L’affiche montre une voiture représentée par de nombreuses pièces détachées, avec le texte "il y a du nucléaire dans les voitures hybrides". Ensuite, le texte suivant:
« Quand on parle de voitures hybrides, on pense à tout sauf au nucléaire. C’est pourtant bien la technologie nucléaire qui produit le silicium dopé qui permet aux véhicules hybrides d’afficher les performances qu’on leur reconnaît. » et « Découvrez toutsurlenucleaire.be » et le logo du Forum Nucléaire.
L’annonceur a communiqué qu’une de ses missions est d’informer le grand public sur le nucléaire et ses applications.
La communication en question vise à démontrer que la technologie nucléaire n’est pas seulement destinée à la production d’électricité mais touche également de nombreuses applications de la vie quotidienne.
Plus précisément en ce qui concerne les voitures hybrides, certains composants électroniques nécessitent une très haute qualité du substrat de base. L’irradiation dans un réacteur nucléaire permet de donner à la matière première de base (silicium) les caractéristiques intrinsèques qui permettent dans les étapes postérieures de fabrication des circuits de travailler sur une matière de très haute qualité.
L’annonceur a communiqué que la campagne n’est pas mensongère ni trompeuse. Le plaignant prétend que le texte « il y a du nucléaire dans les voitures hybrides » est mensonger, sans toutefois préciser en quoi consisterait le mensonge.
Le texte incriminé est immédiatement suivi par, et doit être lu conjointement avec, l’explication claire sur le rôle précis de la technologie nucléaire dans les voitures hybrides:
« […] c’est bien la technologie nucléaire qui produit le silicium dopé présent dans la plupart des composants électroniques des voitures hybrides. Un silicium dopé qui y joue le rôle idéal de semi-conducteur et qui permet aux véhicules hybrides d’afficher les performances qu’on leur reconnaît aujourd’hui. »
Étant donné que le plaignant ne critique pas – et ne pourrait critiquer – l’information qui explique le texte « il y a du nucléaire dans les voitures hybrides », l’allégation de publicité mensongère doit être déclarée non fondée.
L’annonceur a également communiqué que la campagne n’est pas dénigrante. À titre préliminaire, il importe de souligner que la qualification « dépassée, peu sure et sans avenir » est l’opinion personnelle du plaignant. Elle ne correspond aucunement à la réalité mais à une idée fausse que le plaignant a du nucléaire.
C’est justement pour remédier à une telle méconnaissance du nucléaire que l’annonceur donne des informations objectives sur ses nombreux avantages.
Aussi, la référence à la technologie nucléaire ne peut en aucun cas jeter le discrédit sur la technologie des voitures hybrides. Au contraire, les voitures hybrides ont besoin du nucléaire. En informer les consommateurs ne revient pas à rabaisser les voitures hybrides.
L’allégation selon laquelle le visuel de la campagne renforcerait « l’impression désagréable de manque de fiabilité associée à l’industrie nucléaire » est dénuée de tout fondement.
Premièrement, la voiture n’est nullement « en mille morceaux ». Deuxièmement il ne s’agit pas d’une « explosion ». L’image montre les principales pièces qui, une fois assemblées formeront une voiture. Elles sont rangées l’une côté de l’autre de manière très ordonnée. Certaines de ces pièces auront fait l’objet d’une irradiation dans un réacteur nucléaire, avant d’être montées bien évidemment. C’est ce qui justifie la présentation visuelle.
L’annonceur a ensuite communiqué que la campagne n’inspire pas la peur. Le plaignant n’explique pas en quoi le texte « il y a du nucléaire dans les voitures hybrides » viserait à « effrayer le consommateur ». Ainsi qu’exposé plus haut, ce texte doit être lu conjointement avec le texte qui le suit immédiatement et qui donne une information objective au consommateur.
Le consommateur n’est peut-être pas au courant du fait que certaines pièces détachées d’une voiture ont subi un traitement nucléaire, mais il n’y a aucune exploitation du sentiment de peur dans le cadre de cette campagne. Au contraire, car cela nuirait à l’objectif de l’annonceur qui soutient et souhaite faire connaître les exploitations pacifiques du nucléaire, tel dans des voitures hybrides.
L’annonceur en conclut qu’il n’y a aucun doute sur le caractère « éthique » de la campagne.
Le plaignant insinue par ailleurs qu’on ne lui dirait pas qui se cache derrière la campagne publicitaire.
Or les visuels donnent l’identité de l’annonceur, soit le Forum Nucléaire (nom + logo) et l’adresse du site internet (toutsurlenucleaire.be ou allesoverkernenergie.be).
Tout consommateur qui consulte ce site accède aisément à l’information utile, en ce compris concernant le silicium dopé, et au site du Forum Nucléaire (www.forumnucleaire.be, «à propos de »). Il sait donc immédiatement ce que représente le Forum Nucléaire et quels sont ses objectifs.
L’annonceur en conclut qu’il ne peut donc être question de pratique malhonnête où de publicité trompeuse au niveau de l’identité de l’annonceur.
L’annonceur renvoie à des décisions du JEP à cet égard.
Le Jury a constaté que l’affiche avec le texte « il y a du nucléaire dans les voitures hybrides » représente différentes pièces de voiture et mentionne également un texte explicatif ainsi que « Découvrez toutsurlenucleaire.be » et le logo du Forum Nucléaire.
Suite à la réponse de l’annonceur, le Jury a noté que certaines pièces des voitures hybrides font effectivement l’objet d’une irradiation dans un réacteur nucléaire avant d’être montées et que l’annonceur a pour cette raison opté pour le visuel en question, à savoir une photo de pièces de voitures disposées de manière ordonnée.
Le Jury a dès lors estimé que le texte « il y a du nucléaire dans les voitures hybrides » n’est pas mensonger.
Le Jury a également estimé que la publicité n’est pas de nature à dénigrer la technologie des voitures hybrides ni à exploiter un sentiment de peur.
Le Jury est enfin d’avis que l’identité et la qualité de l’annonceur sont rendues suffisamment claires, étant donné que la publicité invite à se rendre sur un site où le visiteur peut aisément découvrir qui est l’annonceur.
A défaut d’infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, le Jury a estimé n’avoir pas de remarques à formuler.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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