Spot « Les amoureux »
L’homme : « Dis, est-ce que tu accepterais de venir chez moi ce soir ? »
La femme : « Oui. »
Lui : « Et…euh… est ce que tu accepterais de monter dans ma chambre avec moi ? Et de t’allonger sur mon lit avec moi ?
Elle : « Oui. »
Lui : « Est-ce que tu accepterais de regarder les conditions salon Opel avec moi ? »
Elle, scandalisée : « Oooh… » et bruit de claque.
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Spot « Matelas »
La mère : « Je viens de trouver un de ces magazines en dessous du matelas de Steve. »
Le père : « Bah, c’est de son âge. Il a 16 ans quand même. »
Elle : « Attends, attends, attends, tu changeras peut-être d’avis quand tu verras le magazine. Regarde. »
Lui : « Oh non ! Pas les conditions salon Opel, m’enfin mais comment il ose, m’enfin… Steve tu peux descendre s’il te plaît ! »
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Spot « Téléphone Rose »
Une voix féminine avec un accent étranger : « Allô bonjour, Una à ton service. Qui es-tu ? », « Dis-moi qu’est ce qui te ferais plaisir ? »
L’homme : « Bonjour Madame, je m’appelle François. » « Bien euh, Madame, je sais pas si je peux, mais euh… »
Elle : « Mais si François tu peux tout me demander, tout… »
Lui : « Bon ben alors voilà, est ce que vous voulez bien me lire les conditions salon Opel ? »
Elle : « Ooooh, je vois qu’on est très coquin, hein ! »
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Dans chacun de ces spots, le désir d'un homme pour une femme est ravalé vulgairement à l'envie de voir des voitures. Et par le fait même, la femme rabaissée à l'état d'objet et la sexualité galvaudée une fois de plus. Faut-il vraiment toujours exhiber des femmes dans les salons, les dépliants, les spots de vente de voiture?
L’annonceur regrette que la plaignante se sente visée de manière négative par sa communication et ajoute qu’il a reçu de nombreuses réactions positives, de la part de femmes aussi.
Il a communiqué que son intention était de transposer leur thème de communication 'Indecent Proposals' dans une campagne radio avec un clin d’œil et un brin d’humour. Leurs conditions sont tellement bonnes que tu vas en rougir, elles sont osées, elles s’adressent aux plus de 18 ans.
C’était le thème central.
Il a précisé que la campagne radio constitue seulement une partie d’un plan de communication plus large et que, dans les autres médias, ils n’ont pas utilisé la femme comme si elle était un objet.
Dans le spot de la mère qui trouve un magazine sous le matelas de son fils, on peut tout aussi bien en déduire que le fils est homosexuel. Tout dépend de comment on l’interprète.
En ce qui concerne les éléments soulevés dans la plainte:
Le Jury a constaté qu’il s’agit de trois spots élaborés autour du thème ‘propositions indécentes’.
Le Jury est d’avis qu’il est clair qu’il s’agit chaque fois d’un clin d’œil humoristique et que, dans ce contexte, ces spots ne sont pas de nature à être pris à la lettre. Le Jury a estimé que ces spots ne sont dès lors pas perçus par la majorité du public comme dénigrants vis-à-vis des femmes ou comme sexistes.
A défaut d’infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, le Jury a estimé n’avoir pas de remarques à formuler.
En ce qui concerne un élément soulevé par le Jury (art. 9 du règlement):
Le Jury a constaté que dans le spot en français “Téléphone Rose” on entend une voix de femme avec un accent étranger. Le Jury voudrait examiner si ceci pourrait ou non être perçu comme une référence aux femmes de l’Europe de l’Est (prostitution). Le Jury va notamment examiner ce spot à la lumière des dispositions en matière de discrimination et de renforcement des stéréotypes.
Le Jury a examiné le spot radio “Téléphone Rose” par rapport à l’élément qu’il avait souligné (art. 9 de son règlement), à savoir l’utilisation d’une voix de femme avec un accent de l’Europe de l’Est.
Le Jury est d’avis que l’utilisation d’un accent de l’Europe de l’Est sur un ton humoristique n’est pas de nature à être considéré comme un stéréotype allant à l’encontre de l’évolution de la société ou des idées acceptées par de larges couches de la population.
Le Jury a constaté que le contenu de ce que la personne en question dit ne contien aucun élément indécent.
A défaut d’infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, le Jury a estimé n’avoir pas de remarques à formuler.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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