Seul un examen attentif de l'affiche permet de se rendre compte qu'il s'agit d'une publicité pour un supplément. L'association de l'image avec le slogan ambigu est choquante et crée de la confusion entre Arabe et terrorisme. Ce quotidien ne respecte pas sa mission d'information, son devoir d'objectivité, ni les règles de l'éthique publicitaire.
L'annonceur a fait valoir qu'il s'agit d'un projet rédactionnel à savoir 13 suppléments ayant pour objectif de rendre le public conscient des problèmes mondiaux. Il a indiqué que pour la campagne publicitaire 4 thèmes ont été choisis (fondamentalisme musulman, pollution, sida et faim) et que l'image de la campagne consiste chaque fois en une photo journalistique dure et un slogan direct afin de confronter le lecteur avec les problèmes traités. Le ton est celui de la controverse, sans être choquant. Il a également souligné que la réaction est inspirée par les événements actuels en Israël, mais que cette campagne était prévue depuis des mois et diffusée depuis 10 jours déjà avant un attentat – suicide contre un bus. Le lien était donc fortuit. Il a également souligné que ceci illustre néanmoins la valeur d'actualité et qu'une fonction essentielle est remplie : nouvelles, conscience, débat.
Compte tenu des informations communiquées et vu le caractère journalistique du supplément objet de la publicité qui se réfère à l'actualité, le Jury a estimé que ce message ne comporte pas d'infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires. Il a dès lors estimé n'avoir pas de remarques à formuler.