Annonce magazine
L’annonce avec comme titre « deze week bij Flair » à côté d’une image du périodique, a comme texte : « Meer bedpret met Flair’s Valentijnspakket. Gratis penisring + glijmiddel. »
En dessous, représentation des produits en question (gel lubrifiant et anneau pénien) avec les explications suivantes : « Massage-gel én glijmiddel in één! Genieten maar… » et près de l’anneau pénien « Kies uit pittig paars en sexy roze. »
Spot Radio
Voix féminine : « Deze week zit er bij Flair ne penisring en ik moet zeggen oh da’s echt heel effectief mm en lekker zalig. Da’s echt een tof speeltje hoor dat we ontdekt hebben. En wat ik er zo goed aan vindt he, ’t is echt een pak subtieler dan zo ne luidruchtige vibrator, he schatje? »
Pendant que la femme parle, un homme gémit. A la fin du spot, il crie.
Voix féminine : « Deze week bij Flair: fun voor twee met gratis erotische massagegel en een prikkelende penisring. »
Chanson : « Kom klair met flair. »
Le plaignant est abonné à Teveblad pour les programmes TV hebdomadaires et reçoit le magazine à domicile. Ses enfants de 7 et 10 ans le feuillettent aussi chaque semaine étant donné que certaines pages sont consacrées aux enfants. Le plaignant affirme qu’il a été stupéfait de remarquer que sur la 2e page figurait en grandes lettres une publicité pour Flair – et plus particulièrement pour l’anneau pénien et le gel lubrifiant gratuits offerts par Flair. Le plaignant pense que cette manière de faire de la publicité dans un magazine familial est inappropriée.
Le spot radio est également assez clair et, selon le plaignant, trop explicite – il est convaincu qu’à l’heure actuelle, les enfants reçoivent beaucoup d’informations à traiter à travers les différents médias. Il estime ne pas éduquer ses enfants de manière trop prude, cependant il y a des limites.
L’annonceur a fait valoir que Flair est un magazine dont la cible est constituée de jeunes femmes de 15 à 34 ans. En plus de la mode, des sorties, du lifestyle, etc. la sexualité est également abordée régulièrement dans le magazine. Il est convaincu que le groupe-cible du magazine est familiarisé avec le sexe et que la plupart d’entre elles ont déjà eu des expériences sexuelles, de sorte que les lectrices sont rarement surprises par ce type d’actions, et n’en sont pas offusquées (au contraire, il ne s’agit pas de la première action à connotation érotique de Flair, vu le succès qu’elle a suscité).
Pour ce qui concerne la publicité dans Teveblad : selon l’annonceur, elle se limite à communiquer que les produits en question sont offerts gratuitement cette semaine dans le magazine Flair, sans pour autant utiliser des représentations ou des termes choquants ou bizarres. Il trouve évident que les produits soient désignés par leur nom. Teveblad n’est, selon lui, pas un magazine destiné aux enfants, bien que des pages soient réservées aux enfants jusqu’à 10 ans (comme le plaignant ayant des enfants de 7 et 10 ans, semble le souligner). Il suffit de consulter le numéro en question (Teveblad ed. 7).
En ce qui concerne le spot radio : selon l’annonceur, celui-ci est, comme la plupart des spots radio de Flair, réalisé de façon ludique et même caricaturale (exagérée), comme en atteste le cri (exagéré) de l’homme en question.
L’annonceur affirme que les moyens de contraception, les sex toys et accessoires sont aujourd’hui des sujets de conversation courants. Il pense notamment aux fêtes « upperdare », variantes des soirées Tupperware très connues, lors desquelles des jeunes filles et femmes très respectables organisent une petite soirée agréable entre amies et lors desquelles une entreprise de lingerie féminine et de sex toys vient présenter et vendre ses produits. L’annonceur tient également à préciser que ce type de soirée (avec des exemples de produits, etc.) a déjà été abordé lors d’émissions comme « De Laatste Show » sur Eén.
Plus généralement, le sexe et l’érotisme sont, selon l’annonceur, depuis longtemps bien plus accessibles dans les médias et les jeunes sont plus rapidement et plus clairement informés qu’il y a 25 ans. Il est également convaincu que les médias aujourd’hui proposent beaucoup de choses plus extrêmes et plus explicites que le cri ludique se retrouvant dans son spot radio et que la page publicitaire de son action.
Compte tenu de ce qui précède, il est d’avis que son action et la campagne y relative ne sont pas choquantes.
Le Jury a constaté que cette annonce et ce spot font la promotion de cadeaux (anneau pénien + gel lubrifiant) dans le magazine Flair.
Il a d’emblée constaté que d’une part l’annonce a été insérée dans un magazine familial qui n’est pas spécifiquement destiné aux enfants et que d’autre part elle se limite à faire la promotion de cadeaux (anneau pénien + gel lubrifiant ) offerts dans le magazine Flair.
Bien qu’il se pose des questions sur l’opportunité du choix du media pour l’insertion d’une telle annonce, le Jury a estimé n’avoir pas de remarques à formuler concernant cette annonce et ce, compte tenu de l’évolution actuelle de la société et à défaut d’infractions aux dispositions légales et autodisciplinaires applicables en la matière.
En ce qui concerne le spot radio en question, le Jury est d’avis qu’à défaut d’infractions aux dispositions légales et autodisciplinaires applicables en la matière et compte tenu de l’évolution actuelle de la société, il n’a pas de remarques à formuler à condition que ce spot ne soit pas diffusé durant des créneaux horaires ciblant les enfants.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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