Le post Instagram montre une photo de l’influenceuse qui se trouve à côté de son bébé dans une poussette et tient une bouteille d’Hépar en main.
Avec le texte suivant :
“Water en de rest komt later!
Ik heb 5 weken geleden een wolk van een baby op de wereld gezet. Tijd dus voor mijn lichaam om hiervan te herstellen.
Water drinken is dus echt een must do. Hépar stuurde mij een pakketje toe om me een beetje te helpen: water! Why? In hun water zit meer magnesium en mineralen, ideaal om postnatale kwaaltjes (waar véél minder over gepraat wordt als de prenatale kwaaltjes) te doen smelten voor de zon. Byebye spierkrampen en hello extra boost voor het immuunsysteem.”.
Le plaignant a déclaré que la publicité affirme d'une part que les composants de l'eau aident lors des « maux postnataux ». Selon lui, il n'est cependant pas clair de quels maux il s'agit de sorte que cette affirmation ne peut être vérifiée.
D'autre part, il est précisé que les mêmes composants aident à « booster le système immunitaire ». Selon le plaignant, il s'agit d'une déclaration vide de sens et il n'y a aucune preuve scientifique que des aliments ou des composants spécifiques puissent influencer le système immunitaire de quelque manière que ce soit. Il n'y a pas non plus de référence à des sources possibles qui soutiennent cela.
À son avis, le message publicitaire en soi est donc mensonger.
L'annonceur a d'abord communiqué que la campagne d'influence dans laquelle le post concerné s'inscrit fait partie d'une campagne promotionnelle plus large pour la marque Hépar et qu'il collabore ici avec une agence de marketing d'influence qui sélectionne les influenceurs et l'aide pour leur briefing, la définition des objectifs et le suivi de leurs obligations.
Concernant le premier élément de la plainte, il a souligné que l'influenceuse en question ne précise en effet pas de quels maux postnataux elle parle. Cependant, il n'a jamais explicitement demandé de parler de « maux postnataux » en tant que tels. Ceci est une mention personnelle de Madame Nasrien Cnops. Dans le briefing aux influenceurs, seule la constipation est mentionnée. En effet, selon l'article 9, paragraphe 2, de la directive 2009/54/CE du Parlement européen et du Conseil du 18 juin 2009 relative à l'exploitation et à la mise dans le commerce des eaux minérales naturelles, la mention « peut être laxative » peut être utilisée pour l'eau Hépar. La référence pour l'utilisation est une approbation par l'Académie française de médecine et est appuyée par des tests cliniques.
Concernant le deuxième élément de la plainte, l'annonceur a communiqué que le briefing aux influenceurs ne mentionne pas de bienfait éventuel de l'eau Hépar pour le système immunitaire. Il n'a jamais demandé de mentionner une telle affirmation. Il s'agit à nouveau d'une mention personnelle de Madame Nasrien Cnops. Il reconnaît qu'il ne s'agit pas d'une allégation autorisée et qu'elle doit dès lors être modifiée.
L'annonceur estime que la communication est pour le moins peu claire et que le message publicitaire peut être trompeur pour le consommateur. Selon lui, le post Instagram en question ne respecte pas les exigences de la législation en vigueur, notamment le Règlement UE 1924/2006 du 20 décembre 2006 concernant les allégations nutritionnelles et de santé portant sur les denrées alimentaires et le Règlement UE 432/2012 du 16 mai 2012 établissant une liste des allégations de santé autorisées portant sur les denrées alimentaires, autres que celles faisant référence à la réduction du risque de maladie et au développement et à la santé des enfants.
L'annonceur a encore souligné que, malgré le briefing donné, l'influenceuse conserve une certaine liberté éditoriale. Celle-ci est extrêmement importante pour garantir l'authenticité d'une telle publicité.
Cependant, il reconnaît naturellement l'obligation et l'importance de fournir aux consommateurs une information complète, correcte et transparente. Les messages publicitaires, quel que soit le canal sur lequel ils sont diffusés, ne doivent pas contenir de fausses informations ou induire le public cible en erreur avec de fausses déclarations.
Une enquête interne a montré que le matériel développé dans le cadre de la campagne promotionnelle concernée n'a pas été soumis aux processus d'approbation nécessaires. Il regrette qu'il n'y ait pas eu de validation officielle des allégations concernées par les services supports (Direction Juridique et Affaires Réglementaires et Scientifiques) qui n'auraient jamais approuvé de telles affirmations.
Pour ces raisons, l'annonceur a immédiatement pris des mesures correctives.
Il a ainsi adapté le briefing préparé avec l'agence pour les influenceurs.
Madame Nasrien Cnops a également été invitée à modifier le post Instagram en question en supprimant les affirmations trompeuses. Il a demandé à l'influenceuse de modifier le texte comme suit : « L'eau Hépar facilite le transit intestinal et peut être laxative. Je bois 1L d'Hépar par jour, dans le cadre d'une alimentation variée et équilibrée et d'un mode de vie sain.».
D'autres contenus Instagram créés par les influenceurs sélectionnés dans le cadre de la campagne Hépar, seront également examinés afin de s'assurer qu'aucune autre allégation trompeuse ne soit diffusée.
En interne, les processus de validation des allégations nutritionnelles et de santé, ainsi que la validation des campagnes promotionnelles, sont mis en avant dans les services concernés afin d'éviter que de tels scénarios ne se reproduisent.
Le Jury a pris connaissance de la publicité en question et de la plainte qui la concerne.
Il a constaté que le post Instagram en question concernant le produit promu fait référence d'une part au remède pour les « maux postnataux » et d'autre part, à un « boost pour le système immunitaire ».
Le Jury est d'avis qu'il s'agit d'allégations de santé générales qui ne sont pas précisées davantage dans la publicité concernée.
Il a également noté que dans sa réaction, l'annonceur admet également que ce post contient effectivement des allégations de santé non autorisées, bien qu'il n'ait jamais demandé d'utiliser de telles déclarations et formulations, et qu'il s'agit de mentions personnelles de l'influenceuse concernée.
À cet égard, il a également fait référence à l'allégation concernant l'effet laxatif de son produit qui est bien autorisée sur la base de la Directive 2009/54/CE du Parlement européen et du Conseil du 18 juin 2009 relative à l'exploitation et à la mise dans le commerce des eaux minérales naturelles et qui a été évoquée dans le briefing aux influenceurs.
Le Jury a donc estimé avec l'annonceur que la publicité en question est bien de nature à induire le consommateur en erreur et contrevient aux dispositions du Règlement UE 1924/2006 du 20 décembre 2006 concernant les allégations nutritionnelles et de santé portant sur les denrées alimentaires et du Règlement UE 432/2012 du 16 mai 2012 établissant une liste des allégations de santé autorisées portant sur les denrées alimentaires, autres que celles faisant référence à la réduction du risque de maladie et au développement et à la santé des enfants.
Au vu de ce qui précède et sur la base de la réglementation précitée, le Jury a donc demandé à l'annonceur et à l'influenceuse de modifier la publicité sur ce point et à défaut, de ne plus la diffuser.
À cet égard, le Jury a noté que l'annonceur avait immédiatement pris des mesures correctives, notamment en demandant à l'influenceuse de modifier le texte du post et de supprimer les allégations de santé générales trompeuses. Il a également constaté que le post concerné a été modifié par l'influenceuse conformément aux directives de l'annonceur.
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