Chacun des 6 spots radio commence par une voix de femme ou d’homme se plaignant d’une situation due à des troubles de l’érection et se termine par une voix : « A partir de 40 ans, un homme sur trois souffre de troubles de l’érection. Pour que cela ne brise pas l’harmonie de votre couple, parlez-en à votre médecin, des solutions existent ».
L’annonceur a communiqué que la campagne "harmonie du couple" est une campagne d'information relative à la santé humaine. Ce type de campagne est strictement réglementé par l’arrêté royal du 22 novembre 2006 relatif à l’information et à la publicité concernant les médicaments à usage humain. Conformément à cet arrêté royal, cette campagne et les différents spots radio qui la constituent, a reçu un visa obligatoire du Ministre des Affaires sociales et de la Santé publique après avis de la Commission de Contrôle de la Publicité des Médicaments.
L'annonceur a ajouté que l’objectif de la campagne est la sensibilisation auprès du grand public à ce que la dysfonction érectile après 40 ans n'est pas nécessairement une évolution fatale liée à l'âge mais peut être un symptôme d'appel d'une pathologie cardiovasculaire sous-jacente. Elle vise à briser le silence autour du sujet, tabou qui empêche les patients de parler au sein du couple et de consulter. Les acteurs (patients, partenaires, pharmaciens, médecins) sont sensibilisés à l'ouverture du dialogue.
L’annonceur a fait savoir que la campagne est soutenue par les Laboratoires Eli Lilly Benelux. Néanmoins, conformément à la législation et à l’interprétation qui en est donnée par l’Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé, ce type de campagne ne peut faire apparaître ou alors de manière très discrète, le nom du laboratoire pharmaceutique qui sponsorise ce type de campagne. C’est la raison pour laquelle, la campagne étant constituée de divers medias dont un site internet, les spots radios se réfèrent uniquement à ce site qui n'est pas anonyme et mentionne le nom du sponsor. La Régie Media Belge (RMB) pour les radios publiques francophones a cependant estimé que la référence vers le site internet n’était pas en ligne avec le contrat programme radio publique ni la législation car elle mentionnait le nom du sponsor (via le site). Le renvoi vers le site internet a donc été supprimé. Sur les radios qui dépendent de cette régie (radio publique RTBF), les annonces peuvent donc donner la perception de paraître anonymes. L’annonceur a précisé que ceci n'était son intention. D’ailleurs, la VAR et l’IP, respectivement pour les chaînes publiques néerlandophones et privées francophones avaient, quant à elles, donné leur accord aux spots avec renvoi au site.
L’annonceur termine en disant que parler d'indécence à l'évocation de symptômes médicaux revient à entretenir le tabou précité et illustre justement la nécessité d'une désacralisation du sujet -dans son côté médical uniquement bien sûr- auprès du grand public.
Le Jury a constaté que chacun des 6 spots radio se termine par une voix qui dit « A partir de 40 ans, un homme sur trois souffre de troubles de l’érection. Pour que cela ne brise pas l’harmonie de votre couple, parlez-en à votre médecin, des solutions existent » mais que l’annonceur n’est pas identifié.
Le Jury est d’avis qu’il s’agit d’une campagne d’information et de sensibilisation et a constaté que cette campagne a obtenu un visa préalable accordé par le Ministre de la Santé Publique après avis favorable de la Commission de contrôle de la publicité des médicaments et ce, conformément à l’article 16 §1 de l’AR du 7 avril 1995 relatif à l’information et à la publicité concernant les médicaments qui stipule que la diffusion radiophonique auprès du public d’une campagne d’information ne peut avoir lieu qu’après obtention d’un visa délivré par le Ministre.
Le Jury a pris bonne note du fait que, selon l’Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé, dans le cas d’une campagne d’information provenant d’une firme pharmaceutique qui commercialise un médicament qui prévient ou traite la maladie en question, Eli Lilly en l’occurrence, le nom de l’éditeur responsable et/ou du sponsor ne peut apparaître sur le matériel de la campagne que de manière discrète, tout autre lien étant interdit comme par exemple l’utilisation de mentions, couleurs, logo ou représentations diverses qui rappelleraient directement ou indirectement le médicament. La mention audio du nom de Lilly dans le spot pourrait revêtir un aspect promotionnel indirect pour son médicament contre les troubles de l’érection, qui est sur prescription médicale et dont la publicité auprès du public est donc interdite.
Eu égard à ce qui précède, le Jury a estimé n’avoir pas de remarques à formuler.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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