Une annonce avec comme titre : « Renault. Champion du Monde » montre sur le côté gauche une Formule 1 sur un circuit de course et sur le côté droit un véhicule particulier de la marque sur la voie publique. Texte en dessous de la Formule 1 : « Quand on réussit là ». Texte en dessous véhicule particulier : « On peut réussir partout ».
L'annonceur a fait valoir qu'il estime ne contrevenir à aucune des dispositions citées par le plaignant. Il a souligné que la F1 symbolise en effet la performance et la vitesse (référence à la célébration du titre de Champion du monde) mais il s'agit avant tout d'une voiture fiable grâce à la mise en commun de l'expertise de nombreux professionnels. C'est ce parallèle-là qu'il met en valeur dans l'annonce. Il a également souligné que rien dans le visuel n'incite à la conduite agressive. Il a expliqué que dans le domaine de l'environnement, Renault se situe dans le top 3 des marques les plus vertes (Rapport de la Fédération Européenne des Transports et Environnement sur les émissions de CO2 à l'horizon 2008). Enfin, il a estimé que les deux univers sont clairement définis et séparés et que la F1 reste bien cantonnée dans son propre univers et n'empiète en rien sur le réseau routier civil. Il s'agit ici clairement de la juxtaposition artificielle de deux ambiances distinctes.
Le Jury a d'emblée noté que le Code de la Publicité Ecologique visé par le plaignant n'est pas d'application dans la mesure où il ne porte que sur la publicité se référant aux effets sur l'environnement d'un produit ; ce qui n'est pas le cas en l'espèce.
En outre, le Jury est d'avis que cette publicité n'argumente pas sur la vitesse. Il estime en effet que le véhicule sur la voie publique n'est pas représenté de manière telle qu'il puisse être perçu par le consommateur moyen comme une incitation à la vitesse (modèle choisi + cette voiture n'est pas représentée comme roulant vite).
Le Jury est d'avis qu'il est clair que la publicité en question entend mettre en évidence les qualités du véhicule promu, sans pour autant inciter à la vitesse. Par ailleurs, le Jury a estimé que la distinction entre la voie publique (quartier résidentiel, feux de signalisation, …) et le circuit de Formule 1 (gradins avec des spectateurs tenant des drapeaux), est suffisamment claire.
Eu égard à ce qui précède et à défaut d'infractions aux dispositions légales et autodisciplinaires, le Jury a estimé n'avoir pas de remarques à formuler.
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