Le spot radio contient entre autres le texte qui suit:
Père: “Mannekes.”
Enfants: “Vader.”
Père: “Waarom zit Bompi te mokken in den hof?”
“Bompi”: “Ik wil niet langer perkloos blijven.”
Père et enfants: “Werkloos?”
“Bompi”: “Perkloos! Ik wil perkplantjes zetten.”
Père et enfants: “Ah, perkloos.”
Enfant: “Waar gaan we die vinden?”
“Bompi”: “Donderdag, vrijdag en zaterdag bij Gamma. (...)”.
Selon le plaignant, cette publicité est moqueuse: le lien entre « perkloze » et « werkloze » est clair. Il ajoute que cela dépasse les limites. La première fois, il entend « als werkloze »; la deuxième fois, on entend « perkloze », mais c’est la première impression qui reste. Il suppose qu’ils veulent dire « sors de ton fauteuil … et achètes des plantes …» et trouve que ça va trop loin! Le plaignant demande de ne plus diffuser le spot; se moquer autant des chômeurs !
L’annonceur trouve très regrettable que le plaignant se sente personnellement visé par sa campagne, puisqu’il veut toujours communiquer une offre à ses clients de manière ludique. L’utilisation d’un jeu de mots, de l’humour ou jouer sur l’actualité fait partie de ses campagnes radio et contribue au succès de ce concept et de l’organisation. Une telle interprétation peut de plus en plus être trouvée chez d’autres marques. L’annonceur renvoie également aux résultats d’une évaluation menée par VAR qui, selon lui, montre clairement qu’il score mieux dans tous les domaines que la moyenne dans son secteur, ce qui veut dire que le consommateur flamand apprécie ses campagnes et leur contenu.
L’annonceur a également communiqué qu’il est surpris par la plainte qui a été introduite et selon laquelle le spot radio « se moque des chômeurs ». Dans le spot, on dit: « ik wil niet langer perkloos blijven. » C’est en effet un jeu de mots avec le mot “werkloos”, mais dans le sens d’une expression comme « nous ne pouvons pas rester assis sur le côté », car c’est la saison pour planter des plantes dans le parterre du jardin. Même si quelqu’un n’a pas bien entendu le mot, il ne ressort nulle part du spot et du contexte dans lequel cela est dit que l’annonceur voudrait viser ou se moquer des chômeurs.
Des jeux de mots ou des malentendus concernant des mots sont des choses qui reviennent régulièrement dans le concept de ses spots radio. Dans le spot concerné, le mot « perk » est utilisé dans « perkloos », « perkplantjes ». D’une manière similaire, les personnages dans les spots ont, dans le passé, déjà joué avec des mots comme « geïnteresseerd hout », au lieu de « geïmpregneerd hout » ou « klaklimonaat », au lieu de « kliklaminaat ». L’annonceur a aussi communiqué qu’il a un tout autre concept pour la Wallonie et donc aussi un autre scénario, parce que les personnages utilisés en Flandre ne sont pas pertinents là-bas. Mais s’il avait l’intention de se moquer des chômeurs, il aurait appliqué cela au niveau national, ce qui n’est clairement pas le cas, ni son intention.
Le Jury a constaté que le spot radio contient une conversation entre les protagonistes connus de la publicité de l’annonceur, dans laquelle on utilise un jeu de mots avec les mots “perkloos” et “werkloos”.
Le Jury est d’avis que ce jeu de mots dans ce spot n’est pas du tout utilisé pour viser les chômeurs comme groupe d’une manière négative.
Le Jury a donc estimé que le spot radio n’est pas de nature à se moquer du groupe de chômeurs ou à les dénigrer. La publicité ne porte pas non plus atteinte à leur dignité.
A défaut d’infraction aux dispositions légales et autodisciplinaires, le Jury a estimé n'avoir pas de remarques à formuler.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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