Dans un spot radio, on entend un journaliste sportif qui commente une course de relais: “De spanning is te snijden hier in het zonnige Dubai, op de 400 meter estafette met een dynamietstaaf. De Ierse meisjes zijn explosief gestart. Op de hielen gezeten door de Oostenrijkse ploeg met Carolina Knalheim. Maar waar is de Kenyaanse Seghey”. (Soudain, on entend quelque chose exploser et la foule qui crie).
Journaliste sportif : “Ja, die zijn we kwijt”.
Voix masculine : “Ook avontuurlijk aangelegd ? Trek dan naar A.S. Adventure voor de adembenemende zomerpromoties. A.S. Adventure”.
Dans un spot radio, on entend un journaliste sportif qui commente un championnat de danse : “Welkom in de Sinaïwoestijn voor het wereldkampioenschap outdoorpaaldansen. De Congolese Ouèmaculot is net gestart. Die lacht krampachtig want daar passeert net een windhoos en dat striemige zand doet geen deugd denk ik. Zeker als je geen kleren aan hebt. Die scherpe zandkorrels schieten werkelijk in alle reten enzovoort. Da's mooi”.
Voix masculine : “Ook avontuurlijk aangelegd ? Trek dan naar A.S. Adventure voor de adembenemende zomerpromoties. A.S. Adventure”.
L'annonceur a fait savoir qu'il n'a jamais été question de racisme pour les réalisateurs des spots. Les spots écrits ont expressément lieu dans des endroits répartis dans différents pays du monde en raison de l'inspiration qu'offre la richesse multi-culturelle. Le fait de jouer créativement avec des noms est une des dimensions qui rendent les spots amusants.
L'annonceur précise que le nom « Ouèmaculot » (et non pas « Déculoté » comme mentionné dans la plainte) est bien trouvé pour une « athlète » qui participe au championnat du monde « de la danse du poteau outdoor ». L'annonceur explique qu'il a choisi la nationalité congolaise car le nom sonne très africain.
Dans l'autre spot, c'est la kényane « Seghey » (ou « Zeg hé » en dialecte) qui « doit » exploser parce qu'elle est kényane. Elle fait seulement partie d'une équipe kényane (course de relais !) et est malheureusement trop lente cette fois. L'annonceur explique que les kényans sont traditionnellement de très bon coureurs et cela convenait bien dans le scénario. Certainement pas pour délivrer un message raciste. Il renvoit à d' autres athlètes qui se voient également attribuer des références subtiles (l'Autrichienne Knalheim peut référer à Kurt Waldheim).
L'annonceur estime que de tels comportements perpétuent la discrimination. La discrimination et le racisme ne disparaîtront que si le comportement des deux parties se relativise. L'humour est la manière idéale pour promouvoir l'égalité. A partir du moment où des groupes ethniques doivent être « préservés » dans de tels spots, leur statut « différent » ne fait que se confirmer.
L'annonceur rappelle à nouveau que le choix des nationalités et des noms est un hasard et n'a aucune arrière-pensée sociale ou politique.
Il y a déjà eu des Espagnols, des Hongrois, des Belges, des Chinois, des Coréens, des Ougandais, des Péruviens,…
Le Jury a estimé que le spot « dynamiet estafette » a été conçu sur un ton clairement humoristique et sous la forme d'un clin d'œil évident. Il a estimé que dans ce contexte, ce spot n'est pas susceptible d'être perçu par le consommateur moyen comme contenant des éléments de nature raciste.
Le Jury a donc estimé n'avoir pas de remarques à formuler concernant le spot radio « dynamiet estafette ».
Concernant le spot radio « outdoor paaldansen », le Jury est d'avis que même s'il n'est pas non plus susceptible d'être perçu par le consommateur moyen comme contenant des éléments de nature raciste, les mots choisis dans ce spot (« congolese Ouèmaculot », …) ne témoignent néanmoins pas de bon goût et ne sont pas compensés par l'humour. Vu qu'une telle communication publicitaire est susceptible de générer des réactions négatives auprès du grand public, le Jury a estimé devoir formuler un avis de réserve à l'égard du spot « outdoor paaldansen ».
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