VO : « Un bon plan ? C’est ne pas devoir choisir entre un nouveau smartphone et faire du shopping. »
Femme : « Oh, un nouveau smartphone ! (sonnerie téléphone sous forme de sifflement) Oh oui, ça sonne bien ça. Et une nouvelle robe ! (sifflement) Mm, ça sonne bien aussi. Sinon, m’offrir les deux, je peux ? (les 2 sifflements précédents). »
VO : « C’est possible, (…) ».
Le plaignant trouve que le spot radio est sexiste et encourage le harcèlement de rue. Selon lui, cette publicité insidieuse laisse entendre que les femmes aiment qu’on les siffle dans la rue. C’est rarement le cas et l’expérience montre que les hommes n’ont pas besoin d’encouragement ou d’incitation pour manifester leur intérêt ou leur appréciation d’un corps de femme. Etre sifflée comme un animal n’est pas « quelque chose de bien ».
Selon l’annonceur, l'interprétation que le plaignant donne de sa publicité lui est manifestement toute personnelle et surtout totalement erronée.
En effet, contrairement à ce qu'écrit le plaignant, aucune référence n'est faite à une situation où une femme est sifflée dans la rue (ni même sifflée à quelque endroit que ce soit). Le contexte de la rue n'est pas évoqué ni suggéré.
À aucun moment, la femme n'est mise en situation d’être déconsidérée, traitée comme un objet ou un animal, ou quelque autre attitude de ce type que ce soit.
Le sifflement auquel le plaignant fait allusion fait référence à une attitude d'émerveillement. Cela aurait pu être un « waouh ! » Mais, compte-tenu des produits et services qu’il commercialise, l’annonceur a choisi un sifflement qui évoque une sonnerie de téléphone.
Il n'y a donc selon lui aucune sexualisation négative de la femme dans le spot comme le suggère le plaignant. D'une part cela n'a jamais été sa volonté et d'autre part cela ne rentre absolument pas dans les valeurs de la marque.
Le Jury a constaté que, pour illustrer le fait de ne pas devoir choisir entre un nouveau smartphone et faire du shopping, le spot met en scène une femme qui apprécie un nouveau smartphone, symbolisé par une sonnerie sous forme de sifflement, et une nouvelle robe, symbolisée par un son de synthèse évoquant un sifflement admiratif.
Le Jury est d’avis que la mise en scène présente une femme seule face à un choix et qu’aucun élément dans le spot n’évoque le contexte de la rue.
Le Jury est également d’avis que la publicité n’est pas de nature à inciter à un comportement illicite ou répréhensible.
Le Jury a dès lors estimé que cette publicité n’est pas sexiste et ne porte pas atteinte à la dignité de la femme. Il a également estimé qu’elle ne témoigne pas non plus d’un manque de juste sens de la responsabilité sociale dans le chef de l’annonceur.
Compte tenu de ce qui précède, le Jury a estimé que l’annonce en question n’est pas contraire aux Règles du JEP en matière de représentation de la personne.
A défaut d’infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, le Jury a estimé n’avoir pas de remarques à formuler sur ce point.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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