Une affiche montre une jeune femme brune qui porte un jeans avec un top blanc et ventre nu. Une cannette du produit est montrée à côté du texte suivant : « J'ai souvent envie de Gini Light, suis-je une fille facile ? ».
Une deuxième affiche montre une jeune femme brune avec un regard provoquant qui porte un jean et un top blanc avec un décolleté profond. Une cannette du produit est montrée à côté du texte suivant : « Est-ce que boire du Gini Light c'est tromper ?».
Une troisième affiche montre une jeune femme avec des cheveux noirs qui porte un jean et un top noir. Une cannette du produit est montrée à côté du texte suivant : « Dois-je accepter du Gini Light le premier soir ?».
Cette publicité associe sans raison une boisson à la sexualité et véhicule des considérations sexistes.
La femme ayant des désirs propres est qualifiée de « fille facile », ce qui constitue des propos stigmatisants et injurieux pour celles qui ont une sexualité libérée. L'expression est en outre sexiste dans la mesure où il n'existe pas d'équivalent masculin.
La fidélité en matière de sexualité relève d'un choix personnel, et non d'une valeur universelle à ériger en norme.
La sexualité des femmes est présentée comme une question d'acception ou de refus, selon le célèbre adage « l'homme propose, la femme dispose ». Leur désir propre est donc nié. L'image d'une femme se servant elle-même son Gini Light ou en proposant à la personne de son choix aurait été plus appropriée.
L'annonceur était étonné des réactions vu que c'est la deuxième année qu'il montre cette campagne. Il a fait valoir qu'il respecte des règles très strictes pour la validation de chacune de ses campagnes, raison pour laquelle il a procédé à un test consommateur avant de lancer cette campagne et afin de s'assurer que les consommateurs perçoivent cette publicité de façon positive. Il a expliqué que pour la marque Gini Light, le territoire publicitaire a toujours été autour de la sensualité et la séduction. Dans cette campagne, il montre des femmes qui ont de l'humour. Il est évident qu'elles ne confondent pas boire du Gini et avoir un rapport sexuel. Cette publicité est l'expression d'une époque et aujourd'hui les femmes sont libres d'esprit et sont bien dans leur peau sans être complexées.
Compte tenu de l'évolution de la société actuelle, le Jury a considéré que les présentations visuelles et les textes de ces affiches ne comportent pas d'éléments contraires aux convenances selon les normes couramment admises. Il est d'avis que ces messages relèvent de la séduction et de la sensualité, sans véhiculer une image négative de la femme et sans porter atteinte à sa dignité humaine. Ces messages publicitaires ne sont pas de nature à choquer ou offenser la majorité du public.
Il a également estimé que le choix de faire figurer une femme sur les affiches ne peut pas être considéré comme un acte sexiste ou discriminatoire. Il ne lui paraît pas injustifié d'utiliser des modèles féminins pour promouvoir un produit dont les femmes sont la cible prioritaire.
A défaut d'infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, il a estimé n'avoir pas de remarques à formuler
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