Le spot utilise différentes images pour illustrer la voix-off et les textes suivants :
« Il y a du saisonnier.
Il y a du réutilisable.
Il y a du local.
Il y a du zéro plastique.
Il y a du végétarien.
Il y a du vrai goût.
Il y a du respect.
Il y a de l’écologique.
Il y a une planète B. ».
La plaignante a communiqué qu’après un étalage de produits (soi-disant) écologiques, la publicité déclare qu'il y a une planète B, sous-entendant que « tout va bien » : consommer les produits de l’annonceur va permettre de rectifier le tir, plus besoin d'autres solutions pour éviter la catastrophe écologique ; alors que, non, il n'y a pas de planète B.
C'est donc une publicité mensongère et trompeuse selon elle.
L'annonceur a communiqué que, dans le spot « Il y a une planète B », il se montre optimiste pour l'avenir et communique le message que consommer peut aussi se faire différemment et que le shopping « conscient » en vaut vraiment la peine. Il explique ce « shopping conscient » dans le spot publicitaire et met volontiers en avant ses ambitions en termes d'achats locaux, de vente de produits de saison et de commerce équitable, de goût pur, etc.
Il est reconnaissant pour le précieux travail que les mouvements pour le climat autour de « Il n'y a pas de planète B » ont déjà réalisé. En inversant la déclaration connue et reconnaissable, il déclare simultanément/effectivement qu'il trouve la déclaration précieuse, qu'il en connaît l'historique et l'approuve également. Bien sûr, il pense qu'on peut et doit faire mieux avec notre planète (et il sait qu'il n'y a pas de planète supplémentaire), que ce soit clair.
Il a voulu inverser la déclaration - avec un clin d'œil - pour donner un message d'espoir et d'optimisme - tout en reconnaissant la gravité de la situation. On peut faire la différence avec de petites choses déjà, comme la façon dont on fait ses courses. Un clin d'œil supplémentaire à l'utilisation de la déclaration est que la planète B se réfère sémantiquement à son nom de marque Bio-Planet.
L'annonceur a finalement mentionné que sa déclaration n'est pas vide. Il donne corps à la déclaration et au « shopping conscient » en indiquant les perspectives « alternatives » lors du shopping. Il se rend compte qu'il y a encore beaucoup de travail sur la planche et continue sans cesse à chercher des alternatives et des solutions.
Le Jury a pris connaissance de la vidéo en question et de la plainte qui la concerne.
Suite à la réponse de l’annonceur, il a noté que celui-ci a pour but de faire passer un message optimiste en montrant qu’on peut faire ses achats d’une autre manière en se rendant dans ses magasins.
Il a également noté que l’annonceur a rebondi sur le slogan bien connu « There is no planet B » non pas pour le contester mais pour l’utiliser avec un message d’espoir et un clin d’œil à sa marque « Bio-Planet ».
Le Jury est d’avis que ceci ressort suffisamment clairement de la vidéo en question. Selon lui, le consommateur moyen n’interprétera pas la publicité dans le sens que lui donne la plaignante mais y verra bien un message de l’annonceur voulant mettre en avant ses différentes démarches en vue de proposer des alternatives aux modes de consommation habituels et ce, sans pour autant revendiquer de manière trop absolue être détenteur de solutions en matière de durabilité ni sous-estimer les enjeux écologiques actuels.
Compte tenu de ce qui précède, le Jury a estimé que la publicité en question n’est pas de nature à induire le consommateur moyen en erreur sur ces points et n’exploite pas un éventuel manque de connaissance en matière d’environnement.
Il a également estimé que la publicité ne témoigne pas d’un manque de juste sens de la responsabilité sociale de la part de l’annonceur.
A défaut d’infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, le Jury a donc estimé n’avoir pas de remarques à formuler sur ces points.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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