La première scène du spot montre le véhicule en question qui roule dans le sable et arrive sur une route.
Le spot montre alors un couple se présentant dans un garage.
Vendeur : « Alors ? »
Homme : « Pas mal, combien elle coûte ? »
Vendeur : « A partir de 11.900 euro. »
Homme : « Seulement ? »
Femme : « On ne va quand même pas dépenser si peu ? »
Voix-off : « Scandaleusement accessible. (…) »
L’écran final montre en grands caractères le texte : « 0 % TAEG financement sur toute la gamme Conditions Salon jusqu’au 31 janvier. Ouvert les dimanches 15, 22 et 29 janvier. », avec en bas de page, en caractères plus petits :
« Offre de prêt à tempérament réservée aux particuliers, valable du 06/01/2012 au 31/01/2012 sur toute la gamme Dacia. Taux débiteur fixe 0% et taux annuel effectif global 0% pour une durée maximale de 36 mois avec un acompte minimum de 30%. Exemple pour Duster 1.6 16V 4x2 : prix au comptant : 11.900 € TVA c. acompte de 3.570€. 36 mensualités de 231 €. Montant total dû: 11.900 €. Prêteur: Alpha Crédit S.A., rue Ravenstein 60/15, 1000 Bruxelles. Annonceur: Renault Belgique Luxembourg S.A. (importateur): boulevard de la Plaine 21, 1050 Bruxelles. »
L’annonceur a communiqué qu’il n'y a aucune volonté de sa part de vouloir choquer qui que ce soit en utilisant cette publicité internationale. Et encore moins les femmes, sachant qu'il est de notoriété publique que ces dernières ont une influence prouvée dans le processus d'achat d'une voiture... Il est tout à fait désolé de lire que c'est le cas.
Selon l’annonceur, on est ici en plein dans le registre du second degré et du décalage. Le message qu’il veut faire passer de manière ironique, ludique, simple et non prétentieuse, c'est que ses voitures sont vraiment intéressantes au niveau de leur prix. Et ce via un ton humoristique. Cette notion de prix bas et ce ton "léger" sont également bien confirmés par l'utilisation de l'adverbe "scandaleusement" juxtaposé à l'adjectif "accessible" dans la signature de fin.
De manière plus concrète, et contrairement à ce qui est avancé dans la plainte, la femme est bel et bien capable de juger le prix objectivement vu qu'elle le trouve bon marché. Ironiquement et insatisfaite de ce prix trop bas, elle, qui semble avoir des habitudes de luxe, quitte les lieux avec son compagnon. Son attitude est surjouée et le cliché renforce encore le second degré. Enfin, elle n'est pas seule à avoir cet avis car elle quitte le lieu suivie par son compagnon qui cautionne son raisonnement. Il n'y a donc pas de discrimination entre l'homme et la femme.
En ce qui concerne la question du Jury par rapport à la conformité à l’article 4 du code Febiac, l’annonceur a communiqué qu’on peut considérer que la voiture passe d'un chemin privé (sable) à la route normale. Ce pour mettre en exergue le côté tout terrain du véhicule.
En ce qui concerne la question du Jury par rapport à la conformité de la publicité aux dispositions applicables en matière de crédit à la consommation, l’annonceur a communiqué que les mentions légales sont conformes aux dispositions requises par la Febiac.
Le Jury a constaté que le spot TV montre un couple se présentant dans un garage. Après que le vendeur ait annoncé le prix de la voiture, l’homme répond : « Seulement ? » et la femme: « On ne va quand même pas dépenser si peu ? », suivi par la voix-off qui dit : « Scandaleusement accessible. »
Le Jury est d’avis que le spot met en scène une situation humoristique et exagérée que le consommateur moyen n’interprétera pas au premier degré. Par ailleurs, le Jury a noté que la femme, ainsi que l’homme, sont bien capables de juger le prix de la voiture, mais qu’ils considèrent celui-ci comme n’étant pas assez élevé, afin d’illustrer la baseline de la campagne.
Le Jury a dès lors estimé que la publicité ne porte pas atteinte à la dignité de la femme et n’est pas dénigrante ou dévalorisante pour la femme.
A défaut d’infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, le Jury a estimé n’avoir pas de remarques à formuler sur ce point.
Le Jury a également examiné la première scène du spot qui montre le véhicule en question qui roule dans le sable et arrive sur une route.
Le Jury a estimé que cette scène recourt à l’illustration d’un lieu qui clairement n’appartient pas au réseau routier, en vue de présenter les caractéristiques du véhicule. Le Jury a dès lors estimé que la publicité est conforme à l’article 4 du code Febiac.
A défaut d’infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, le Jury a estimé n’avoir pas de remarques à formuler sur ce point.
Le Jury a finalement constaté que le spot TV mentionne : « 0 % TAEG financement sur toute la gamme » en grands caractères.
Le Jury a estimé que ceci constitue une infraction à l’article 14, §2, 1° de l’Arrêté royal portant modification de divers arrêtés en matière de crédit à la consommation et portant exécution des articles 5, § 1er, alinéa 2, et § 2, et 15, alinéa 3, de la loi du 12 juin 1991 relative au crédit à la consommation, qui dispose que « Si la publicité concerne la mention d’un taux annuel effectif global égal à 0 %, à zéro, ou d’un taux promotionnel y assimilé, les caractères utilisés pour indiquer cette mention peuvent seulement être trois fois plus grand que les caractères utilisés dans la publicité pour reproduire les autres informations de base visées à l’article 5, § 1er, alinéa 1er, de la loi ».
Eu égard à ce qui précède, le Jury a demandé à l’annonceur de modifier la publicité en ce qui concerne les mentions relatives au crédit à la consommation afin de les rendre conformes aux règles y relatives, et à défaut, de ne plus la diffuser.
L’annonceur a communiqué que la partie du spot concernant le financement n’est plus diffusée.
Rue Bara 175, 1070, Bruxelles, Belgique.
E-mail: info@jep.be
Tel: +32 2 502 70 70