Le dessin animé montre un personnage masculin qui descend d'abord d'une tour le long des longs cheveux d'un personnage féminin pour arriver sur son cheval et s'en aller, qui dit ensuite au revoir à un autre personnage féminin accompagné d'autres personnages masculins plus petits, et qui reçoit enfin un baiser d'adieu d'un autre personnage féminin qui se trouve dans une tour entourée de roses, les personnages féminins réagissant tous tristement. On voit ensuite une image du dos du cavalier alors qu'il disparaît à l'horizon.
Voix-off chantée en musique : « Raiponce est un amour et même si j’aimerais rester, maintes femmes veulent avec moi, danser et se balancer. Blanche-Neige a ses sept nains, à mon grand désarroi, ça me donne des ailes pour m’envoler plus loin. La belle au bois dormant aussi veut mes baisers. Je la réveille avant de me sauver. Je suis le prince charmant, le prince charmant. En matière d’amour, Red Bull fait de moi un maître. Je vivrai heureux jusqu’à la fin de mon être. ».
Selon la plaignante, la publicité montre un homme macho qui utilise l'un après l'autre des personnages féminins de contes de fées dépeints de manière pitoyable et les laisse tomber en batifolant. Compte tenu de #metoo et de la mauvaise image que certains hommes ont déjà des femmes, elle trouve la glorification du machisme, de la manière dont il est présenté, complètement inappropriée et très sexiste.
Tout d'abord, l'annonceur a tenu à souligner qu'il n'a jamais eu l'intention de glorifier le machisme ou de se livrer à des stéréotypes de genre à l'égard des femmes.
Selon lui, le spot TV en question est une parodie située dans un monde de contes de fées, où toutes sortes de questions sociales sont souvent magnifiées. Le spot présente ainsi une version caricaturale du Prince Charmant, le prince qui vient souvent au secours d'une demoiselle en détresse dans les contes de fées.
Dans l'histoire du spot TV, il a tenté de toucher une corde humoristique chez le consommateur par le biais de l'exagération. Il est bien sûr conscient que l'humour est une question subjective, et regrette que cette histoire qui se voulait humoristique en utilisant cette caricature ait été interprétée de manière négative.
Le Jury a pris connaissance du spot TV en question et de la plainte qui le concerne.
Il a constaté que ce dessin animé fait référence à une série de contes de fées traditionnels bien connus (Raiponce, Blanche-Neige et la Belle au bois dormant) avec un prince dit "de conte de fées".
Suite à la réponse de l'annonceur, il a noté que celui-ci avait l'intention de toucher une corde humoristique chez le consommateur par le biais de l'exagération, à travers une version caricaturale du prince qui, dans les contes de fées, vient souvent sauver une demoiselle en détresse.
Le Jury est d'avis que, bien que l'utilisation des contes de fées en question entraîne certains clichés, la publicité se limite à les parodier, voire à les ridiculiser, sans pour autant confirmer ou propager des stéréotypes de genre ou le machisme.
Il est également d'avis que l'utilisation humoristique de l'exagération dans un contexte fictionnel ressort clairement du spot et que celui-ci n'est notamment pas de nature à être perçu par le consommateur moyen comme un reflet réaliste des relations homme-femme contemporaines ou comme un exemple à suivre.
Dans ce contexte, le Jury est d'avis que le spot en question n'est pas de nature à cautionner ou à encourager un comportement socialement répréhensible, ni à dénigrer un certain groupe de personnes ou à contribuer à perpétuer des stéréotypes allant à l'encontre de l'évolution de la société.
Il a dès lors estimé que la publicité en question n'est pas contraire aux Règles du JEP relatives à la représentation de la personne sur ces points.
A défaut d’infraction aux dispositions légales et autodisciplinaires, le Jury a estimé n'avoir pas de remarques à formuler sur ces points.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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