Le spot montre une femme en bas des escaliers qui s’apprête à partir et qui appelle sa fille. Au moment de descendre, celle-ci s’assied sur la rampe et regarde la pente des escaliers. La musique change, le décor s’assombrit et on voit la fille mettre un casque sur la tête. Elle descend en glissant assise sur la rampe les bras en l’air puis on la voit sur une rampe interminable au milieu des planètes et ensuite voler comme une astronaute.
La musique cesse, on se retrouve dans la maison, la fille couchée à cheval sur la rampe descend celle-ci en marche arrière. Elle rejoint sa mère et son frère qui l’attendent en bas. Le texte suivant apparaît à l’écran : « Les meilleurs moments sont ceux qui ne coûtent pas cher. ».
On retrouve ensuite la famille dans un établissement de l’annonceur.
La plaignante a communiqué que descendre sur la rampe d’escalier est très dangereux et que son père a dû aller prévenir des parents que leur enfant était mort après avoir désobéi et descendu ainsi. Son père en ayant été malade des mois, elle imagine l’état des parents de l’enfant désobéissant et mort.
L'annonceur regrette que ce spot ait généré de mauvais souvenirs pour la personne qui a déposé la plainte. Ce n'est certainement pas son intention.
L'objectif de cette campagne est de prouver que le plaisir ne doit pas coûter cher et que ce sont souvent les petits moments de la vie qui apportent la joie. À cette fin, il a magnifié une scène typique de la vie quotidienne qui nous catapulte vers nos jeunes années insouciantes. La fille à l'écran est appelée en bas par sa mère. Ils sont sur le point de partir. La fille descend la rampe très lentement, en rêvant qu'elle est une astronaute. Elle vole avec son casque dans un espace imaginaire, nous rappelant la magie du plaisir.
Le Jury a pris connaissance du spot et de la plainte qui le concerne et qui évoque notamment le danger de descendre sur une rampe d’escalier.
Suite à la réponse de l’annonceur, il a pris bonne note du fait que celui-ci a voulu magnifier une scène nous rappelant notre jeunesse insouciante, où une fille descend très lentement sur une rampe d’escalier en rêvant qu'elle est une astronaute et où on la voit voler dans un espace imaginaire.
En ce qui concerne la mise en scène, le Jury a constaté que le spot montre la fille se mettre assise sur la rampe à la maison et descendre ensuite ainsi cette rampe dans l’espace.
Il est tout d’abord d’avis que pour les enfants, il peut y avoir une confusion entre la réalité et le monde onirique et que la frontière entre les deux n’est pas suffisamment claire pour qu’ils ne se sentent pas invités à imiter le comportement montré.
De plus, il est également d’avis que même dans la séquence dans la maison où la fille glisse doucement couchée à cheval, descendre ainsi par la rampe reste risqué et comporte un danger. Et ce, d’autant plus que l’enfant n’est pas encadrée, sa mère étant en bas en train de s’apprêter à partir. Dans cette scène centrale du spot en question, l’enfant n’est ainsi pas sous la surveillance d’un adulte.
Le Jury a dès lors estimé que le spot concerné comporte une représentation d’une pratique potentiellement dangereuse et d’une situation où la sécurité n’est pas respectée au sens de l’article 17 du Code de la Chambre de Commerce Internationale (Code ICC).
Il a également estimé que la publicité est de nature à encourager les enfants à participer à une activité ou à adopter un comportement potentiellement dangereux, ce qui est contraire à l’article 18.3 du Code ICC.
Sur la base des dispositions susmentionnées, le Jury a demandé à l’annonceur de modifier la publicité et à défaut de ne plus la diffuser.
L’annonceur a confirmé qu’il respectera la décision du Jury.
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