Le spot montre un homme et une femme en train de s’embrasser avec la langue sur la piste de danse, avec une musique de fond en sourdine. La caméra zoome progressivement sur leurs bouches et montre des gros plans de leurs visages en sueur et de leurs langues entrelacées.
Voix-off : “Dit had nooit mogen gebeuren. En morgen is dit ook nooit gebeurd. Ik heb mij laten meesleuren door de muziek. En nu sta ik hier te sleuren met … Jens? Of was ‘t Jonas? Maakt niet uit. Ik had het gewoon effe nodig. En hij ook, precies. Joris! Da was ‘t. Denk ik. Shit, wat heb ik dees gemist. Missed You Stranger. Tot op één of ander concert of feestje.”
Texte à l’écran à la fin : “Missed You Stranger” et ensuite le logo de Studio Brussel et la mention “tot binnenkort”.
1) Pour le plaignant, il s'agit d'une publicité choquante où deux personnes s'embrassent avec la langue de manière explicite avec un zoom inutile sur les parties anatomiques. L'heure de diffusion de cette publicité lui semble également inappropriée pour les (trop) jeunes téléspectateurs.
2) Le plaignant trouve tout simplement écœurante et dégoûtante la façon dont ces deux personnes s'embrassent sur la chaîne publique.
L'annonceur a communiqué que ce spot fait partie de la campagne "Missed You Stranger" qui a été diffusée pour Studio Brussels à l'été 2021 à l'occasion de la réouverture d'un certain nombre de festivals, concerts, etc. suite à un assouplissement des mesures relatives au coronavirus. Avec cette campagne, il a cherché à capturer de manière ludique et libre cette ambiance d'euphorie et d'espoir qui régnait parmi les jeunes lorsqu'ils ont pu rencontrer à nouveau des "inconnus" lors de concerts et de festivals après des mois d'isolement social. La campagne a été reprise une fois pour quatre jours à l'occasion de la réouverture des boîtes de nuit le vendredi 18 février 2022 car ce même espoir d'une vie nocturne et festive normale régnait alors parmi les jeunes. Studio Brussels a essayé de rebondir sur cette effervescence pour réaffirmer son image de diffuseur de festivals, de concerts et de vie nocturne.
Bien que le spot publicitaire ne contienne pas selon lui de représentation de faits dégradants, dénigrants ou sexistes, ni d'incitation à la violence, et n'entraine pas de préjudice moral, il déplore que l'heure de diffusion du spot ait été fixée assez malencontreusement en fonction de son public cible, à savoir la population des fêtards. Ainsi, le spot a été diffusé à environ quatre reprises sur Canvas après 22 heures mais également plusieurs fois plus tôt sur Eén. Il comprend que les fêtards, jeunes et adultes, ne sont pas les seuls à regarder cette chaîne avant 22 heures. Il est donc sensible à l'inconfort des plaignants de voir ce spot et a décidé de ne plus diffuser le spot concerné avant 22 heures.
Le Jury a pris connaissance du spot TV en question et des plaintes qui le concernent.
Il a constaté que le spot montre en gros plan deux personnes qui s'embrassent avec la langue sur une piste de danse.
Suite à la réponse de l'annonceur, il a entre autres noté que le spot fait partie de la campagne "Missed You Stranger" qui était déjà en cours pour Studio Brussels à l'été 2021 à l'occasion de la réouverture d'un certain nombre de festivals, concerts, etc. suite à un assouplissement des mesures relatives au coronavirus, et qu'il a été repris une fois pendant quatre jours à l'occasion de la réouverture des boîtes de nuit le vendredi 18 février 2022 car l'espoir d'une vie nocturne et festive normale régnait à nouveau chez les jeunes à ce moment-là. En rebondissant sur cela, il a tenté de réaffirmer son image de diffuseur de festivals, de concerts et de vie nocturne, mais déplore que l'heure de diffusion du spot ait été fixée assez malencontreusement en fonction de son public cible, à savoir la population des fêtards (ainsi, le spot a été diffusé sur Canvas après 22h mais a également été diffusé plusieurs fois plus tôt sur Eén).
Le Jury est d'avis que même si ce spot ne témoigne pas du meilleur goût, compte tenu du public cible visé, il n'est pas de nature à porter atteinte à la dignité humaine et il n'a donc pas formulé de remarque en ce qui concerne le contenu du spot en tant que tel.
Le spot pouvant toutefois être perçu comme choquant par une partie du public, en particulier les plus jeunes, le Jury, conformément à l'article 1 de son Règlement, a estimé devoir formuler un avis de réserve en ce qui concerne la diffusion du spot avant 22 heures et a ainsi fait appel à la responsabilité de l'annonceur à cet égard.
Un avis de réserve implique que l'annonceur est libre concernant la suite qu’il donne à cet avis.
A cet égard, le Jury a pris bonne note du fait que l'annonceur avait déjà décidé de ne plus diffuser le spot concerné avant 22 heures.
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