La publicité à l'arrière du bus montre un homme debout derrière une fille avec le syndrome de Down, la serrant dans ses bras avec sa main droite contre sa tête, son visage contre le sien et sa main gauche sur sa main gauche qu'elle tient contre son ventre.
Avec le texte:
“iedereen is i-mens
i-mens – thuis in zorg aan huis
Solliciteer via i-mens.be/jobs”.
La plaignante ne trouve pas ok que, sur la photo de la publicité, un vieil homme dans cette étrange position embrasse sensuellement une jeune fille avec des tresses. Si cela n'est pas choquant, elle aimerait connaître l'histoire derrière la photo.
L'annonceur a communiqué qu'à l'occasion du lancement de i-mens, une nouvelle organisation de soins, ses images montrent clairement que les personnes sont centrales. Tant ses employés que ses clients et leurs soignants. Il les met en scène et décrit leur histoire à différents endroits dans sa communication : sur ses affiches, sur son site web, dans son magazine, dans la brochure avec l'offre, etc. Il s'agit donc de vraies personnes, avec de vraies histoires de soins. Des personnes qui témoignent de l'importance des soins à domicile. Et à quel point une bonne santé est importante.
Il a également fait valoir que la photo spécifique faisant l'objet de la plainte montre Mabel (15 ans) et Danny (53 ans). Mabel est une fille avec le syndrome de Down. Elle ne peut parler qu'à l'aide d'un ordinateur. Mais cela ne l'empêche pas d'être sous les projecteurs. Elle adore son papa Danny. Et sa mère, ses frères et sœurs. Mabel est à son tour très chaleureusement entourée par sa famille qui lui prodigue les meilleurs soins 24h/24 et 7j/7. Et son papa Danny également. Maintenant qu'il est souvent à la maison en raison d'une incapacité de travail et qu'il a lui-même besoin de soins supplémentaires, le père et la fille se soutiennent encore plus.
C'est cette image et cette histoire chaleureuse que l'annonceur communique dans la campagne d'affichage sur les bus et les trams. Il alterne cette image avec celle d’autres personnes. Il trouve particulièrement regrettable que cette image s'avère choquante pour la plaignante, alors qu'elle évoque l'étreinte pleine d’amour entre un père et sa fille. Le symbole de Down et le nom de Mabel sont tatoués sur le bras de Danny.
Le Jury a pris connaissance de la publicité en question et de la plainte qui la concerne.
Suite à la réponse de l’annonceur, il a noté que celui-ci montre de vraies personnes dans sa campagne de lancement, avec de vraies histoires de soin, entre autres avec une étreinte pleine d’amour entre un père et sa fille dans l’image en question – il s’agit ici de Mabel (15), une fille avec le syndrome de Down, et de son père Danny (53), qui en raison d'une incapacité de travail se trouve souvent à la maison, qui se soutiennent et s'entourent mutuellement.
Dans le cadre de cette publicité pour une organisation de soins, le Jury est d'avis que la publicité en question n'est pas de nature à être perçue par le consommateur moyen dans le sens que lui donne la plaignante.
Compte tenu de ce qui précède, le Jury a estimé que la publicité concernée n’est pas contraire aux Règles du JEP en matière de représentation de la personne et n’est pas non plus de nature à porter atteinte à la dignité humaine.
Toutefois, le Jury a également constaté que dans une autre publicité communiquée par l'annonceur, le texte suivant apparaît à côté de l'image en question :
“Mabel (15) & papa Danny (53) – Elkaar verstaan zonder woorden. Nu Danny arbeidsongeschikt is, zorgt dochterlief op haar beurt voor hem.”.
À cet égard, il a estimé que, pour éviter toute confusion possible, il aurait été indiqué de mentionner également une telle référence sur la publicité visée par la plainte, étant donné que le fait que l'homme représenté ait un tatouage du symbole du Down et le nom de Mabel sur le bras droit, comme mentionné par l'annonceur dans sa réponse, peut selon lui difficilement être considéré comme fournissant une telle référence à l'égard du grand public.
Compte tenu de ce qui précède, le Jury a donc estimé devoir formuler un avis de réserve conformément à l'article 1 de son règlement et en appelle à la responsabilité de l’annonceur.
Un avis de réserve implique que l’annonceur est libre concernant la suite qu’il donne à cet avis.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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