Adverteerder / Annonceur: RTL
Product-Dienst / Produit-Service: Émission « Mariés au premier regard »
Media / Média: Quotidien, Magazine, Affiche
Beschrijving van de reclame / Description de la publicité
La publicité montre un couple en tenue de mariés. L’homme a les mains sur les hanches. La femme se mord le doigt. Texte sur la photo : « Mariés au premier regard » et au-dessus : « Et si le mariage n’était plus une question d’amour, mais de science ? ». En dessous, le logo de l’annonceur.
Klacht(en) / Plainte(s)
1) Selon le plaignant, il s’agit de discrimination envers les personnes obèses et l’image véhiculée n’est pas acceptable dans un monde où l’on vit avec des complexes liés à l’image que les médias donnent de la beauté.
2) Selon le plaignant, l’homme sur la photo est content de trouver une femme, peu importe l’apparence de celle-ci, alors que la femme est stressée et on laisse penser que c’est justement ce genre d’homme qu’elle ne veut pas. Il réprouve l’utilisation de l’image de l’homme en surpoids. Il est vraiment choqué et en a marre qu’on se moque des personnes malades et qui souffrent.
3) Selon le plaignant, la photo de la publicité est une manifestation de la discrimination envers les personnes obèses. Il est choqué que la personnification du couple improbable soit représentée de la sorte.
Beslissing Jury in eerste aanleg: Advies van voorbehoud
Décision Jury de première instance: Avis de réserve
Le Jury d’Ethique Publicitaire (JEP) de première instance a pris la décision suivante dans ce dossier.
Le Jury a constaté que, pour annoncer l’émission « Mariés au premier regard », la publicité montre un couple en tenue de mariés avec le texte « Et si le mariage n’était plus une question d’amour, mais de science ? ».
Il a également pris connaissance du contenu des plaintes et notamment de l’interprétation du visuel qui y est donnée comme illustrant un homme en surpoids heureux à l’idée d’avoir une femme, peu importe son apparence, et une femme qui se mord le doigt, stressée (de se retrouver avec ce genre d’homme).
Suite à la réponse de l’annonceur, le Jury a également pris note du fait que le concept de l’émission en question est justement de dépasser les clichés liés au physique des uns et des autres et de faire fi des apparences en associant éventuellement des personnes de profils différents.
Vu le contexte et compte tenu de ce qui précède, le Jury est d’avis que l’image du couple qui n’est peut-être pas assorti en apparence renvoie précisément au thème de l’émission et que c’est davantage la manière dont le message est reçu qui suscite des réactions.
En ce qui concerne le contenu même de la publicité, il a donc estimé que celle-ci n’est pas de nature à encourager ou à cautionner une certaine forme de discrimination et n’est pas non plus dénigrante pour une certaine catégorie de personnes.
Le Jury est néanmoins d’avis que, bien que la publicité ne présente pas les personnes d’une certaine corpulence de façon négative et qu’elle ne porte pas atteinte à leur dignité, certains consommateurs risquent de donner à l’image véhiculée le sens qu’y donne les plaignants et d’y voir une certaine forme de stigmatisation de l’homme représenté qui ne correspondrait pas à un quelconque idéal de beauté.
Il est dès lors d’avis que la publicité concernée est susceptible de provoquer des réactions négatives auprès d’une partie du public. Il a donc estimé devoir formuler un avis de réserve conformément à l’article 2 de son règlement et en appelle à la responsabilité de l’annonceur.
Un avis de réserve implique que l’annonceur est libre concernant la suite qu’il donne à cet avis.
Veuillez noter que cette décision ne devient définitive qu’après l’expiration du délai d’appel.