Spot 1
Le spot TV met en scène deux amies. L’une d’elles a un bouton sur le visage et au moment où un garçon l’aborde, elle se cache en faisant semblant de téléphoner. Son amie lui conseille d’essayer Clearasil.
Voix-off : « Clearasil Stayclear 3 en 1 Wash nettoie les pores en profondeur pour éliminer sébum, bactéries et impuretés. Pour une peau plus nette, jour après jour ».
On voit la fille utiliser le produit en question. Son bouton a disparu et elle ose maintenant aller vers le garçon.
Voix-off : « Clearasil Stayclear, une peau plus nette, jour après jour ». Dernière image du produit et le texte ‘Testé dermatologiquement’.
Spot 2
Des filles proposent à deux amis de sortir après le boulot. L’un d’eux ne veut pas car il a un bouton sur le visage. Son ami lui conseille d’utiliser Clearasil. On voit une image du produit et le texte ‘Nouvelle formule’
Voix off : « Clearasil Ultra Rapide Action Cream avec sa technologie Accelladerm réduit visiblement la rougeur et la taille des boutons en seulement 4 heures ».
Le garçon utilise le produit, son bouton a disparu et il ose aller retrouver les filles.
Dernière image du produit et le texte ‘Clearasil. Sûr de ma peau, sûr de moi’.
Le plaignant considère ce spot télévisé/cette publicité comme moralement irresponsable. 1) Souffrant lui-même gravement d’acné, il n’est toujours pas parvenu à s’en débarrasser, même en utilisant le moyen le plus fort. 2) Ce spot publicitaire a pour conséquence que des gens comme lui ne se sentent pas acceptés dans la société parce qu’ils souffrent d’une maladie de la peau (l’acné étant, en effet, une maladie de la peau). 3) Il nuit à leur assurance parce que cette publicité rend les gens moins confiants et ils n’osent plus flirter. Cette publicité est à la fois immorale en ce qui concerne la société, parce qu’elle crée une fausse image et cause des tracasseries, et frustrante parce qu’elle donne l’impression qu’un tel bouton pourrait diminuer après un jour.
L’annonceur a communiqué que ses publicités n’ont en aucune façon pour vocation ni pour effet de porter atteinte à la considération de qui que ce soit. Bien au contraire, et forts de leur connaissance des attentes de consommateurs de toutes générations, il s’emploie à contribuer par ses produits à répondre à un certain nombre de leurs besoins.
A cet égard, les produits Clearasil ne sont pas des médicaments, mais des produits cosmétiques et d’hygiène pour lesquels l’annonceur suit le Code Detic de la publicité. Celui-ci prescrit de conserver à l’évocation des boutons un caractère lié à une disgrâce esthétique. C’est donc bien sur ce terrain que l’annonceur communique, conformément aux dispositions de ce code.
Le plaignant évoque dans sa lettre des problèmes d’acné. L’acné est une maladie, comme il le souligne lui-même, pathologie dont fort justement le Code Detic rappelle qu’un produit cosmétique ne peut revendiquer des propriétés préventives ni curatives. L’annonceur n’évoque ni ne vise nommément en aucune façon l’acné.
La dernière critique, qui prétend que l’annonceur donne l’illusion que le bouton montré pourrait avoir diminué en seulement 1 jour, est dépourvue de fondement, car l’efficacité du produit en termes de diminution en 1 jour est avérée.
L’annonceur a ajouté qu’au bout du compte, il a la ferme conviction que non seulement il ne porte aucun discrédit aux jeunes qui sont ou ont été affectés par l’acné (pas visés par notre publicité), mais qu’en outre il apporte une aide à bien des adolescents qui ont des petits problèmes esthétiques, avec un « petit clin d’œil » humoristique qui a peut-être échappé au plaignant, dans un contexte « dédramatisé » qui a tout de suite été bien compris par ses destinataires.
Le Jury a constaté que les spots font la promotion du produit cosmétique Clearasil en mettant en scène sur un ton léger des jeunes gênés par un bouton.
Le Jury a noté que le produit Clearasil n’est pas un médicament et que ce produit n’est pas présenté comme étant un produit qui traite l’acné. Les spots se limitent clairement à mettre en scène un garçon/une fille avec un bouton. Les spots ne visent donc pas un public touché par l’acné.
Sur base du courrier de l’annonceur, le Jury a noté que l’efficacité du produit en termes de diminution du bouton en un jour est avérée.
Le Jury est d’avis que les spots sont conformes aux dispositions du code DETIC applicable en la matière et qu’ils ne sont pas de nature à être perçu comme étant dégradant, ni à porter atteinte à la dignité humaine.
Compte tenu de ce qui précède et à défaut d’infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, le Jury a estimé n’avoir pas de remarques à formuler.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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