Il s’agit d’une couverture autour du journal Metro.
Sur la première page, on peut lire les titres suivants, avec la mention du logo de Metro à gauche et de l’annonceur à droite :
« Aldi fait la preuve indiscutable de sa qualité » ;
« Aldi se classe aussi bien que les marques A » ;
« Fin du mythe « Plus c’est cher, mieux c’est … » » ;
« Qualité supérieure peut rimer avec prix bas ».
En dessous, dans un cadre, le texte : « Aldi se mesure aux meilleurs. Erpe-Mere. Qualité supérieure à prix bas. Trop beau pour être vrai ? Avec 450 magasins et 6.000 collaborateurs qui y travaillent chaque jour, Aldi prouve que c’est possible. Plus de 1.000 consommateurs ont confirmé la qualité des produits en participant à des dégustations cet été. ».
En dessous, un article illustré par la photo d’une affiche publicitaire abribus pour l’eau de la marque Fou d’O d’Aldi.
La dernière page du journal concerne une publicité pleine page pour l’eau de la marque Fou d’O d’Aldi et représente le produit en question.
1) Le plaignant a communiqué que la couverture du journal a été entièrement reprise par une annonce où nulle part sur la page il n’est mentionné qu’il s’agit d’un ‘advertorial’. C’est mensonger selon lui.
2) Le plaignant a communiqué que le publireportage sous la forme de première page du quotidien porte grandement à confusion pour le consommateur et se demande si c’est légal qu’il n’y ait pas de mention pour avertir le lecteur qu’il s’agit d’un publireportage.
3) Le plaignant a souligné que sur la publicité sur la première page du quotidien, il n'est pas renseigné que c'est un message publicitaire. La publicité apparait comme un reportage et selon lui, plus d'une personne sera piégée.
L’annonceur a communiqué qu’il a pris toutes les précautions possibles lors de la préparation et de la réalisation définitive du coverwrap. Il a ainsi demandé à l'éditeur si, en l'espèce, un mot comme ‘publireportage’ ou ‘advertorial’ devait être ajouté. En l'absence de réponse affirmative, l'annonceur s’est senti suffisamment rassuré pour prendre la décision de ne pas mentionner ‘publireportage’ ou ‘advertorial’ sur le coverwrap.
Le Jury a pris connaissance de la première page du journal concerné et a noté que les plaintes se rapportent au fait qu’il n’est pas indiqué qu’il s’agit d’une publicité.
Le Jury a donc examiné la question de savoir si la communication commerciale en question peut être distinguée comme telle compte tenu des différents éléments textuels et visuels et si le caractère publicitaire apparaît suffisamment clairement.
A cet égard, le Jury a pris note des éléments suivants :
- il s’agit d’un « coverwrap » ;
- le logo de l’annonceur figure en grand en haut à droite de la page ;
- les 4 sujets mentionnés en haut de la page concernent tous l’annonceur de telle sorte que ce dernier fait seul l’objet de toute cette première page ;
- le titre de l’article mentionne en grand le nom de l’annonceur ;
- l’article lui-même est illustré par une publicité de l’annonceur ;
- quand le lecteur tourne la première page, la couverture réelle du journal apparaît ;
- la dernière page du journal concerne une publicité pleine page pour l’eau de la marque Fou d’O d’Aldi et représente le produit en question.
Le Jury a par ailleurs noté que le type de caractère et le layout de cette première page diffèrent de ceux du contenu rédactionnel du journal concerné.
Compte tenu de ce qui précède, le Jury est d’avis qu’en l’espèce, la combinaison de ces différents éléments indique suffisamment clairement qu’il s’agit d’une communication publicitaire.
Le Jury a dès lors estimé que la publicité en question est suffisamment identifiable comme publicité pour le consommateur moyen.
A défaut d’infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, le Jury a estimé n’avoir pas de remarques à formuler sur ce point.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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