Adverteerder / Annonceur: ETHIAS
Product-Dienst / Produit-Service: Assurance Familiale
Media / Média: E-mailing
Beschrijving van de reclame / Description de la publicité
L’e-mail avec le logo d’Ethias et le texte « Un accident est si vite arrivé. Saviez-vous que la sérénité ne coûte pas forcément cher ? » contient l’image d’un personnage Ethias et entre autres le texte suivant : « Si, en tapotant sur votre téléphone, vous faites tomber le cycliste qui passe devant vous … – … qui veille alors à ce que votre tirelire reste intacte ? » (“Als je al sms’end tegen een fietser aanloopt en die vervolgens tegen de vlakte gaat … – … wie zorgt er dan voor dat je spaarvarken intact blijft?” in het Nederlands). En dessous, dans un cadre rouge « Je veux de la sérénité ». En cliquant dessus, on arrive sur une page du site de l’annonceur avec des informations sur l’assurance familiale.
Klacht(en) / Plainte(s)
1) Le plaignant est personnellement très choqué par cette publicité. Via celle-ci, l’annonceur “excuse” un comportement extrêmement dangereux (ce n’est pas grave, on s’occupe de votre portefeuille).
De plus, être inattentif (comme tapoter sur son téléphone) est une infraction !
Les gens peuvent être sereins, ce n’est pas grave l’inattention car Ethias est là pour faire attention à votre portefeuille ? Et le cycliste ? Ses blessures ? Son traumatisme ? On va payer donc ce n’est pas grave ?
2) Le plaignant trouve cette publicité très choquante : d’une part, elle banalise l’utilisation du GSM au volant, ce qui est interdit par la loi ; d’autre part, elle fait passer pour rien les dommages au cycliste, en regard du “préjudice” pour le portefeuille du conducteur “distrait” (ou plutôt hors-la loi!).
3) Selon le plaignant, cette publicité incite à des actes volontairement dangereux et illégaux.
Beslissing Jury in eerste aanleg: Beslissing tot wijziging/stopzetting
Décision Jury de première instance: Décision de modification/arrêt
Le Jury d’Ethique Publicitaire (JEP) de première instance a pris la décision suivante dans ce dossier.
Le Jury a constaté que l’annonceur a adressé un e-mail à son groupe cible, qui mentionne entre autres le texte suivant dans sa version en français : « Si, en tapotant sur votre téléphone, vous faites tomber le cycliste qui passe devant vous … qui veille alors à ce que votre tirelire reste intacte ? ».
Suite à la réponse de l’annonceur, le Jury a noté qu’il a voulu illustrer le phénomène de la distraction liée à l’utilisation d’un smartphone par les piétons. Il a également noté que l’annonceur renvoie à cet égard à la version en néerlandais de l’e-mail qui utilise les termes suivants : « Als je al sms’end tegen een fietser aanloopt… ».
Le Jury est néanmoins d’avis qu’il ne ressort pas directement clairement des éléments visuels et textuels de l’e-mail en français que celui-ci a trait à une assurance familiale et que la scène évoquée concerne un piéton et un cycliste. Le Jury est d’avis que la situation en question risque d’être interprétée par le consommateur moyen comment étant un accident entre une voiture et un vélo, dû à une infraction au volant.
Le Jury a donc estimé que la publicité en question ainsi interprétée semble banaliser et tolérer un comportement légalement interdit.
Le Jury a dès lors estimé que cette publicité témoigne d’un manque de juste sens de la responsabilité sociale dans le chef de l’annonceur.
Sur la base des articles 1 alinéa 2 et 4 alinéa 3 du code de la Chambre de Commerce Internationale, le Jury a dès lors demandé à l’annonceur de modifier la publicité et à défaut de ne plus la diffuser.
A cet égard, le Jury a noté que cet e-mail ne serait plus utilisé.
Veuillez noter que cette décision ne devient définitive qu’après l’expiration du délai d’appel.