Le spot montre un homme regardant un match de foot sur sa tablette en criant des encouragements. Son voisin le voit et file devant sa télévision. Il est déçu car celle-ci ne fonctionne pas.
On les voit ensuite tous les deux assis dans le jardin regardant le match sur la tablette. Au moment où c’est goal, ils crient leur joie et l’un pose sa main sur l’épaule de l’autre. Ce dernier le regarde de travers en disant : « Dis, ça va aller oui ?! » et cache l’écran avec sa main quand son voisin veut y jeter un œil après s’être un peu écarté.
1) Le plaignant a communiqué que cette publicité montre un homme qui, naïvement, donne une accolade à un autre. Ce dernier s'écarte avec dégoût. Cette attitude banalise une homophobie non verbalisée mais réelle. Quelle image cette publicité peut-elle véhiculer auprès des plus jeunes si ce n'est qu'il est anormal et manifestement intolérable que deux personnes du même sexe puissent se rapprocher.
2) Le plaignant a communiqué qu’il s'agit d'une accolade donnée spontanément par un jeune homme à un autre et qui provoque chez celui-ci un mouvement de répulsion très évocateur d'une attitude homophobe. C'est honteux de laisser diffuser une telle attitude évocatrice d'un rejet homophobe alors que dans notre société de nivellement culturel par le bas, un rien suffit parfois pour rallumer le rejet des différences. Le geste comporte de plus une attitude non seulement agressive mais de dégoût. Cela choque profondément le plaignant.
L’annonceur se dit très étonné de ces plaintes et du caractère homophobe évoqué dans celles-ci. Selon lui, ce n’est nullement le propos. Ce qui est évoqué dans cette publicité renvoie juste à un conflit de voisinage. Ce sont deux voisins qui ne s’entendent pas du tout. L’un a un problème de câble et l’autre peut suivre le match en direct sur sa tablette. En entendant cela, il retrouve son voisin. Mais ils ne s’entendent pas, d’où la réaction de l’acteur Jean-Luc Couchard.
Il s’agit d’un homme mais cela aurait pu être une femme, une personne d’origine arabe, chinoise, noire, etc. L’idée de la publicité c’est qu’on peut suivre en direct les matchs sur bet777.be.
C’est justement en marquant du doigt ce type de réaction qui lui semble banale qu’on fait ressortir un soi-disant caractère homophobe. Par conséquent, l’annonceur n’est pas du tout d’accord avec les motifs des plaintes.
Le Jury a constaté que le spot TV en question met en scène des voisins assis dans le jardin en train de regarder un match sur une tablette et criant leur joie lors du goal. Quand l’un pose sa main sur l’épaule de l’autre, ce dernier le regarde de travers en disant : « Dis, ça va aller oui ?! » et cache l’écran avec sa main quand son voisin veut y jeter un œil après s’être un peu écarté.
Le Jury a tout d’abord souligné que le conflit de voisinage invoqué par l’annonceur ne ressort pas de façon évidente dans le spot qui peut être interprété autrement.
Il est également d’avis que, quand bien même on suivrait l’interprétation des plaignants quant à la réaction d’un des protagonistes, il n’est pas question d’homophobie dans ce spot TV. Le Jury a souligné que tout un chacun a le droit de vouloir garder ses distances par rapport à une autre personne, quel que soit le sexe, l’âge, l’orientation sexuelle, la race, etc. de cette personne. Le Jury est de plus d’avis que dans le contexte de ce spot TV à caractère humoristique, la réaction soulignée par les plaignants ne fait pas preuve de violence.
Le Jury a dès lors estimé que cette publicité n’est pas intolérante ou dénigrante à l’égard d’une certaine catégorie de personnes et ne banalise pas de comportement violent. Il a également estimé que la publicité ne témoigne pas non plus d’un manque de juste sens de la responsabilité sociale dans le chef de l’annonceur.
A défaut d’infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, le Jury a estimé n’avoir pas de remarques à formuler sur ce point.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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