L’annonce contient le texte suivant:
En haut à gauche en petits caractères: « -Semaine de la mobilité professionnelle- » ;
En dessous en grands caractères: « Osez le talent au quotidien » avec à côté dans un cadre rose: « Nouveau en Belgique » ;
En dessous à gauche: « Chaque jour un défi différent: ça vous tente ? Nous vous trouvons immédiatement un emploi sur mesure, pour un jour ou plusieurs contrats à la journée. Une excellente manière d’accumuler les expériences, jour après jour ! » et « A la recherche de travailleurs pour une journée ? One Day Interim vous garantit des intérimaires efficaces sous contrats journaliers, parce que l’époque des contrats à durée indéterminée est révolue. Vous n’aurez plus jamais ni trop de travail ni trop de travailleurs. » ;
Et à droite, en lettres roses: « votre carrière: longue et ennuyeuse ou tous les jours un nouveau défi ? » ;
En dessous, à gauche d’une photo d’une femme, dans un cadre rose: « « La seule chose dont je suis sûre, c’est que je ne dois pas revenir demain et j’ai de toute façon du boulot ailleurs. Les jobs moins intéressants ne durent donc pas. Heureusement. » Elise, 32 ans, Front desk officer » ;
Et à droite, également dans un cadre rose: « One Day Interim - Spécialiste en contrats intérimaires journaliers - Onedayinterim.be ».
L’annonceur a communiqué que la campagne “one day interim” faisait partie d’une campagne de sensibilisation de Coordination FGTB Interim pour la défense des droits des intérimaires.
Cette campagne annuelle se situe dans le prolongement du « Global action day for descent work and against precarious work » (cette année le 7 octobre 2014). Le but principal de la campagne était de dénoncer/d’exprimer une opinion et de sensibiliser le grand public à l’utilisation ‘scandaleuse’ de contrats journaliers.
Chaque année, la campagne peut changer de forme et de thème et on choisit des techniques d’action et de propagande diverses.
La campagne 2014 a commencé le lundi 22 septembre 2014 avec une annonce dans quelques journaux et des bannières en ligne.
Les annonces dans les journaux et le site web www.onedayinterim.be ont été développés de telle façon que, dès le début, le doute, l’étonnement, la surprise et l’indignation ont été semés via des slogans souvent grotesques. Cela a finalement suscité les réactions recherchées par l’annonceur: étonnement, incrédulité, indignation par rapport au concept d’une agence d’intérim spécialisée exclusivement en contrats journaliers.
A partir du lundi 22 septembre à 16h, l’annonceur a adapté les bannières en ligne et a fait comprendre qu’il s’agissait d’un coup de pub de Coordination Intérim de la FGTB.
L’annonce ne mentionnait que “one day interim” et les avantages d’un tel système, à savoir travailler uniquement avec des contrats journaliers.
Toutes les communications – sauf l’annonce – annonçaient que l’agence d’intérim fictive ouvrirait officiellement le 25 septembre. Aucun demandeur d’emploi n’a pu s’enregistrer sur le site web comme candidat intérimaire; il n’y avait que de la publicité pour informer le public de l’existence de l’agence d’intérim.
Aucune offre d’emploi n’a été publiée et les candidats intérimaires qui s’étaient inscrits sur le site web afin d’être tenus au courant, ont reçu le mardi 23 septembre un mail de la FGBT avec des explications sur « one day interim » et l’action. La loi relative à la protection de la vie privée a été respectée. Aucun demandeur d’emploi n’a été discriminé.
Neuf heures après le premier message publicitaire, l’annonceur a communiqué la fermeture de l’agence d’intérim fictive via la presse, des bannières en ligne et une bannière qui a été publiée sur le site web même.
Le Jury a pris connaissance de l’annonce teasing par laquelle l’agence d’intérim fictive avait été annoncée.
Le Jury a également pris note du fait que la véritable communication, à savoir la dénonciation et la sensibilisation aux pratiques des contrats journaliers, a été révélée le jour même par l’annonceur via divers canaux.
Le Jury a estimé qu’il s’agit dans ce cas d’une phase de teasing très courte pour attirer l’attention sur des activités de communication futures et qu’elle est proportionnelle au but visé par la campagne.
Le Jury a également estimé que la campagne n’est pas de nature à dénigrer un groupe de personnes et ne témoigne pas non plus d’un manque de respect pour la dignité humaine ou d’un manque de sens de la responsabilité sociale.
A défaut d’infraction aux dispositions légales et autodisciplinaires, le Jury a dès lors estimé n'avoir pas de remarques à formuler sur ces points.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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