1) D’un point de vue déontologique, le plaignant a vraiment du mal avec le spot publicitaire où une femme, pour se faire bien voir par ses beaux-enfants, leur offre un extra à leur abonnement gsm. Selon lui, on encourage ici à ‘acheter’ ses beaux-enfants. La relation entre les beaux-parents et les enfants n’est déjà pas toujours facile et maintenant on crée l’attente que les enfants auraient droit à quelque chose de plus de la part du beau parent.
2) Selon le plaignant, l’annonceur donne l’impression qu’une belle-mère ne peut que scorer en achetant les enfants avec la tv. Etre une belle-mère n’est pas du tout ça, il s’agit plutôt de prendre soin et de donner de l’amour aux enfants.
L'annonceur a communiqué que les familles recomposées sont aujourd'hui de plus en plus fréquentes dans notre société. Une famille recomposée est aussi un nouveau départ et ce n'est pas toujours facile pour les membres de cette famille : chacun doit y trouver sa place et son rôle, être accepté et compris. L'annonceur a voulu jouer là-dessus avec son spot. En prenant un abonnement au foot comme bonus TV, la belle-mère veut faire de son mieux pour montrer qu'elle comprend les besoins/intérêts des fils de son partenaire. Le spot se base sur l'émotion que cela provoque chez la belle-mère et chez les fils.
Ce n'est certainement pas le but d'insinuer que la belle-mère essaye d'acheter les enfants, elle veut plutôt faire un geste envers eux. De plus, il n'est en fait même pas question d'achat au sens classique car le bonus TV est inclus dans l'abonnement Tuttimus. La belle-mère choisit simplement de convertir le bonus TV en un abonnement au foot (plutôt qu'un autre bonus TV qu'elle aurait elle-même choisi). Le mot « scorer » est d’ailleurs censé être plutôt humoristique car il fait allusion au football et au langage des fils.
Le Jury a pris connaissance du spot en question dans lequel une femme annonce aux enfants de son partenaire qu'elle a activé le football belge comme bonus TV dans l'abonnement Tuttimus.
Selon le Jury, il s'agit ici d’un geste de la femme pour montrer son attention aux enfants plutôt que, comme le mentionnent les plaignants, de tenter d’acheter les enfants.
Le Jury est d'avis que la relation entre la femme et les enfants au sein de cette famille recomposée est esquissée de manière respectueuse et avec émotion et ceci pour illustrer le slogan « Infiniment proche avec Tuttimus ».
Le Jury est également d'avis que la publicité ne lie pas l'achat du service en question à la qualité de la relation avec les enfants et ne suggère pas que les enfants y auraient droit.
Il a donc estimé que le spot ne témoigne pas d’un manque de juste sens de la responsabilité sociale dans le chef de l'annonceur sur ce point.
A défaut d’infraction aux dispositions légales et autodisciplinaires, le Jury a estimé n'avoir pas de remarques à formuler sur ce point.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.