Le site web de la campagne contient en haut une bannière sur laquelle apparaissent les prénoms de personnes avec leur âge à partir de 16 ans et “is daar” (par exemple. “Eva, 19j is daar”), et en dessous à droite le texte suivant :
“Ik ben daar
Je vaccin, het meest besproken event van het jaar
81% van de 16-25-jarigen die meededen aan een recente enquête van UAntwerpen, wil zich laten vaccineren. 13% twijfelt.
Heb jij twijfels bij het vaccin? Of ‘ben jij daar’ als het jouw beurt is? Krijg hier meer info en maak de juiste keuze voor jou.”
En dessous, un bouton “Ik twijfel” et un bouton “Ik ben daar”, et à gauche un compteur avec “Al (nombre x) mensen zijn daar”.
En dessous, entre autres une image d’un avant-bras avec des autocollants tatoués, dont un avec un smiley et “Het doet geen pijn” et un avec une seringue avec un smiley et “Spuit mij vol”.
Le bouton “Ik twijfel” mène à une page d’information avec en haut le texte : “Het is oké om te twijfelen. Je leest en hoort van alles over het vaccin. Maar hoe zit het nu echt? Informeer je goed en maak de keuze waar jij je het beste bij voelt.”, et en dessous, des témoignages tant de personnes qui ne veulent pas de vaccin que de personnes qui veulent bien un vaccin.
Sur la page Instagram et d’autres réseaux sociaux de l’annonceur se trouve un contenu de campagne similaire.
Une bannière de campagne parue sur la platforme d’enseignement Smartschool contenait des images des différents autocollants tatoués, et au milieu, le texte :
“Ik ben daar
Wat als ik geen vaccin wil?
Kan ik bijwerkingen krijgen van het vaccin?
Hoe praat ik met anderen over het vaccin?
Vind info op www.ikbendaar.be”.
1) En tant que parent, la plaignante trouve très déplacé de tomber sur cette publicité. Elle trouve qu'il s'agit d'une action très suggestive qui pousse les enfants à se faire vacciner via une énorme pression des pairs avec un vaccin qui n'a pas été testé de manière approfondie et dont on ne connaît pas les conséquences à long terme. Rien que cela lui paraît tout à fait excessif, mais on y ajoute en plus le slogan “Spuit mij vol” avec une seringue et un autocollant tatoué. Selon elle, cela peut être interprété de manière tout à fait erronée, tant sur le plan sexuel que sur celui de la drogue.
2) Selon la plaignante, il s'agit d'une promotion inadmissible d'actes médicaux auprès des jeunes, sans consentement éclairé, mais provoqués, contraints et manipulés à l'aide de mensonges et de demi-vérités. Elle souligne également ce qu'elle considère comme un slogan de campagne extrêmement malvenu “Spuit mij vol”.
3) Étant donné que l'OMS conseille de ne pas vacciner les enfants et les adolescents, la plaignante estime qu'il est inacceptable qu'un tel poison insidieux soit diffusé même via Smartschool. Avec des slogans tels que “Spuit mij vol”, elle dit que cela ressemble plus à une campagne de recrutement pour les pédophiles. Elle trouve cela ignoble, au-delà de toute honte.
L'annonceur a tout d'abord communiqué que WAT WAT est une plateforme regroupant plus de 80 organisations (telles que Awel, Sensoa, VDAB, Publiq, Child Focus, etc.) qui veulent informer et orienter les jeunes vers des conseils ou de l'aide. WAT WAT aspire à une société où les jeunes font preuve d'esprit critique, font des choix éclairés et ont voix au chapitre. En unissant ces forces sous une même marque, WAT WAT est le point de référence pour les jeunes qui se posent des questions. De Ambrassade coordonne WAT WAT à la demande du gouvernement flamand. WAT WAT répond aux besoins d'information actuels des jeunes.
La campagne "Ik ben daar" est une campagne d'information visant à informer les jeunes sur les vaccinations corona. En effet, la vaccination est la question la plus importante de 2021. Les jeunes auront le choix de se faire vacciner ou non dans les mois à venir et ont besoin d'informations claires et fiables, mais il y a beaucoup de désinformation sur internet. WAT WAT souhaite informer les jeunes et les aider à faire leur propre choix en matière de vaccination par le biais de la campagne "Ik ben daar".
Les sondages montrent qu'une grande partie des jeunes hésite encore à se faire vacciner ou non. La campagne cible les jeunes qui sont prêts à se faire vacciner, qui hésitent à le faire ou qui cherchent plus d'informations sur les vaccins. L'annonceur souhaite sortir ces jeunes du silence et les informer activement avec des informations correctes, étayées par des experts. Cette campagne cible les jeunes de 16 à 24 ans. Les jeunes qui ont des doutes constituent également une part importante du groupe cible. Ils doivent pouvoir s'adresser à WAT WAT pour poser leurs questions et obtenir des réponses fiables et non directives. Le choix des jeunes de ne pas se faire vacciner est respecté. La campagne ne force personne à se faire vacciner. WAT WAT apporte des réponses aux questions des jeunes, les informe correctement sur les vaccins et lutte contre la désinformation. De cette manière, l'annonceur veut donner aux jeunes les moyens de faire leur propre choix en toute connaissance de cause.
La campagne a vu le jour grâce aux réactions de plusieurs panels comprenant des professionnels du monde académique, de l'éducation, des organisations d'aide à la jeunesse et divers partenaires de contenu. Une première version a ensuite été présentée à un large groupe de divers jeunes qui ont fait part de leurs commentaires sur tous les supports de la campagne. C'est sur la base de ces commentaires que la campagne a été finalisée.
En ce qui concerne plus particulièrement le slogan de la campagne “Spuit mij vol”, l'annonceur a communiqué qu'il avait été créé de manière participative avec le groupe cible et qu'il avait été choisi comme slogan numéro un parmi de nombreux slogans par les différents groupes de jeunes interrogés. Cependant, il utilise de nombreux slogans différents au cours de la campagne, et “Spuit mij vol” n'est que l'un d'entre eux et pas nécessairement le plus visible.
Le fait que le public cible de Smartschool comprenne des jeunes de moins de 16 ans était une erreur de jugement dans sa collaboration avec Smartschool. Smartschool, en concertation avec De Ambrassade, a décidé de retirer l'image de la campagne de sa plateforme. L'annonceur supposait qu'une communication différenciée pouvait être faite avec les différentes catégories d'âge de Smartschool et il se coordonnera mieux avec eux lors de futures collaborations.
Le Jury a pris connaissance du matériel de la campagne en question et des plaintes qui le concernent.
Il a tout d'abord précisé qu'il se limite à examiner le contenu de la campagne en question, sans se pencher sur le débat sur la vaccination qui ne relève pas de sa compétence.
Le Jury a ensuite examiné en particulier le matériel de la campagne au regard des Règles du JEP en matière de publicité non commerciale.
Suite à la réponse de l'annonceur, il a entre autres noté que cette campagne visant à informer les jeunes sur les vaccinations corona et à les aider à faire leur propre choix en matière de vaccination s'adresse aux jeunes de 16 à 24 ans qui sont prêts à se faire vacciner, qui hésitent à le faire ou qui cherchent plus d'informations sur les vaccins, et qu'elle a été conçue grâce aux réactions de différents panels comprenant des professionnels du monde académique, de l'éducation, des organisations d'aide à la jeunesse et divers partenaires de contenu.
En ce qui concerne le slogan de la campagne “Spuit mij vol” spécifiquement visé dans les plaintes, il a communiqué qu'il a été créé de manière participative avec le groupe cible et qu'il s'agissait même de leur slogan préféré. Le fait que le public cible de la plateforme scolaire Smartschool comprenne des jeunes de moins de 16 ans était cependant une erreur de jugement dans sa collaboration avec eux, car il supposait qu'une communication différenciée pouvait être faite avec les différentes catégories d'âge, et l'image de la campagne concernée a été retirée de cette plateforme en accord avec elle.
Le Jury a constaté que le site web de la campagne, à côté d'informations, contient des témoignages tant de personnes qui ne veulent pas de vaccin que de personnes qui se font vacciner, et indique également clairement qu'il est normal d'avoir des doutes et que la vaccination n'est pas obligatoire.
Il est d'avis que l'objectif susmentionné poursuivi par l'annonceur avec la campagne ressort donc clairement du matériel de la campagne.
Il a également constaté que le slogan controversé ne constitue qu'une petite partie de la campagne globale et il est d'avis que le message et l'intention de la campagne ne peuvent être ramenés à ce slogan ou à d'autres slogans individuels utilisés.
Dans ce contexte, le Jury est d'avis que la formulation et les images utilisées ont un rapport direct et proportionné avec l'objectif de la campagne d'information concernée.
Il a dès lors estimé que le matériel de la campagne ne contrevient pas aux Règles du JEP en matière de publicité non commerciale.
Compte tenu de ce qui précède, le Jury a estimé ne pas devoir formuler de remarques sur le matériel de la campagne en question.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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