La plaignante trouve malheureux de devoir lutter contre un gros problème actuel, le harcèlement et les agressions verbales envers les femmes, en minimisant un autre problème, la maltraitance animale, et en utilisant de manière grossière des animaux. Elle regrette que la campagne manque de respect envers les animaux.
L’annonceur a précisé qu’il est une asbl et que les visuels de la campagne ne proposent en rien un produit ou un service. Il s’agit de sensibilisation aux insultes sexistes et au harcèlement dans l’espace public.
L’utilisation d’animaux dans le cadre de la campagne s’entend comme illustration d’expressions du langage parlé. Il s’agit d’insultes, elles ne devraient pas exister, ni vis-à-vis des femmes, ni vis-à-vis des animaux.
L’annonceur a communiqué que le chien photographié s’appelle Jules, il appartient à la photographe et a adoré être le centre de l’attention le temps des prises de vue. Il a également loué les services d’un cochon, Eustache, qui est dans une agence spécialisée. Le thon est un faux poisson, photocopie d’une photo encollée sur du carton et lestée pour plus de réalisme. Il s’est refusé de faire poser un animal mort ou de le gaspiller.
Ces éléments mettent selon lui en évidence le fait qu’ils aiment et respectent les animaux et ne veulent en rien leur nuire ou les mépriser.
Le Jury a constaté que l’affiche visée par la plaignante montre une femme qui tient un chien tout sale dans les bras, avec le texte « Sale chienne ! » et « L’une s’en moque, l’autre s’en remettra difficilement » et que cette affiche ainsi que deux autres, avec respectivement une femme qui tient un thon et une femme avec un cochon dans les bras, font partie d’une campagne de sensibilisation contre le sexisme et les violences verbales envers les femmes.
Le Jury est d’avis que les objectifs de la campagne ressortent clairement des textes utilisés sur les affiches et des visuels qui les illustrent.
Selon le Jury, les visuels représentent clairement une mise en scène qui ne suggère pas de maltraitance animale. Par ailleurs, le Jury a pris connaissance des informations communiquées par l’annonceur qui a entre autres précisé que le chien photographié appartient à la photographe et a adoré être le centre de l’attention le temps des prises de vue.
Compte tenu des éléments qui précèdent, le Jury a estimé que les affiches concernées n’incitent pas à un comportement non respectueux envers les animaux et qu’elles ne témoignent pas d’un manque de juste sens de la responsabilité sociale.
A défaut d’infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, le Jury a estimé n’avoir pas de remarques à formuler sur ce point.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.