau Renault. Consultez notre stock sur renault.be. »
Selon le plaignant, le héros dans la publicité choisit sa « marchandise » sur catalogue et sur un seul critère, le physique. Il considère que cette publicité fait étalage d'un sexisme au-delà du supportable. En fait, le protagoniste se cherche une compagne comme s'il choisissait un modèle de voiture.
L’annonceur a communiqué que ses publicités, mais également ses véhicules, s'inspirent toujours de la vie et des modes de vie actuels. Ses voitures sont conçues pour répondre aux attentes de ceux qui les conduisent, et ces attentes évoluent sans cesse. L’annonceur essaie donc, de coller à la réalité de la vie d'aujourd'hui.
Or, en 2017, la recherche d'un partenaire de vie se fait de plus en plus via des sites de rencontres ou des applications sur lesquels la personne valide - ou pas - tel ou tel profil qui lui est proposé, en se basant sur des critères physiques, mais aussi sur les envies et passions qui définissent une personne. L’annonceur ne l'a pas inventé, c'est le monde dans lequel nous vivons.
Son spot est donc le reflet d'un phénomène actuel, et sa finalité se veut positive et heureuse : un homme (mais cela aurait pu être une femme) recherche la femme de sa vie et il la trouve. Il se rend alors compte qu’elle a 5 enfants. Afin de garantir le meilleur confort à cette grande famille recomposée, l’annonceur lui conseille d'acheter une voiture plus grande. Quelle meilleure preuve de respect envers la femme et ses enfants?
L’annonceur insiste sur le fait qu’il ne considère pas la femme comme une marchandise. Ce message n’est pas du tout celui qu’il transmet et souhaite transmettre.
Le Jury a pris connaissance du spot radio en question. Il est d’avis que celui-ci met en scène un homme qui recherche une partenaire via un site de rencontre ou une application, tels qu’utilisés aujourd’hui et où la photo est un des éléments des profils proposés, sans pour autant que la femme soit assimilée à un objet.
Le Jury a noté que l’homme en question ne tient pas de propos désobligeant ou déplacé par rapport aux femmes.
Selon lui, la publicité renvoie à une réalité, évoquée par l’annonceur dans le cadre de la promotion de ses voitures, sans pour autant créer d’amalgame entre les femmes et les voitures. Le Jury est ainsi d’avis que le consommateur moyen n’interprétera pas le spot en question comme étant sexiste.
Dans ce contexte, le Jury a estimé que ce spot radio n’est pas de nature à dénigrer les femmes et n’est pas contraire aux Règles du JEP en matière de représentation de la personne.
A défaut d’infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, le Jury a estimé n’avoir pas de remarques à formuler sur ce point.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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