Spot 1:
Homme: “Bij Opel krijgt u vanaf morgen tot zaterdag 16 maart een extra stockbonus tot 1000 euro. Zo hebt u al een Astra met een totaal voordeel tot 6401 euro. Maar toch zijn er nog mensen die geen Opel stockwagen gaan kopen. Zoals Ine Vos hier. Waarom niet Ine?”
Femme: “Ssst, niet zo luid. Dat zit hier vol met snijbonen. Straks horen die ons en dan ...”
Homme: “U hoort het. U moet al goed zot zijn om geen Opel stockwagen te kopen. Ga snel lang bij uw Opelverdeler of surf naar Opelstock.be.”
Spot 2:
Homme: “Omdat ik gisteren mijn rijbewijs opgegeten heb. Lekker jong, met béarnaise.”
Spot 3:
Femme: “Omdat al die stemmen in mijn hoofd zeggen dat ik niet mag ...”
Spot 4:
Homme: “Hahaha, onnozelaar. Waarom zou ik nu een auto kopen als ik kan vliegen.”
Le plaignant a souligné que tout le secteur de la santé mentale fournit de gros efforts pour lutter contre les préjugés à l’égard des gens avec une souffrance psychiatrique. A cause de la stigmatisation à laquelle ces gens doivent faire face, on ne parle pas de sa souffrance et on se prive parfois d’un traitement nécessaire. Il essaye notamment d’informer la société sur les problèmes de santé mentale et les soins pour ces problèmes. Il essaie de corriger et de nuancer l’image d’avant-guerre de la psychiatrie qui existe toujours (cfr. Le terme “zot”).
Les termes “zot” ou “gek” ne sont en soi pas graves. Mais la combinaison avec la présentation de quelqu’un qui réagit de manière incohérente, bredouillante, bizarre fait que le lien avec des problèmes psychiques est clairement établi. L’image que quelqu’un avec des problèmes psychiques réagit de manière confuse, illogique, incompréhensible est une présentation de la réalité douloureuse et erronée à 95% et une gifle pour ceux qui travaillent ou ont à faire à ceux-ci.
A la lumière de la réalité actuelle (avec les cas de Kim De Gelder, Jonathan Jacob) dans laquelle des gens avec des problèmes psychiques ne sont pas présentés très positivement, un tel message publicitaire est douloureux et inapproprié selon le plaignant.
Selon le plaignant, le spot utilise le mot “zot” pour désigner les gens qui sont psychotiques ou qui souffrent d’une psychose. Le plaignant trouve que c’est très blessant pour des gens qui ont par exemple un enfant qui souffre ou a temporairement souffert d’une psychose.
Le plaignant souligne que quelqu’un qui entend des voix dans sa tête a une maladie psychique. Selon le plaignant, les gens avec un trouble psychique sont présentés ici comme « fous », alors qu’il s’agit d’une maladie qu’ils n’ont pas choisie.
L’annonceur a communiqué qu’il n’a nullement eu l’intention de saboter le précieux travail du secteur de la santé mentale avec cette campagne.
Il a opté pour une campagne qui raconte de manière claire qu’il y a des conditions très importantes. Si importantes que peut-être personne ne les croira. Si importantes qu’on pense qu’on est devenu fou. C’est une expression populaire, qui a été exagérée par son agence. Les spots ont été enregistrés par Sien Eggers et Herwig Illegems, voix reconnaissables par un large public. Ils l’ont fait de manière absurde, exagérée pour attirer l’attention nécessaire. Pour l’annonceur, d’une manière tellement exagérée que personne ne se sent personnellement visé et que tout le monde en comprend donc l’humour.
L’annonceur a également communiqué qu’il a arrêté cette campagne et qu’il a décidé de modifier la campagne qui suit sur les conditions prolongées.
Le Jury a constaté que les spots radio mettent des personnes en scène, qui réagissent de manière incohérente ou bizarre et qui utilisent le mot « zot ».
Le Jury est d’avis que, à cause de la combinaison d’un tel comportement avec le mot « zot », cette campagne fait référence à des personnes avec un problème psychique et ce d’une façon qui parait dénigrante et qui témoigne d’un manque de responsabilité sociale. Le Jury est également d’avis que la campagne porte préjudice au travail pour combattre les préjugés liés aux problèmes de santé mentale.
Le Jury a dès lors estimé que ces spots radio sont contraires aux articles 1, alinéa 2 et 12 du code de la Chambre de Commerce Internationale.
Vu ce qui précède et sur la base des dispositions précitées, le Jury a dès lors demandé à l’annonceur de modifier sa publicité et à défaut de ne plus la diffuser.
A cet égard, le Jury a noté que la campagne est terminée et que l’annonceur a modifié les spots qui seront utilisés dans la campagne qui suit afin qu’ils ne contiennent plus les passages contestés.
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