Le spot radio se déroule ainsi:
Homme: “Die ochtenderectie in de krantenwinkel. Bij elke Humo krijgt u deze week een SOA.”
Choeur: “Een SOA.”
Homme: “Een gratis seksueel onmisbaar attribuut.”
Choeur: “Voor al uw dates.”
Homme + choeur: “Dus wikkel het rond uw flieter voor u leegloopt als een gieter.”
Homme: “Want het beschermt op prettige wijze tegen aids.
Een SOA voor Lydia.”
Lydia: “Tegen chlamydia.”
Homme: “En eentje voor Yves.”
Yves: “Tegen het sief.”
Homme: “En een voor René.”
René: “Bye bye gonorroea.”
Homme: “En dat helemaal gratis.”
Choeur: “Gratis.”
Homme: “Ja, bij elke Humo zit een condoom voor al uw SOA’s. Zowel op de keukentafel als tijdens gayparades. Aanbod geldig zolang de voorhuid strekt.”
VO femme: “Met de steun van Sensoa.”
Le plaignant a souligné que cette publicité contient un grand nombre de sujets / objets / expressions à caractère sexuel, dont par exemple : érection matinale, préservatif, MST, etc. Cette publicité est diffusée toute la journée mais à son avis, elle ne convient pas aux jeunes enfants.
L’annonceur a tout d’abord communiqué que dans l'article rédactionnel le plus important du Humo concerné, intitulé “Seksuele opvoeding op school: een ver-van-mijn-bed-show”, tant les jeunes que, entre autres, un porte-parole de Sensoa interviennent. Un constat qui revient sans cesse dans cet article est qu'il existe encore de nombreux tabous sur la sexualité, notamment parmi les enseignants. Selon lui, ce dossier rédactionnel était donc une occasion idéale d'offrir un préservatif gratuit aux lecteurs de Humo en collaboration avec Sensoa.
Il a également indiqué que le spot radio fait partie d'une longue tradition de Humo consistant à diffuser des spots radio hebdomadaires qui sont, pour ainsi dire, une extension de la mentalité aiguisée, drôle et libre d'esprit qui est si caractéristique de Humo en tant que magazine. C'est justement pour aller à contre-courant de l'ambiance taboue et de la pudeur qui planent apparemment encore en 2019 autour d'une expérience sexuelle - sûre -, que le spot radio privilégie cette approche ludique.
Enfin, l'annonceur a communiqué que le spot ne s'adresse clairement pas aux enfants, comme le montre également le plan média. Le but du spot était bien de sensibiliser consciemment les jeunes car ce sont précisément ces jeunes qui doivent apprendre que l'utilisation du préservatif fait partie d'une relation sexuelle respectueuse, sûre et agréable. Selon lui, il n'y avait dès lors aucune raison de ne pas diffuser ce spot radio pendant les heures normales de diffusion, vu que le spot n'est pas destiné aux enfants et n'est de plus pas du tout préjudiciable à la santé mentale des enfants.
Le Jury a pris connaissance du spot radio en question et de la plainte qui le concerne.
Il a constaté que, suite à l'offre d'un préservatif gratuit par le magazine Humo, ce spot prend la forme d'une chanson humoristique faisant référence aux organes génitaux et aux maladies sexuellement transmissibles.
Suite à la réponse de l'annonceur, il a entre autres noté que cette action, en collaboration avec le centre flamand d'expertise sur la santé sexuelle Sensoa, était liée à l'article principal sur l'éducation sexuelle à l'école dans le Humo de la semaine en question et visait, de manière ludique, à sensibiliser les jeunes par rapport à une vie sexuelle sûre, mais ne ciblait en aucun cas les enfants.
Le Jury a estimé que ce concept ressort également suffisamment du spot et que celui-ci, compte tenu du contexte social actuel, n'est pas contraire aux normes de décence couramment admises.
Le Jury a également estimé que cette publicité n'est pas de nature à causer un préjudice mental ou moral aux enfants.
A défaut d’infraction aux dispositions légales et autodisciplinaires, le Jury a estimé n'avoir pas de remarques à formuler sur ces points.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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