Les annonces avec le titre « J’ai changé de peau le temps d’une journée. » montrent le visage d’un Belge connu avec mention du nom et de la profession (respectivement Sophie Pendeville. Animatrice et comédienne et Patrick Ridremont – Comédien et réalisateur (et dans la version néerlandophone Saartje Vandendriessche – Presentatrice et Dimitri Leue – Acteur, schrijver en scenarist)).
L’image montre chaque fois leur visage qui est divisé verticalement en deux parties différentes : à droite, les personnes sont maquillées avec des lésions de psoriasis, à gauche on voit leur propre visage.
En bas les mentions « Ne faites plus un pas avec le psoriasis. », « Découvrez mon histoire sur www.pasdepso.be » et « #PasDePso ».
En tant que patiente atteinte de psoriasis, la plaignante apprécie la campagne de sensibilisation et l'information du grand public, ainsi que le fait d'encourager les patients à faire traiter la maladie. Cependant, la façon de le faire, en plaçant un visage sans défaut à côté de celui d'une personne atteinte de psoriasis est selon elle assez choquante et met en avant l'apparence et le caractère anormal. De plus, en mettant l’accent sur les patients qui ne doivent pas faire trop d'efforts avec la maladie, la réaction d’aversion intolérante des gens de la rue est renforcée. Ce n'est pas le public qui réagit mal, c'est le patient qui doit se faire traiter. La plaignante a communiqué que cela n'améliore pas le fardeau psychosocial des patients atteints de psoriasis, bien au contraire.
L'annonceur a communiqué qu'avec cette campagne, une collaboration avec les associations de patients et les dermatologues, il milite pour une meilleure conscientisation et compréhension de la maladie de la peau psoriasis.
La plaignante est d'avis que la campagne de sensibilisation renforce la réaction d'aversion des gens de la rue. L'annonceur trouve le mot « aversion » inapproprié et a donné plus d’explications à cet égard sur cette affection non contagieuse et sur une étude récente relative à son impact socio-économique.
La campagne vise précisément à lutter de deux manières contre le fait de dévisager : premièrement, en informant le grand public et, deuxièmement, en encourageant les patients à rechercher un traitement approprié qui n'existait pas auparavant ou dont on n’était pas conscient.
La plaignante est d’avis que la campagne aggrave le fardeau psychosocial du patient atteint de psoriasis. Au contraire. La campagne et le choix de travailler avec des personnes connues rendent la maladie plus facilement accessible et ouverte à la discussion. L'annonceur veut ainsi briser la souffrance psychosociale des patients et faire comprendre que des traitements efficaces avec une peau intacte comme résultat ne sont pas de vains espoirs mais une solution réaliste.
La notion de ‘faute’ du public ou du patient n'est pas pertinente. Il s'agit du droit des patients d'être informés et d'être libres de choisir en connaissance de cause d'agir ou non.
La conclusion est que la campagne de sensibilisation a un double objectif : d'une part, sensibiliser le grand public à ce qu’est le psoriasis et aborder l'impact du regard et de l'incompréhension, et d'autre part, convaincre les patients qu'une peau sans lésions est possible aujourd'hui. Par conséquent, l'annonceur est d'avis que la plainte n'est pas fondée.
Le Jury a constaté que les annonces avec le titre « J’ai changé de peau le temps d’une journée. » montrent le visage d'un Belge connu, divisé verticalement en deux moitiés différentes, avec des lésions de psoriasis sous forme de maquillage à droite.
Suite à la réponse de l'annonceur, le Jury a noté que l'objectif de la campagne était double : sensibiliser le grand public à ce qu’est le psoriasis et à l'impact du regard et de l'incompréhension, et encourager les patients à s'informer sur les nouvelles possibilités de traitement.
Le Jury est d'avis que les annonces ne représentent pas les patients atteints de psoriasis de manière négative, ni par le texte ni par les images. Il est également d’avis que les annonces ne seront pas perçues comme choquantes par le consommateur moyen.
Selon le Jury, les images et les textes utilisés présentent un lien direct et une proportionnalité par rapport aux objectifs de la campagne en question.
Compte tenu de ce qui précède, le Jury a estimé que ces annonces ne sont pas contraires aux Règles du JEP en matière de représentation de la personne et ne témoignent pas d'un manque de juste sens de la responsabilité sociale dans le chef de l'annonceur.
A défaut d’infraction aux dispositions légales et autodisciplinaires, le Jury a estimé n'avoir pas de remarques à formuler sur ces points.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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