Le spot TV montre une file de jeunes qui attendent de pouvoir entrer dans une salle de concert ou une discothèque.
Voix off : “Nouveau. Lay’s Max.”
Un jeune homme avec en mains un paquet de la marque de chips promue rejoint la file. Il voit que la file est longue, mange une chips et crie “Who let the Max out”.
Au son de ce slogan, il est ensuite porté par ses amis sur les mains à travers la file d'attente jusqu'à l'entrée et on les laisse alors passer.
Après cela, le produit apparaît ainsi qu’une image de son emballage avec en dessous “#letyourmaxout”.
Voix off : “Nouveau. Lay’s Max. Un max de goût. Un max de piquant. Et un max de crunch.”
A la fin du spot, on voit un autre jeune homme derrière la file, sans paquet de la marque de chips promue, qui crie aussi “Who let the Max out”. Suite à cela, les deux jeunes femmes qui se tenaient devant se retournent vers lui.
La plaignante a indiqué que dans ce spot, un jeune homme (modèle de personne populaire : blond, habillé de façon moderne, en groupe) commence à chanter et est ensuite porté sur les mains jusqu'à l'entrée de la discothèque. Au bout de la file d'attente se trouve un jeune homme (habillé en ce qu'on appelle un nerd et seul) qui tente la même chose et qu'on regarde alors bizarrement. Elle trouve que cela n'est pas acceptable à une époque où l'on dit aux jeunes qu'ils peuvent être qui ils sont. Selon elle, cela va certainement rendre certains jeunes peu sûrs d'eux.
L'annonceur a contesté cette plainte et a communiqué que dans ses spots publicitaires, l'utilisation de l'humour est souvent un élément important. Selon lui, la publicité en question montre une situation exagérée, où une personne avec un paquet de Lay's Max en mains est littéralement "porté sur les mains". Le jeune homme qui se trouve à la fin de la file d'attente sans paquet de Lay's Max n'est pas porté vers le début de la file. Bien sûr, tout cela est fait avec un clin d'œil. Par conséquent, le fait que le jeune homme avec le paquet de Lay's Max soit porté vers l'avant n'a rien à voir avec son apparence ou toute autre raison liée à sa personne, mais simplement avec le fait qu'il tient un paquet de Lay's Max.
Il est conscient que l'humour est toujours subjectif et que le plaignant ne considère peut-être pas sa publicité comme humoristique. Cependant, il est très difficile de réaliser un spot humoristique qui plaise à tout le monde. Il déplore que le plaignant ait perçu son spot comme négatif mais il est d'avis qu'aucune règle n'a été enfreinte par l'utilisation de l'humour dans ce spot.
L'annonceur a ajouté qu'il considère évidemment que tout jeune, et par extension toute personne, peuvent être ce qu'ils sont. Toutefois, il ne pense pas que sa publicité y porte atteinte de quelque manière que ce soit.
Le Jury a pris connaissance du spot TV en question et de la plainte qui le concerne.
Suite à la réponse de l'annonceur, il a entre autres noté que celui-ci avait l'intention d'utiliser une situation humoristique exagérée pour illustrer comment une personne tenant un paquet du produit promu est "porté sur les mains".
Le Jury est d'avis que ce concept ressort également suffisamment clairement du spot et que celui-ci ne donne notamment pas l'impression que le deuxième jeune homme, qui apparaît brièvement à la fin du spot, serait présenté sous un mauvais jour ou considéré comme inférieur en raison de son apparence ou de toute autre raison liée à sa personne.
Il est dès lors d'avis que le spot TV en question n'est pas de nature à être interprété par le consommateur moyen dans le sens que lui donne la plaignante.
Le Jury a dès lors estimé que ce spot n’est pas de nature à dénigrer ou à ridiculiser un certain groupe de personnes et n'est pas non plus contraire aux règles du JEP en matière de représentation de la personne.
A défaut d’infraction aux dispositions légales et autodisciplinaires, le Jury a estimé n'avoir pas de remarques à formuler sur ces points.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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