Texte affiche : «Brussels airlines flying your way. Genève. Gardez votre argent pour les banques à partir de € 32,49 aller simple tout inclus. Réservez maintenant via votre agent de voyages ou Brusselsairlines.com”.
L'annonceur a fait valoir qu'il s'agit d'une large campagne publicitaire, menée au travers de différents media. Elle utilise chaque fois comme fil rouge des jeux de mots renvoyant au nom ou à une caractéristique connue des différentes destinations de vols. Il a précisé qu'il s'agit clairement d'une approche humoristique qui ne doit pas être prise au premier degré. En ce qui concerne le premier argument (incitation à la fraude fiscale et à l'évasion des capitaux), il a souligné qu'il s'agit d'une interprétation personnelle des plaignants dans la mesure où l'affiche ne parle en aucune manière de fraude fiscale ou d'autres pratiques illégales. Le clin d'œil contenu dans l'affiche fait référence à la réputation de Genève comme « ville connue pour ses banques ». On renvoit donc, sur un ton humoristique, à une caractéristique connue du produit – à savoir une destination de vol vers Genève. L'affiche peut simplement être interprétée comme une incitation à épargner : celui qui consacre moins d'argent à des voyages en avion (chers) peut épargner davantage. L'affiche ne précise pas dans quelle banque (belge ou banque de Genève) l'argent doit être épargné. Il a également souligné que le fait de disposer d'un compte bancaire à l'étranger, et plus spécifiquement à Genève, ne constitue pas une fraude fiscale. Il n'y a fraude fiscale que si la personne en question ne déclare pas au fisc belge l'argent déposé à l'étranger. L'affiche ne dit ou n'insinue rien à ce sujet. De plus, l'évasion des capitaux ne constitue pas une donnée illégale mais une réalité économique. On peut regretter l'évasion des capitaux mais il s'agit d'une conséquence de la mondialisation de l'économie.
En ce qui concerne le deuxième argument (pollution et émission de CO2), l'annonceur a précisé que si un tel point de vue était suivi, quasi toute publicité pour un moyen de transport serait mise en cause.
Enfin, l'annonceur a souligné que cette affiche stimule l'humour et la créativité du consommateur, sans cependant inciter le consommateur à un comportement socialement répréhensible ou illégal. Il a précisé que les recommandations du JEP en matière d'humour dans la publicité n'ont pas été violées
Le Jury a constaté que ce texte de l'affiche contient un clin d'œil renvoyant clairement à une caractéristique de la destination en question (Genève-Banques). Le Jury est d'avis que ce message n'est pas de nature à inciter à la fraude fiscale ou d'autres comportements illégaux. En effet, le fait de disposer d'un compte à l'étranger n'est pas illégal et il n'y a, à cet égard, fraude fiscale qu'à partir du moment où la personne concernée ne déclare pas au fisc belge son argent épargné à l'étranger. Le message en question n'incite pas à commettre de fraude fiscale.
En ce qui concerne l'aspect lié à la pollution et l'émission de CO2, le Jury a constaté que ce message publicitaire ne fait pas référence aux effets sur l'environnement des produits et/ou services en question et ne tombe dès lors pas sous le champ d'application du code de la publicité écologique qui stipule que le code s'applique à toute publicité se référant aux effets sur l'environnement d'un produit, en ce compris l'emballage ou d'un service, quel que soit le support utilisé, au cours de leur cycle de vie.
A défaut d'infractions aux dispositions légales et/ou autodisciplinaires, le Jury a estimé n'avoir pas de remarques à formuler.
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