Sous le titre "Economique, chic ou éthique, c'est moi qui choisis", on présente 4 sortes de produits (huile, café, yaourt et confiture) déclinés successivement dans les catégories reprises dans le titre: économique (produits Carrefour "N°1"), chic (produits Carrefour), éthique (produits Carrefour BIO).
L’annonceur a communiqué que la plainte concerne l’utilisation du terme « éthique » lié au terme « bio » (Magazine TELEPRO 2868 du 19/2/09 p.21). Selon le plaignant, ces deux termes ne pourraient pas être utilisés ensemble vu que le terme « éthique » ne s’appliquerait qu’aux produits issus du commerce équitable tel que Max Havelaar. Le plaignant trouve dès lors la publicité mensongère.
L’annonceur a précisé que, dans le dictionnaire Van Dale, le terme éthique est définit comme « praktische wijsbegeerte die handelt voor zedelijke begrippen en uitdragingen, over wat goed en kwaad is » (une philosophie pratique qui traite de compréhension et comportements moraux, du bien et du mal). Selon l’annonceur, le concept ‘éthique’ est trop large que pour n’être applicable qu’au commerce équitable. La nourriture biologique peut aussi revêtir un caractère « éthique » comme semble l’indiquer, par exemple, un article de Test Achat (édition 510, juin 2007) intitulé : “Biologisch voeding: vooral een ethische keuze”. L’alimentation biologique est une nourriture qui n’a pas été traitée par des pesticides, etc. Ceci veille au meilleur équilibre possible entre les besoins humains et l’écosystème. Par conséquent, l’alimentation biologique veille à un meilleur environnement, au bien-être des animaux, etc… ce qui peut être considéré comme étant du domaine de l’éthique.
L’annonceur a ajouté que, pour certains, l’alimentation biologique est un choix de vie incluant aussi des choix moraux (attention à la nature et aux êtres vivants). Les consommateurs sont de plus en plus conscients de leur environnement, de leur santé et du bien-être des animaux. Ils sont plus attentifs à ce qu’ils mangent et l’annonceur estime que c’est son devoir de les informer, ce qu’il essaye de faire de la manière la plus adéquate possible. Son intention n’était en aucun cas de tromper ou d’induire le consommateur en erreur avec cette publicité.
L’annonceur a ajouté que ce qu’il veut mettre en avant c’est son nouveau concept « pouvoir choisir ». Carrefour propose une gamme de produits qui offre la possibilité au consommateur de choisir en fonction de son mode de vie et de ses convictions. C’est donc le consommateur qui va choisir entre la banane N°1 ou Faire Trade. L’idée n’est donc pas de promouvoir le bio au détriment du commerce équitable mais de présenter le vaste choix ainsi que l’étendue de la gamme de produits.
Le Jury a constaté que, sous le titre “Economique, chic ou éthique, c’est moi qui choisis”, l’annonce représente quatre catégories de produits (huile d’olive, café, yaourt et confiture).
Le Jury a estimé que le terme ‘éthique’ ne constitue pas un synonyme de commerce équitable et que cette annonce ne donne pas l’impression qu’il s’agit de produits provenant du commerce équitable.
Le Jury a dès lors estimé que cette annonce ne contient pas d’éléments qui sont de nature à induire le consommateur en erreur.
A défaut d’infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, le Jury a estimé n’avoir pas de remarques à formuler.
A défaut d’appel, ce dossier a été clôturé.
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