Les spots montrent des wallons connus dont Patrick Ridremont derrière un micro et on entend la musique de « I wish you a Merry Christmas ». Ils ont des difficultés à chanter.
VO : « GAIA présente un chant de Noël interprété par Patrick Ridremont. Cette chanson a été enregistrée avec un entonnoir enfoncé dans la gorge. ».
On voit ensuite des images de canards dans des cages avec un entonnoir qu’on leur enfonce dans la gorge.
VO : « Une broutille en comparaison de la torture que doivent subir les canards pour la production de foie gras. Choisissez plutôt le Faux Gras de Gaia, 100% respectueux des animaux. ».
Le plaignant considère que ces images sont révoltantes. Elles passent avant le JT, aux heures habituelles des repas, devant par exemple ses petits-fils de 6 et 3 ans qui ont failli vomir dans leur assiette. Il comprend le message de défense des animaux mais trouve qu'il est, tel que présenté, totalement déshumanisant.
L’annonceur a communiqué qu’il condamne les méthodes de production de gavage en vue d’obtenir du foie gras d’oie et de canard. Afin de sensibiliser les gens en ce qui concerne la gravité de la souffrance animale, des images de la réalité ont été utilisées. Ce sont de vraies images, non adaptées et approuvées explicitement au préalable par toutes les chaînes qui ont diffusé le spot.
Ces images n’ont pas pour but de choquer mais veulent faire réfléchir les gens à de telles méthodes de production.
L’efficacité du plan média explique pourquoi les spots sont aussi diffusés en début de soirée. Plus on veut atteindre de gens, plus on doit diffuser le spot à des moments divers. Pour atteindre une diffusion optimale, les spots sont diffusés aussi bien en début de soirée que plus tard.
Le Jury a pris connaissance des spots TV en question.
Le Jury est d’avis que la bande sonore et les images utilisées présentent un lien direct et une proportionnalité avec le but recherché par la campagne contre le foie gras et avec le message à transmettre.
Le Jury a donc estimé que les spots en question ne sont pas contraires aux Règles du JEP en matière de publicité non commerciale et ne témoignent pas d’un manque de juste sens de la responsabilité sociale.
Le Jury a également estimé que les spots ne portent pas atteinte à la dignité humaine et ne contiennent pas non plus de propos ou d’images de nature à offenser les normes de décence couramment admises.
A défaut d’infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, le Jury a estimé n’avoir pas de remarques à formuler sur ces points.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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