Les spots montrent un homme parlant de sa mère/une femme parlant de son père lors de leur enterrement.
Voix-off :
« Ne laissez que de bons souvenirs. Appelez nous maintenant pour souscrire un plan de prévoyance obsèques DELA et épargnez plus tard à vos proches les soucis pratiques et les frais liés à vos obsèques. Dela, pour eux, pour vous ».
La publicité est indécente et insupportable ! C'est de la mauvaise comédie parce qu'elle est de mauvais goût, totalement déplacée: elle utilise, sous une fausse apparence de vrai, un événement grave, particulièrement chargé d'émotion, à des fins commerciales. C'est de la profanation, de l'irrespect ! Chez son concepteur et ses créateurs, elle dénote une sérieuse perte du sens du vrai et, tout simplement, de l'humain.
DELA signifie ‘Draag Elkanders Lasten’ et veut assister les gens lors d’un des moments les plus difficiles dans la vie. A cet effet, Dela offre une aide financière et pratique comme par exemple un plan de prévoyance obsèques. Un plan de prévoyance obsèques soutient les proches du défunt autant sur le plan financier que pratique.
“Obsèques”, “mort”, “notre mortalité” sont donc indissociablement liés à cette organisation, à l’offre et au message. Par conséquent, “la mort” est aussi imbriquée dans chaque communication. La question que nous devons nous poser est: est-ce que c’est le spot qui est choquant pour le plaignant ou plutôt l’idée/la confrontation avec notre finitude personnelle ou celle de l’être aimé?
L’annonceur trouve que ni la réalisation du spot, ni le ton de la voix ne sont choquants ou scandaleux. Il a largement fait tester la qualité du concept de communication par un bureau d’enquête réputé.
La piste élaborée n’était seulement pas choquante mais elle a aussi été accueillie unanimement avec enthousiasme. De plus, l’annonceur sait que choquer les gens n’a aucun sens: on s’écarte du message et Dela n’y a aucun intérêt.
L’annonceur a aussi fait appel pour la réalisation au régisseur Hans Van Nuffelen, connu et reconnu pour sa manière intègre de filmer des thèmes sensibles. L’intention a toujours été d’émouvoir, pas de choquer. C’est pourquoi le spot dure 50’ et l’annonceur prend le temps, via un mini film, de communiquer un sentiment de vécu.
Il s’agit d’authenticité. Pas d’un effet publicitaire en voulant choquer.
Il a de la compréhension pour les sentiments du plaignant mais il pense qu’il a tout fait pour poursuivre son but commercial au sein d’un thème sensible de manière respectueuse.
D’emblée, le Jury a précisé qu’il ne se prononce pas sur les produits ou services offerts mais sur le contenu de la publicité.
Le Jury a constaté que les spots montrent un homme parlant de sa mère/une femme parlant de son père lors de leur enterrement.
Le Jury est d’avis que le sujet en tant que tel peut être perçu comme tabou par certaines personnes mais qu’il est traité, dans les spots en question, avec pudeur et de manière poignante mais non choquante.
Le Jury a estimé qu’il est justifié de faire appel à l’émotion et qu’il y a un lien direct entre le contenu de la publicité et le produit.
A défaut d’infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, le Jury a estimé n’avoir pas de remarques à formuler.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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