Le spot montre une maison, un soir d’orage, où on voit trois femmes dans des costumes d’ampoules. Elles sont assises et regardent un film d’horreur. Le film concerne précisément une femme en costume d’ampoule qu’un homme enfonce dans une poubelle pour en refermer le couvercle. Les femmes hurlent, pleurent, se cachent les yeux et se tiennent les mains.
VO : « Déposez plutôt vos vielles ampoules dans un parc à containeurs ou au point de recyclage près de chez vous. Retrouvez tous ces points de collecte sur recupel.be. »
On voit alors les mêmes femmes souriantes autour d’un point de recyclage de l’annonceur. Suite à un coup de tonnerre, elles hurlent à nouveau.
Pendant toute la durée du spot, la mention « recupel.be » figure en bas à droite de l’écran.
1) Le plaignant, qui pense aux enfants qui voient cette publicité, a communiqué que les cris de femmes sont hyper stressants et que cette publicité lui fait peur. Il a ajouté qu’on pourrait l'assimiler à de la violence contre les femmes.
2) Le plaignant a communiqué que ses petits enfants ont des cauchemars à cause de ce ‘film d’horreur’.
3) Le plaignant trouve que dans cette campagne de sensibilisation, les cris sont hors de proportion par rapport au message à faire passer.
4) Le plaignant se demande si c’est nécessaire d’expliquer avec tant de bruit qu’on doit rapporter les ampoules au parc à containeurs et si ça ne peut pas se faire de manière plus calme.
L’annonceur a communiqué les points suivants.
1. Le spot est une réponse à un problème bien réel (laisser trainer des ampoules ou s’en débarrasser dans la poubelle), qui est dangereux pour l’environnement. Le spot démarre en mettant en scène le comportement fautif de manière exagérée sous la forme d’un film d’horreur. Les cris sont par conséquent un élément essentiel de l’histoire.
2. Afin d’attirer l’attention des spectateurs, il a choisi de mettre en scène des acteurs portant un costume, ceci afin de mettre en avant un message très fonctionnel raconté de manière plus humaine et personnelle.
3. Au vu du concept “film d’horreur”, il a choisi de faire appel à des actrices principales féminines. À cet égard, l’annonceur tient à souligner qu’il mène campagne depuis 2010 sur le thème de la mise au rebut correcte des ampoules et armatures et que lors des deux campagnes précédentes les ampoules étaient à chaque fois interprétées par des hommes parce que cela correspondait mieux à l’histoire racontée et au concept choisi. Le choix d’un homme ou d’une femme est donc purement lié au concept.
4. Lors de la programmation des spots, il s’est assuré que la diffusion n’ait pas lieu pendant, avant ou après des programmes destinés aux enfants.
5. Cette campagne a fait l’objet d’enquêtes exécutées par le cabinet d’étude du marché indépendant GFK et le degré de « likeability » ne se dissocie pas de la moyenne de l’ensemble de ses campagnes. Il n’y a pas de réactions extrêmement négatives qui sortent du lot dans les résultats de l’enquête.
6. Il semble également que le spot est apprécié au vu du message clair qu’il transmet.
L’annonceur conclut en communiquant qu’il ne peut être soutenu que le spot encourage le mépris, la défiance ainsi que des moqueries pour une catégorie précise de personnes et/ou qu’il rabaisse ou discrédite une catégorie de personnes. Tant le choix d’actrices féminines que le choix des cris sont en accord total avec le concept et l’histoire choisis.
Le Jury a constaté que le spot montre trois femmes en costumes d’ampoules qui regardent en hurlant un film d’horreur où un homme enfonce une femme en costume d’ampoule dans une poubelle pour en refermer le couvercle.
Le Jury a également constaté qu’avec ce spot, l’annonceur invite les téléspectateurs à déposer les ampoules dans un parc à containeurs ou à un point de recyclage.
Le Jury a noté que, pour informer le public sur la collecte des ampoules et dénoncer les comportements fautifs, l’annonceur a opté pour le concept d’un film d’horreur où les femmes portant un costume personnifient les ampoules et où les cris des femmes sont inhérents au contexte.
Le Jury est d’avis que le message de sensibilisation de l’annonceur ressort clairement du spot et que les éléments visuels et sonores montrent un lien direct et sont proportionnés au message que l’annonceur veut faire passer.
Le Jury a dès lors estimé que le spot en question n’est pas contraire aux Règles du JEP en matière de publicité non commerciale et ne témoigne pas d’un manque de juste de sens de la responsabilité sociale.
A défaut d’infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, le Jury a estimé n’avoir pas de remarques à formuler sur ces points.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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