Adverteerder / Annonceur: EROTIX WORLD
Product-Dienst / Produit-Service: Salon de l’Amour et de l’Erotisme
Media / Média: Affichage
Beschrijving van de reclame / Description de la publicité
L’affiche montre une femme en sous-vêtements avec la mention « # Cristina Miller » et contient différentes informations sur le salon en question.
Klacht(en) / Plainte(s)
Trois plaintes similaires font état de ce qui suit :
L’affiche donne une image particulièrement sexiste à l’heure où les femmes continuent à se battre pour leur sécurité, leur place, leurs droits et représente une femme comme un objet sous l’angle réducteur de la sexualité.
La femme représentée est peut-être majeure mais l’image qu’elle représente n’est ni plus ni moins celle d’une gamine de moins de 16 ans. La taille de l’affiche, placée à des lieux stratégiques où passent de nombreux enfants et jeunes filles, est totalement disproportionnée, rendant l’impact visuel encore plus fort et inapproprié et accentue la diffusion d’une vision dégradante de la femme. L’image représente une vision de domination masculine sur la femme, qui n’est pas un exemple pour la société.
Les plaignants soulèvent que ces affiches exposées dans des lieux publics touchent une audience très jeune, qui n’a pas forcément le recul nécessaire pour comprendre la nuance entre érotisme et exploitation. Exposer des enfants et des adolescents à de telles images banalise la sexualisation des corps, particulièrement des jeunes filles, et influence négativement leur vision de la femme et des relations hommes-femmes.
Selon eux, ces affiches relèvent davantage d’une marchandisation du corps féminin, de manière brute et non artistique, ce qui confond érotisme et exploitation sexuelle et participe à la culture du viol en normalisant l’idée que le corps de la femme peut être utilisé et exposé sans son consentement explicite. Utiliser des affiches qui renvoient à une vision archaïque de la femme, soumise et réduite à un objet sexuel est une représentation en décalage complet avec les efforts faits pour l’égalité des sexes dans notre société actuelle.
Beslissing Jury in eerste aanleg: Geen opmerkingen
Décision Jury de première instance: Pas de remarques
Le Jury d’Ethique Publicitaire (JEP) de première instance a pris la décision suivante dans ce dossier.
Comme annoncé, le Jury a examiné la publicité en question en tenant compte des arguments des parties concernées.
Le Jury a constaté que l’affiche en question montre une femme en sous-vêtements avec mention de son nom et contient différentes informations sur le salon promu.
Le Jury est tout d’abord d’avis que la femme représentée ne semble pas être mineure.
De plus, suite à la réponse de l’annonceur, il a noté que celui-ci confirme que l’artiste Cristina Miller représentée sur le visuel a 32 ans.
Ensuite, le Jury a considéré qu’il y a un lien évident entre l’image utilisée et le salon dont il est fait la promotion. L’attitude de la femme représentée n’étant de plus pas vulgaire ou provocante, il a estimé que cette publicité n’est pas de nature à offenser la décence selon les normes couramment admises.
Il est également d’avis que l’image en question n’exploite pas la féminité de manière abusive et ne porte pas atteinte à la dignité des femmes, et que la publicité n’est pas de nature à perpétuer une vision archaïque de la femme ou des relations hommes-femmes.
Dans ce contexte, le Jury a estimé que la publicité n’est pas discriminatoire, ne dénigre pas la femme et ne la réduit pas à un objet sexuel.
Par ailleurs, il a estimé que cette affiche faisant la promotion d’un salon de l’érotisme n’est pas de nature à causer aux enfants ou adolescents un dommage sur le plan mental ou moral.
Il a dès lors estimé que la publicité n’est pas contraire aux Règles du JEP en matière de représentation de la personne humaine et ne témoigne pas d’un manque de juste sens de la responsabilité sociale dans le chef de l’annonceur sur ces points.
A défaut d’infraction aux dispositions légales et autodisciplinaires, le Jury a estimé n’avoir pas de remarques à formuler sur ces points.
Veuillez noter que cette décision ne devient définitive qu’après l’expiration du délai d’appel.