Un encart publicitaire (inséré dans un magazine) montre plusieurs photos d'enfants prises sur une plage afin de promouvoir la marque :
- la photo de la frontpage montre 3 enfants qui s'appuient contre une cabine de plage à laquelle 2 planches en bois sont fixées avec comme inscription « on veut rantré en classe ». En dessus se trouve le logo de la marque avec le texte : “Rien ne te retient”;
- la photo suivante montre 6 petites filles qui marchent la main dans la main sur la plage avec à l'arrière-plan une poubelle remplie de jouets de plage. En dessous sont mentionnés les prix des vêtements;
- la photo suivante montre 4 garçons dont 2 tiennent une foreuse à main. A l'arrière-plan on voit un petit bateau en train de couler. En dessous sont mentionnés les prix des vêtements;
- la photo suivante montre 4 enfants dont 1 tient une cisaille en main. A l'arrière-plan on voit 2 chaises longues dont le tissu est en lambeaux. En dessous sont mentionnés les prix des vêtements;
- la photo suivante montre 4 enfants dont 2 tirent la corde d'une tente qui s'est effondrée sur ses occupants dont les pieds dépassent. Les 2 autres tiennent des piquets de la tente en main. En dessous sont mentionnés les prix des vêtements;
- la photo suivante montre 4 enfants dont 2 tiennent une pelle en main. A l'arrière-plan on voit des parasols dont la tête a été plantée dans le sable. En dessous sont mentionnés les prix des vêtements;
- la photo de la dernière page montre 4 enfants qui portent un bodywarmer. Au dessus est mentionné le prix. En dessous de cette représentation se trouve le titre : « Pour les Petits Riens et Jongenheem tes vêtements ne sont jamais trop petits » avec en dessous un texte explicatif quant au bon de réduction offert lorsque sont rapportés des vieux vêtements. Mention des filiales et le logo de la marque avec en dessous le texte : « C&A. Rien ne te retient ».
Cette publicité contient des photos qui laissent croire qu'une certaine violence est justifiée pour accompagner le retour à l'école. Cette banalisation de la violence « gratuite » est scandaleuse et inadmissible.
L'annonceur a fait valoir qu'il utilise dans ses publicités depuis plusieurs années la politique de présenter les produits avec un clin d'oeil. Le message de cette publicité est que les enfants meurent d'envie de rentrer à l'école et qu'ils se sentent bien habillés à la mode avec les vêtements de la marque. Pour l'illustrer il a fait appel à certaines représentations qui soulignent l'envie de rentrer à l'école. Il a souligné qu'il a donné priorité aux vêtements et que le reste dans les représentations fait fonction d'environnement. Il a confirmé qu'étant donné que certains consommateurs perçoivent certains éléments comme dérangeants, il en tiendra compte lors de la création des prochaines annonces.
Le Jury a estimé que cette publicité, qui n'est pas adressée spécifiquement aux enfants, est clairement réalisée d'une manière surréaliste avec un clin d'œil, sans incitation à un comportement répréhensible ou à la violence. Les comportements illustrés ne doivent pas être pris au sérieux eu égard au contexte du message. A défaut d'infractions aux dispositions légales ou autodisciplinaires, il a estimé n'avoir pas de remarques à formuler.
Rue Bara 175, 1070, Bruxelles, Belgique.
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