Adverteerder / Annonceur: BNP PARIBAS FORTIS
Product-Dienst / Produit-Service: Hello bank!
Media / Média: TV
Beschrijving van de reclame / Description de la publicité
Les spots montrent entre autres :
– une jeune femme qui marche sur un trottoir, un rouleau de peinture à la main. Elle traîne le rouleau contre la façade d’un bâtiment, laissant une trace blanche ;
– des jeunes qui taguent les piliers d’un pont à la peinture blanche ;
– un jeune qui repeint en blanc un scooter et une palissade avec un pistolet à peinture ;
– des jeunes qui renversent un fût de peinture blanche sur des escaliers ;
– des jeunes qui secouent en tous sens leurs cheveux trempés de peinture blanche ;
– une statuette et une cabine de téléphone dégoulinant de peinture blanche ;
– des jeunes qui courent dans une ville toute blanche, avec le texte « Tout part d’une page blanche ».
Le spot pour le compte à vue gratuit se termine en montrant des jeunes dans un intérieur blanc, autour d’une mappemonde blanche, avec le texte « Crée ta propre histoire » puis dans un aéroport où ils présentent la carte de l’annonceur à un desk, avec le texte « Vis-la avec ton compte à vue gratuit ».
Le spot pour le crédit habitation en ligne se termine en montrant des jeunes dans un intérieur blanc, qui dessinent sur les murs et les meubles avec de la peinture jaune et bleue, avec le texte « Crée ta propre histoire. Construis-la avec le crédit habitation en ligne ».
VO : « Ton destin t’appartient. Personne d’autre ne décide. C’est ta vie, ton histoire. Vis-la comme tu veux et crée-la comme tu la sens. Avec tes mots. Tout part d’une page blanche. Toi aussi, crée ta propre histoire. »
« Et pour vivre ta propre histoire, il y a le compte à vue gratuit sur hellobank.be. Hello bank!, mobile just like you. »
ou
« Et pour construire ta propre histoire, il y a le crédit habitation en ligne sur hellobank.be. Hello bank!, mobile just like you. »
Klacht(en) / Plainte(s)
1) Le plaignant trouve que la publicité pour une carte bancaire destinée aux jeunes qui s’associe à l’incivilité est scandaleuse. On y voit ceux-ci tagger des espaces publics et privés car tel est leur bon plaisir et le slogan les incite au non-respect des espaces. Il porte plainte pour incitation à la dégradation des biens d’autrui, au vandalisme et au non civisme alors qu’on parle d’éducation à la citoyenneté et qu’on essaie de pénaliser les incivismes au niveau communal.
2) Le plaignant a mentionné que le message visuel incite à la dégradation de lieux publics par des jeunes. Dans le contexte actuel de violence et de dégradation gratuites commises par des jeunes, il trouve le message visuel choquant et inadmissible pour viser leur cible, à savoir les jeunes.
3) Le plaignant a communiqué qu’au nom d’une recherche de prétendue liberté d’expression afin de redécorer une habitation, les acteurs dégradent des biens publics et privés alors qu’une voix-off scande des slogans inappropriés pour un tel produit. Selon le plaignant, cette publicité incite à la dégradation de biens publics.
Beslissing Jury in eerste aanleg: Beslissing tot wijziging/stopzetting
Décision Jury de première instance: Décision de modification/arrêt
Le Jury d’Ethique Publicitaire (JEP) de première instance a pris la décision suivante dans ce dossier.
Le Jury a constaté que les spots montrent successivement des jeunes dans un paysage urbain avec entre autres un rouleau, un pistolet et un fût de peinture blanche qui recouvrent ainsi la façade d’un bâtiment, les piliers d’un pont, des escaliers et différents autres éléments de l’espace public à la peinture blanche. Ces images sont accompagnées d’une voix-off qui dit entre autres : « Ton destin t’appartient. Personne d’autre ne décide. C’est ta vie, ton histoire. Vis-la comme tu veux et crée-la comme tu la sens. Avec tes mots. Tout part d’une page blanche. Toi aussi, crée ta propre histoire. ».
Suite à la réponse de l’annonceur, le Jury a bien noté que l’idée des spots est d’inviter chacun à être aux commandes de sa propre histoire et à oser réaliser ses projets et que pour traduire cette idée, les spots montrent un groupe de jeunes qui recouvrent la ville de couleur blanche pour ensuite partir de cette page blanche pour créer leur propre histoire.
Selon le Jury, le consommateur moyen ne percevra pas nécessairement bien cette idée ainsi que l’image de la ville blanche. Il est d’avis que, même si l’allégorie est comprise, il n’en reste pas moins que montrer ce que les jeunes en question réalisent sur la place publique ne convient pas dans le cadre de cette publicité.
A cet égard, le Jury a souligné le fait que la publicité s’adresse aux jeunes. Il est d’avis que, compte tenu de ce groupe cible, le message véhiculé par les images est déplacé. Il est plus précisément d’avis que les images de jeunes qui recouvrent des lieux publics de peinture blanche (en particulier, celles de la jeune femme qui traîne un rouleau de peinture blanche contre la façade d’un bâtiment), en combinaison avec la voix-off semblant cautionner ces comportements, sont inappropriées pour faire la promotion des produits de l’annonceur.
Le Jury a estimé que, quand bien même les spots n’inciteraient pas directement à détériorer des lieux publics, ils banalisent néanmoins un tel comportement.
Le Jury a dès lors estimé que les spots ne témoignent pas d’un juste sens de la responsabilité sociale dans le chef de l’annonceur au sens des articles 1, alinéa 2 et 4, alinéa 3 du code de la Chambre de Commerce Internationale.
Eu égard à ce qui précède et sur la base de la disposition susmentionnée, le Jury a demandé à l’annonceur de modifier la publicité et à défaut de ne plus la diffuser.
Veuillez noter que cette décision ne devient définitive qu’après l’expiration du délai d’appel.