Le spot montre une femme avec un tablier blanc qui demande à un homme âgé : « Voulez-vous un Coca-Cola Zero Sugar ? ».
Homme : « J’ai jamais essayé. ». On le voit boire à la bouteille puis se demander : « Que n’ai-je pas encore essayé ? ».
On le voit ensuite déguisé sur un char lors d’une gay pride et il demande : « Mais où sont les femmes ? ».
Le spot le montre à nouveau boire à la bouteille, à la mer. Il court au milieu d’une équipe de sauveteurs et dit : « Les cheveux blancs, c’est mon atout séduction. ».
VO et texte à l’écran : « Fais le plein de liberté avec Coca-Cola Zero Sugar ».
1) Selon le plaignant, il s’agit d’un homme âgé (sugar daddy) qui offre de l’expérience aux jeunes filles et part activement à leur recherche. Il trouve que c'est de la pure discrimination et un endoctrinement conscient envers les femmes.
2) Le plaignant a communiqué qu’il est évident que boire du Coca Zéro ne procure aucun des avantages promis et que la publicité est donc mensongère. De plus, elle est sexiste selon lui.
L’annonceur a communiqué qu’il a voulu traiter, avec humour et bon goût, du sentiment de regret que nous éprouvons parfois de ne pas toujours faire les choses que nous aurions aimé faire dans la vie. Le spot publicitaire « Break free » reflète ce sentiment du point de vue d’une personne âgée qui vient d’être stimulée à enfin accomplir certaines de ces choses.
Le spot publicitaire raconte l’histoire improbable d’un homme de plus de 80 ans qui se sent renaître après avoir bu le produit en question et qui, de ce fait, s’adonne à toutes sortes d’activités auxquelles on ne s’attendrait normalement pas pour une personne de cet âge. Il s’agit d’une campagne qui doit être vue avec humour, le message étant qu’il ne faut pas attendre qu’il soit trop tard pour faire les choses que l’on a envie de faire dans la vie, avec « I want to break free » en musique de fond.
En raison des exagérations qui, en même temps, confèrent au spot publicitaire sa nature humoristique, l’annonceur a pensé qu’il était peu probable que ce spot soit interprété comme une publicité trompeuse ou comme une offense aux femmes. Comme le montre ce qui précède, telle n’a jamais été son intention.
Le Jury a constaté que le spot TV visé par la plainte montre un homme âgé qui a envie d’essayer une série de choses qu’il n’a pas encore réalisées, après avoir essayé le produit promu.
Selon le Jury, le ton du spot et son caractère décalé font en sorte que le consommateur moyen ne l’interprétera pas au premier degré.
Le Jury est notamment d’avis que la publicité en question ne s’exprime pas de manière négative par rapport aux (jeunes) femmes et ne leur impose pas un point de vue sexiste.
Il a dès lors estimé qu’elle n’est pas de nature à les discriminer et qu’elle ne porte pas atteinte à leur dignité humaine.
Le Jury est également d’avis que la publicité ne contient pas d’affirmations concrètes par rapport au produit, laissant croire de manière raisonnable que celui-ci aurait des vertus particulières auprès des personnes d’un certain âge ou de tout autre consommateur.
Le Jury a dès lors estimé que le spot TV n’est pas de nature à induire le consommateur moyen en erreur sur ce point.
A défaut d’infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, le Jury a estimé n’avoir pas de remarques à formuler sur ces points.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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