Le spot radio se déroule ainsi :
VO : « Avec UP, Engie donne la parole à toutes les maisons. Comme celle de ... »
Maison : « Elise ! »
Elise : « Oui Maison ? »
Maison : « T'es partie en laissant le chauffage sur 22 ! »
Elise : « Non ! C'est vrai ? »
Maison : « Ben ouais...pff, tu pourrais pas diminuer un peu ? »
Elise : « Attends, je prends mon smartphone... Mais oui, t'as raison. Attends, je mets sur 18, voilà ! »
Maison : « Ben ouais parce que chauffer ici alors que t'es au resto ... »
Elise : « Oui c'est pas très malin, je sais. »
VO : « Régler votre chauffage à distance, c'est ça aussi, UP de Engie, la 1ère offre tout compris qui vous donne le contrôle total sur votre consommation d'énergie. Plus d'infos sur engie.be/UP. »
La plaignante trouve la publicité sexiste dans le sens où elle décrit la femme comme une ménagère idiote ; c'est la voix de femme qui a le rôle d'idiote qui a oublié d'éteindre le chauffage pendant qu'elle est au restaurant et c'est la voix d'homme qui explique comment faire.
L’annonceur a lancé une campagne pour promouvoir son pack énergie qui permet au Belge de contrôler sa consommation et de l'optimiser. Afin d'expliquer aux consommateurs ce que le pack UP peut faire pour eux, il a diffusé des spots radio dans lesquels il fait « parler les maisons » qui avertissent le consommateur d'éventuels problèmes dans sa maison, liés à la consommation d'électricité, de gaz naturel et d'eau, mesurée via boxx.
L’annonceur n'envisage en aucun cas d'idiotiser les consommateurs, que ce soient des femmes ou des hommes. Il s'agit au contraire de placer le consommateur en position de contrôle. C'est d'ailleurs la baseline de sa campagne : « La 1ère offre tout compris qui vous donne le contrôle total sur votre consommation d'énergie ». De plus, en prenant connaissance des autres spots radio diffusés dans le cadre de la même campagne, on peut constater qu'il y a une alternance dans l'utilisation des voix masculines et féminines pour représenter les maisons et leur propriétaire. Il ne s'agit donc certainement pas d'une discrimination envers la « femme ménagère » ou envers la femme en général. L’annonceur estime donc que le spot radio en question ne peut pas être considéré comme une publicité sexiste, dénigrante ou discriminatoire, et que la plainte est donc non fondée.
Le Jury a pris connaissance du spot radio en question et de la plainte qui attribue notamment des caractéristiques particulières à la voix de la femme et à celle de l’homme.
Suite à la réponse de l’annonceur, le Jury a noté que, dans le cadre de la même campagne, d’autres spots radio ont été diffusés qui utilisent en alternance des voix masculines et féminines pour représenter les maisons et leur propriétaire.
Il a également noté que les spots ont pour but de communiquer sur le fait que le produit de l’annonceur permet au consommateur de contrôler sa consommation d'énergie en l’avertissant d'éventuels problèmes dans sa maison.
Selon le Jury, la mise en scène du spot concerné, où la Boxx de l’annonceur, personnifiée, se plaint et taquine la propriétaire, est ludique et ne sera pas perçue par l’auditeur moyen comme stigmatisant particulièrement les femmes.
Compte tenu de ce qui précède, le Jury est d’avis que la publicité concernée n’est pas de nature à discriminer les femmes ou à en communiquer une image négative.
Il a dès lors estimé qu’elle n’est pas contraire aux Règles du JEP en matière de représentation de la personne.
Il a également estimé qu’elle n’est pas non plus dénigrante pour les femmes en général ni ne tente de leur attirer le mépris ou le ridicule public.
A défaut d’infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, le Jury a estimé n’avoir pas de remarques à formuler sur ces points.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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