Dans un spot radio, on entend une voix masculine : “In 2002 werd afgesproken om biggen niet meer zonder verdoving te castreren. Vier jaar laten ondergaan deze dieren nog altijd dezelfde onmenselijke behandeling. Koop nu de singel “Why the Pain” van Pigs in Pain en pak de bevoegde ministers Leterme en Demotte bij hun ballen”.
Voix masculine se transformant en voix très fine : “Tot ze hun beloften nakomen. Meer info op pigsinpain.be. Een actie van GAIA”.
Il est précisé dans ce spot qu'en 2002 il a été décidé d'interdire la castration de porcelets à vif en 2006. Selon Gaia, cette convention n'a pas été respectée. Il est malhonnête de présenter la problématique de cette façon dans la mesure où la déclaration de principe entre les organisations agricoles et les associations de défense des animaux mentionne clairement qu'elle ne peut être appliquée qu'à condition d'avoir une alternative économiquement responsable. Ce qui n'est actuellement pas encore le cas. Gaia est malhonnête et jette le discrédit sur les éleveurs de porcs à l'égard des consommateurs non informés.
L'annonceur a souligné que le spot vise à 100% les ministres et ne parle pas des éleveurs de porcs. Le but de cette campagne consiste à ce que les ministres responsables tiennent parole dans ce dossier. Il ressort clairement de l'accord de principe de 2002 qu'ils sont tenus de faire le nécessaire afin que l'accord puisse être exécuté dans la pratique. Ils l'ont promis plus d'une fois informellement et publiquement. Le spot a donc pour but de rappeler, avec un clin d'œil ludique, leurs engagements aux responsables politiques et d'en informer les auditeurs.
Le spot radio ne dit rien d'autre que cela et renvoie les personnes souhaitant davantage d'informations vers le site web de la campagne. Par ailleurs, l'annonceur fait remarquer que le spot ne précise pas (comme affirmé dans la plainte) qu'« en 2002 il a été décidé qu'en 2006 la castration des porcelets à vif serait interdite ». Il est simplement rappelé qu'après quatre ans après 2002, moment de la conclusion d'un accord de principe entre le gouvernement, le secteur porcin et GAIA, les animaux sont toujours castrés à vif, ce qui est incontestablement la réalité. Le spot ne dit pas que l'accord n'a pas été respecté, bien que ce soit effectivement le cas, dans la mesure où rien de ce qui a été convenu ne s'est passé, à savoir que les progrès auraient dû être évalués sur des bases régulières. Le spot n'en parle pas non plus. Accuser GAIA d'être « malhonnête », manque donc de fondement. L'annonceur explique aussi qu'il incite dans ce spot les auditeurs à acheter le sigle « Why the Pain » du groupe « Pigs in Pain », qui fait référence à la responsabilité des ministres. Ce single fait partie de la campagne contre la castration à vif des porcelets. La question dans le spot et la référence au site web, pour ceux qui souhaitent plus d'informations, ont bien entendu pour objectif de conscientiser le maximum de personnes à la problématique et de les mobiliser pour l'action. L'annonceur souligne, en tant qu'organisation pour la protection des animaux, qu'il lui est impossible de rester impuissant face à des milliers de porcelets qui souffrent. Il souhaite que cette situation cesse, ainsi que 90% de la population comme il ressort d'une récente enquête de IPSOS. Il précise enfin qu'il s'agit d'un moyen tout à fait légitime de communication.
Le Jury a constaté que le spot s'adresse en effet avec un clin d'œil aux ministres qui sont explicitement nommés dans le spot et qu'il fait référence aux accords pris en 2002. Il a estimé que ce spot informe objectivement le public sur une des actions de GAIA, sans intention de mettre en cause les éleveurs de porcs. Le spot ne contient pas de propos blessants ou dénigrants à l'égard des éleveurs de porcs.
A défaut d'infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, le Jury a estimé n'avoir pas de remarques à formuler.
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