La version française du spot mentionne ce qui suit :
« Tant que le soleil se couchera en nous éblouissant, tant que certains conducteurs mettront leur clignoteur à gauche pour tourner à droite, tant qu’on ne pourra pas passer au travers des conducteurs fantômes et tant que les femmes aimeront se faire belles dans le rétroviseur, Volvo fera des voitures avec entre autres un système de freinage automatique de série. »
Selon le plaignant, le spot propose « tant qu'il y aura des conducteurs fantômes sur l'autoroute » et « tant qu'il y aura des femmes au volant qui se regardent dans le rétroviseur ». Il est choqué par la comparaison entre les femmes au volant et les conducteurs fantômes. Certaines femmes se regardent dans le rétroviseur en conduisant, sans doute. Mais des hommes aussi. Pourquoi sexualiser cette proposition? « Tant qu'il y aura des gens qui se regardent dans le rétroviseur » aurait été bien plus approprié.
L’annonceur a communiqué n’avoir jamais eu l’intention de prendre les femmes à rebrousse-poil. Bien au contraire. Son public cible, parmi lequel bon nombre de femmes, apprécie le clin d’œil et une légère relativisation de soi, utilisée régulièrement dans sa communication. Avec ce spot radio, il souhaite uniquement à l’aide de “tranches de vie” attirer l’attention sur l’importance de la sécurité dans la circulation et qu’un accident est si vite arrivé. Ainsi, il est fait allusion au soleil bas ou à une situation dans laquelle un chauffeur met son clignoteur à gauche alors qu’il tourne à droite. Le but est d’en finale faire le lien avec les systèmes de sécurité Volvo.
La remarque qu’il compare les femmes aux conducteurs fantômes ne tient pas la route car dans le spot il s’agit de différentes situations dans le trafic indépendantes les unes des autres. Qu’une femme se maquille parfois dans le rétroviseur n’est absolument pas sexiste. L’annonceur ne veut offenser personne.
Le Jury a pris connaissance du spot radio en question dans lequel il est entre autres mentionné dans la version française: “tant qu’on ne pourra pas passer au travers des conducteurs fantômes et tant que les femmes aimeront se faire belles dans le rétroviseur”.
Le Jury est d’avis que ce spot présente différentes situations l’une après l’autre et que les femmes ne sont pas mises sur le même pied que les conducteurs fantômes. Le Jury est également d’avis que la femme n’est pas présentée de manière négative dans cette publicité.
Le Jury a donc estimé que ce spot n’est pas de nature à dénigrer un certain groupe de personnes et n’est pas contraire aux Règles du JEP en matière de représentation de la personne.
A défaut d’infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, le Jury a dès lors estimé n’avoir pas de remarques à formuler sur ce point.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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