La publicité sur le site web du magazine contient ce qui suit :
- la mention “Publicité”,
- une image d’un jeune enfant avec un verre de lait dans les mains,
- le texte :
“Le lait de croissance : une base solide pour votre tout-petit
28 octobre 2024
Le premier anniversaire de votre bébé marque le début d’une nouvelle phase merveilleuse. Votre bambin multiplie les découvertes, grandit à vue d’œil et ses besoins alimentaires évoluent également. Durant cette période, le lait de croissance constitue un choix optimal, car il répond parfaitement aux besoins de votre bébé. Le docteur Koen Kaïret, pédiatre, vous explique comment le lait de croissance contribue au bon développement de votre enfant.
Les bons nutriments pour grandir et s’épanouir
Au cours de la petite enfance, le développement, tant physique que mental, s’enchaîne à un rythme effréné. Cela requiert donc une alimentation qui contribue non seulement à la croissance, mais qui soutient également le système immunitaire et le développement cognitif. Le lait de croissance apporte à votre enfant un mélange équilibré de vitamines et de minéraux qui comblent spécifiquement ces besoins : Les vitamines A, C et D qui soutiennent le système immunitaire, le fer qui favorise le développement cognitif et le calcium qui renforce les os.
« Les premières années sont cruciales pour le développement ultérieur », souligne le Dr Kaïret. « Le lait de croissance apporte aux jeunes enfants les nutriments que leur alimentation solide ne leur fournit pas toujours en quantité suffisante. Il s’agit donc d’un complément précieux à leur régime alimentaire quotidien. »
Pourquoi ne pas se contenter du lait de vache ?
Le lait de vache peut sembler un choix évident, mais il est moins adapté aux enfants de moins de trois ans. Le Dr Kaïret nous explique pourquoi : « Le lait de vache est très riche en protéines, ce qui est bénéfique pour un veau, qui grandit rapidement, mais pas pour un enfant, dont la croissance est beaucoup plus lente. Un excès de protéines chez les jeunes enfants peut entraîner une obésité plus tard. »
(image d'un homme en tablier de médecin)
De plus, le lait de vache ne contient pas d’acides gras essentiels au développement cognitif et est pauvre en fer, un élément minéral dont les jeunes enfants sont souvent carencés.
Sans sucres ajoutés, mais avec tous les avantages
Les parents s’inquiètent souvent de la teneur en sucre des produits alimentaires. « Si vous optez pour un lait de croissance sans arômes ni sucres ajoutés, vous avez la certitude qu’il est adapté aux besoins réels de votre tout-petit », rassure le Dr Kaïret. Le seul sucre qui est toujours présent dans le lait de croissance est le lactose. « Il s’agit toutefois d’un sucre naturel, le sucre du lait », précise le Dr Kaïret.
En outre, le lait de croissance se décline en différentes formules pour les enfants âgés d’un, de deux et de trois ans. Cela garantit que votre enfant reçoit à tout moment les bons nutriments, adaptés à son âge et à ses besoins.
Réveille le matin, apaise le soir
Le lait de croissance n’est pas seulement nutritif, il est aussi pratique à intégrer dans la routine quotidienne de votre enfant. Le matin, il permet un réveil gourmand et le soir, après une journée intense, il est parfait avant l’heure du coucher. Il procure à votre bébé un sentiment de sécurité, tout en vous offrant la certitude qu’il contient les nutriments dont il a besoin.
(image des produits promus)
« Le lait de croissance est une base équilibrée et saine pour votre enfant », conclut le Dr Kaïret. « Les parents ont l’esprit tranquille, car ils savent que leur enfant reçoit des nutriments importants. Il convient toutefois de souligner que le lait de croissance ne suffit pas à lui seul. Il s’agit du complément idéal d’un régime alimentaire sain et varié. »
En dessous, le texte suivant dans un cadre :
« Nestlé aide votre bébé à grandir
Nestlé propose une large gamme de laits de croissance, parfaitement adaptés aux besoins de votre tout-petit. Cliquez ici pour en savoir plus. »
Logo des produits promus, suivi du texte suivant :
“Le lait maternel est l’aliment idéal du nourrisson. » (en gras) et données de l’annonceur.
Selon la plaignante, il s'agit de promouvoir activement le lait de croissance/le lait pour enfants en bas âge et de noircir à tort le lait de vache.
Elle fait valoir que toutes les directives internationales relatives à l'alimentation des jeunes enfants s'accordent à dire que l'allaitement maternel est le plus approprié, si possible jusqu'à l'âge de deux ans, sinon le lait de vache entier est le premier choix à partir de l'âge de 12 mois.
Le lait de croissance et/ou le lait pour enfants en bas âge est un produit commercial qui n'offre aucune valeur ajoutée. De plus, la promotion du lait de croissance dans le cadre d'une alimentation non équilibrée est néfaste, car elle occulte le manque d'équilibre alimentaire « parce que je donne du lait pour enfants en bas âge ».
Le fait de faire appel à un pédiatre (qui a été rémunéré pour cela) donne une fausse crédibilité au publireportage selon la plaignante.
L’annonceur souligne que l’article est conforme aux lois et règlements en vigueur et qu'il n'est donc pas trompeur. En outre, il précise que la déclaration du docteur est indépendante et authentique.
L'annonceur se réfère à cet égard aux dispositions législatives et d’autodiscipline applicables suivantes :
- L'article VI.94 du Code de droit économique (ci-après « CDE ») relatif aux pratiques commerciales déloyales et trompeuses ;
- l'article 3 du Règlement (CE) n° 1924/2006 concernant les allégations nutritionnelles et de santé (ci-après « le Règlement “) et l'article 14 du Règlement (CE) n° 1924/2006 concernant les allégations nutritionnelles et de santé relatif à la procédure d'autorisation par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) des allégations relatives au développement et à la santé des enfants et des allégations dites « on hold » (allégations pour lesquelles la procédure d'autorisation n'a pas encore été menée à son terme).
- Article 2 du Nouveau Code de Publicité pour les
denrées alimentaires sur les allégations nutritionnelles ou de santé.
En ce qui concerne le « lait de croissance », l'annonceur explique ce qui suit :
Les allégations faites dans cet article sont conformes à l'article 14 (b) du Règlement ou figurent sur la liste On-hold.
Cela signifie que ces allégations peuvent être utilisées dans les communications pour autant qu'elles soient utilisées conformément aux principes généraux du Règlement 1924/2006 et aux dispositions nationales ou européennes en la matière. En outre, ces allégations doivent être fondées sur des preuves scientifiques.
Les directives internationales recommandent l'allaitement maternel jusqu'à l'âge de deux ans si possible et à partir de 12 mois, le lait de vache entier est le premier choix. Il ne le contredit pas. L'article indique clairement que le lait de croissance est un complément précieux à l'alimentation quotidienne des tout-petits. Les circonstances dans lesquelles le lait de croissance peut être utile sont précisées. Il ajoute que le lait de croissance n'est pas suffisant en soi.
L'annonceur renvoie ici aux publications correspondantes sur le site web de Kind en Gezin.
En ce qui concerne le « lait de vache », l'annonceur explique ce qui suit :
L'article ne prétend pas que le lait de vache est mauvais. Il mentionne uniquement des aspects objectifs du lait de vache, tels que sa teneur en protéines et sa faible teneur en fer, qui peuvent être moins bénéfiques pour les jeunes enfants dans certaines circonstances. À cet égard, l'annonceur fait référence aux lignes directrices en matière d’alimentation pour les nourrissons et les jeunes enfants, rédigées par le groupe de travail sur l’alimentation de la Société flamande de pédiatrie en collaboration avec les diététiciens pédiatriques flamands et Kind en Gezin (Voedingsrichtlijnen voor zuigelingen en jonge kinderen, opgesteld door de Werkgroep Voeding van de Vlaamse Vereniging Kindergeneeskunde in samenwerking met Vlaamse Pediatrische Diëtisten & Kind en Gezin (Opgroeien)) dans lesquelles ces aspects sont également décrits.
En ce qui concerne la déclaration du pédiatre, l'annonceur explique ce qui suit :
Le texte mentionné est la déclaration authentique et indépendante du pédiatre, un professionnel reconnu qui partage son expertise pour informer les parents sur les besoins nutritionnels des jeunes enfants.
Sa contribution est basée sur des connaissances et des expériences scientifiques, et non sur des intérêts commerciaux.
En ce qui concerne la transparence du publireportage, l'annonceur explique ce qui suit :
Il est indiqué au-dessus de l'article qu'il s'agit d'une publicité.
L'utilisation du terme « publicité » est exacte, compréhensible et sans ambiguïté et n'est donc pas trompeuse.
e Jury a pris connaissance des différentes parties de la plainte. Il a constaté que celle-ci porte sur un article publié par l'annonceur sur le site web d'un magazine, faisant la promotion du lait de croissance. Il a également noté que le texte de ce publireportage cite l'explication d'un pédiatre sur la contribution du lait de croissance au bon développement de l'enfant.
Suite à la réponse de l'annonceur, le Jury a entre autres pris note du fait que le pédiatre cité dans l'article est un professionnel reconnu et que le texte cité reflète la déclaration authentique et indépendante du pédiatre concerné.
Il a également noté que l'annonceur s'est référé à la législation applicable à laquelle les allégations faites dans ce publireportage sont conformes, dont les dispositions du Règlement européen 1924/2006 du 20 décembre 2006 concernant les allégations nutritionnelles et de santé portant sur les denrées alimentaires.
En ce qui concerne l’identification de la publicité, alors que le plaignant prétend que l'utilisation d'un pédiatre lui donnerait une crédibilité injustifiée, le Jury note qu'en tête de l'article, le mot « publicité » est mentionné en lettres majuscules noires. Le Jury estime donc que la publicité en question est clairement reconnaissable en tant que publicité émanant de l'annonceur et n'a pas formulé de remarques sur ce point. Sur la base des éléments disponibles du dossier, il ne dispose pas d'éléments objectifs pour remettre en cause l'authenticité des déclarations du pédiatre.
Le Jury constate que la publicité, y compris à travers les explications fournies par le pédiatre cité, promeut le lait de croissance comme complément de l'alimentation quotidienne des jeunes enfants, en citant un certain nombre de propriétés nutritionnelles du produit promu et des points de différence par rapport au lait maternel.
En outre, le Jury est d'avis que la publicité ne contredit pas les directives internationales sur l'allaitement maternel préférentiel jusqu'à l'âge de deux ans. À cet égard, il note entre autres que le texte « Le lait maternel est l’aliment idéal du nourrisson » est indiqué en gras en bas de page.
Il est également d'avis que la publicité en question ne contient pas d'éléments présentant le lait de vache sous un mauvais jour, mais qu'elle communique une image suffisamment nuancée et que le consommateur moyen ne la comprendra pas comme suggérant que le lait de croissance doit être préféré au lait de vache en toutes circonstances pour le bon développement de l'enfant.
Le Jury a dès lors estimé que le publireportage ne dénigre pas le lait de vache et n’est pas de nature à tromper le consommateur moyen sur les points soulevés.
A défaut d’infraction aux dispositions légales et autodisciplinaires, le Jury a estimé n'avoir pas de remarques à formuler sur ces points.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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