HUNKEMOLLER – 10/11/2010

Description de la publicité

L’annonce montre une femme en sous-vêtements noirs, qui se trouve derrière une vitre (dans une vitrine). Elle a un regard fâché et crie.

Texte: Mid-season kortingen 11/10/10 – 24/10/10.
Tot 50 %.
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Motivation de la plainte

La publicité montre une femme en sous-vêtements, qui apparemment se trouve derrière une vitre, qui a un regard fâché, qui crie et a fait des fissures dans la vitre en tapant avec ses mains. La publicité indique qu’il y a des réductions sur des sous-vêtements dans une chaîne de magasins.

Le rapport entre l’image et les réductions n’est pas clair pour le plaignant. Ce qui est clair par contre, c’est une femme derrière une vitre qui ne veut pas y être. Elle casse la vitre en tapant, crie et est fâchée. Une femme en sous-vêtements, OK, c’est de la publicité pour une chaîne de sous-vêtements. La suggestion de violence n’a totalement rien à voir avec l’article en promotion. La femme est enfermée en sous-vêtements derrière la vitrine et veut passer à travers la vitrine pour pouvoir profiter des réductions sur la lingerie ? … Il y a ici une association entre la femme, la violence et de la lingerie sexy.

La banalisation de la violence envers les femmes par le biais de la publicité est sexiste. Le sexisme c’est de la polarité structurelle entre les genres (la division de tous les gens en deux cases sur base du sexe, ou bien un homme ou bien une femme, et l’attribution de caractéristiques divergentes ou contraires à chaque case) suivi de l’oppression systématique des personnes se trouvant dans la case ‘femme’ (et des personnes qui n’entrent pas dans la norme d’une case). Une femme sur cinq en Belgique est victime de violences sexuelles commises par des hommes au cours de sa vie (chiffres IEFH). La diffusion d’images qui promeuvent la violence ou qui la rendent acceptable, et de ce fait la banalisent, quelque soit le but, contribue à cette répression et est donc inacceptable.

C’est pour cela que le plaignant demande à l’annonceur de prendre ses responsabilités et d’arrêter la publicité.

Position de l'annonceur

L’annonceur a communiqué que ses publicités pour ses soldes et réductions, montrent en effet la photo d’une dame en sous-vêtements d’une manière assez expressive mais en aucun cas agressive. A son avis, l’image montre une dame qui demande l’attention des acheteurs (et qui pour cela frappe contre la vitre) pour les remises insensées, parfois jusqu’à 70%. La photo est destinée à souligner cette folie, les fissures dans les vitres sont destinées à donner de la force à la photo.

Ce n’est absolument pas le but de mettre des femmes dans un environnement violent ou de faire un lien avec la violence conjugale et l’annonceur regrette cette association. Hunkemöller veut justement établir la femme en tant qu’individu et personnalité forte, mais avec un clin d’œil à soi-même. A son avis la publicité concernée donne de la force à cette déclaration.

Décision du Jury

Le Jury a estimé que cette publicité ne contient aucune déclaration ou présentation visuelle qui fait référence à la violence ou à l’oppression des femmes. Il a également estimé que cette publicité n’est pas humiliante ou sexiste envers la femme et qu’elle n’est pas contraire aux normes en vigueur par rapport à la décence.

L’attitude expressive de la femme en sous-vêtements et les fissures dans la vitre, en combinaison avec le texte « Mid-Season kortingen / tot -50% » sont clairement destinées à attirer l’attention sur les réductions, sans que ces images appellent à la provocation ou à la violence.

A défaut d’infraction aux dispositions légales et autodisciplinaires, le Jury a estimé n'avoir pas de remarques à formuler.

A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.

Annonceur:HUNKEMOLLER
Produit/Service:Mid-season kortingen
Média:Quotidien
Type de décision:Pas de remarques
Date de clôture: 10/11/2010