Une annonce montre sur la page de gauche le Christ fixé en croix par 3 clous, regardant en souriant vers le ciel. Sur la page de droite le Christ se trouve par terre sur le dos encore attaché à la croix par le seul clou des pieds. Texte : « Trois, c'est mieux qu'un ». En petits caractères : « Ce n'est sans doute pas une révélation, mais 3 insertions en presse quotidienne atteignent plus de fidèles qu'une seule. Prêchez pour (NP)3 et vous multiplierez vos contacts à un prix miséricordieux ». Ensuite d'autres formules sont mentionnées ainsi que les coordonnées des 2 annonceurs.
Après examen de la publicité, le Jury a constaté qu'elle met en scène la Crucifixion de Jésus et de plus utilise dans le texte de l'annonce des termes qui font référence à la religion chrétienne (« révélation, fidèles, prêchez, miséricordieux »). Il a estimé que ce message peut porter atteinte aux convictions religieuses, d'autant plus que la Crucifixion fait partie du fondement de la religion chrétienne. Etant donné que pareille forme de communication peut dégrader la confiance que le public porte à la publicité et apparaître comme déplacée et indécente, le Jury a recommandé aux 2 annonceurs concernés de ne plus diffuser l'annonce, sur base de l'art. 1 al. 1 et 3 du code CCI.
Les annonceurs ont reconnu que cette publicité ne témoigne pas du meilleur goût et qu'ils ont tenté d'arrêter sa diffusion, mais que pour des raisons techniques ils n'ont pas pu interrompre la parution de l'annonce dans une revue professionnelle. Ils ont présenté leurs excuses aux plaignants et ont confirmé qu'ils ont bien arrêté toute autre diffusion de cette campagne qui devait se dérouler dans les semaines à venir.
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